Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXXXVII

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page concerne la laisse LXXXVII du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse LXXXVII (87) est contenue dans les feuillet 20 verso puis 21 recto du manuscrit d'Oxford.

Elle démarre sur le feuillet 20v avec la lettrine Q.

Elle est numérotée LXXXVIII chez Francisque Michel.

 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


LXXXVIII

1110 Quant Rollanz veit que la bataille serat, Quand Roland voit qu’il y aura bataille,
Plus se fait fier que leun ne leupart ; Il se fait plus fier que lion ou léopard.
Franceis escriet, Oliver apelat : Il interpelle les Français, puis Olivier :
« Sire cumpainz, ami, ne l’ dire ja. « Ne parlez plus ainsi, ami et compagnon ;
« Li Emperere ki Franceis nus laisat, « L’Empereur, qui nous laissa ses Français,
1115 « Itels .xx. milie en mist à une part, « A mis à part ces vingt mille que voici.
« Sun escientre, n’en i out un cuard. « Pas un lâche parmi eux : Charles le sait bien.
« Pur sun seignur deit hom suffrir granz mals, « Pour son seigneur on doit souffrir grand mal,
« E endurer e forz freiz e granz chalz, « Endurer le froid et le chaud,
« Si’n deit hom perdre del sanc e de la char. « Perdre de son sang et de sa chair.
1120 « Fier de ta lance e jo de Durendal, « Frappe de ta lance, Olivier, et moi, de Durendal,
« Ma bone espée que li Reis me dunat. « Ma bonne épée que me donna le Roi.
« Se jo i moerc, dire poet ki l’ averat, « Et si je meurs, qui l’aura pourra dire :
« Que ele fut à nobile vassal. » Aoi. « C’était l’épée d’un brave ! »

Voir aussi

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