Cette page introduit la laisse CVIII (108) du manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit
La numérotation de cette laisse et son contenu sont identiques sur les transcriptions présentées sur ce wiki.
Elle se trouve sur le feuillet 25 (recto) du manuscrit (A partir de la première lettrine L).
Elle pose un problème dans la mesure où au moins 2 auteurs (Bédier et Gautier) pensent que le copiste a « oublié un vers ». Ceci est explicité dans une note.
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Transcription et traduction de Joseph Bédier
Voir les pages 106 et 108 de l'édition de 1922.
LI quens Gerins set el ceval Sorel
1380E sis cumpainz Gerers en Passecerf.
Laschent lor reisnes, brochent amdui a ait,
E vunt ferir un paien, Timozel,
L’un en l’escut e li altre en l’osberc.
Lur dous espiez enz el cors li unt frait,
1385Mort le tresturnent trés en mi un guaret.
Ne l’oï dire ne jo mie nel sai
Liquels d’els dous en fut li plus isnels.
1388-9Esprieris, icil fut filz […] Burdel […]
1390E l’arcevesque lor ocist Siglorel,
L’encanteür ki ja fut en enfer :
Par artimal l’i cundoist Jupiter.
Ço dist Turpin : « Icist nos ert forsfait. »
Respunt Rollant : « Vencut est le culvert.
1395Oliver, frere, itels colps me sunt bel. »
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Le comte Gerin monte le cheval Sorel,
et son compagnon Gerier, Passecerf.
Ils lâchent les rênes, donnent tous deux de l’éperon
et vont frapper un païen, Timozel,
l’un sur l’écu, l’autre sur le haubert.
Les deux épieux se brisent dans le corps.
Ils le jettent mort à la renverse dans un guéret.
Lequel des deux fut le plus vite ? Je ne
l’ai pas ouï dire et je ne sais
[…]
Et l’archevêque leur a tué Siglorel, l’enchanteur, celui qui déjà
était descendu en enfer : par sortilège, Jupiter l’y
avait conduit. Turpin dit : « Celui-là nous était
une proie marquée ! » Roland répond : « Il est
vaincu, le fils de serf. Olivier, frère, voilà les
coups que j’aime ! »
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Voir aussi
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