Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLII

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CLII (152) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 37 verso du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine R.

Elle est numérotée

  • CLIII chez Francisque Michel, Joseph Bédier ;
  • CLIV chez Léon Gautier.
  • CLI chez Edmund Stengel.


 
Page74-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CLIV

Rollanz ad doel, si fut maltalentifs : Roland est plein de douleur, Roland est plein de rage.
En la grant presse cumencet à ferir ; Dans la grande mêlée il commence à frapper ;
De cels d’Espaigne en ad getet morz vint, Il jette à terre vingt-cinq païens d’Espagne, roides morts.
E Gualters .vi., e l’Arcevesques cinc. Gautier en tue six, l’Archevêque cinq.
2060 Dient païen : « Feluns humes ad ci. « Quels terribles hommes ! s’écrient les païens.
« Guardez, seignurs, que il n’en algent vif. « Prenons garde qu’ils ne s’en aillent vivants :
« Tut par seit fels ki ne ’s vait envaïr, « Honte à qui n’ira pas les attaquer !
« E recreanz ki les lerrat guarir ! » « Honte surtout à qui les laisserait échapper ! »
Dunc recumencent e li hus e li cris, Alors recommencent les cris et les huées,
2065 De tutes parz le revunt envaïr. Aoi.
Et de toutes parts les païens envahissent les trois Français.

Notes (version de Léon Gautier)

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Chanson de Roland (1872) Gautier, II, page 173.jpg[166]

    1. 2056 ##

Vers 2056. — « Le texte a été ici violemment abrégé. Dans les autres rédactions, Roland, comme on doit s’y attendre, prend des renseignements sur le sort des chevaliers qu’il a confiés à Gautier, et celui-ci raconte alors tout ce qui lui est arrivé. » (Note de Müller.) Nous pensons avec M. Müller que le texte primitif renfermait ici une laisse de plus, que nous allons essayer de restituer d’après le texte de Venise, et aussi d’après ceux de Versailles, de Paris et de Lyon.

« Sire Gualtier, ço dist li quens Rollanz,
« Bataille oüstes od la païene gent.
« Vus suliez estre vassals e cumbatanz :
« Mil chevaliers en menastes vaillanz ;

Chanson de Roland (1872) Gautier, II, page 174.jpg[167]


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