Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXVIII
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CXVIII (118) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse CXVIII (118) est contenue sur les feuillet 28 verso et 29 recto, du manuscrit d'Oxford. Elle est numérotée
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CXVI (W: CXVII ) Laisse CXVII (WS) CXVIII (W: CXIX ) |
CXVII | |||
D’altre part est uns païens, Valdabrun. | D’autre part est le païen Valdabron | ||
1520 | Icil levat le rei Marsiliun : | Qui adouba le roi Marsile. | |
Sire est par mer de .iiii. c. drodmunz, | Il y a sur la mer quatre cents vaisseaux à lui. | ||
(1565) | N’i ad eschipre ki s’ cleimt se par lui nun ; | Pas de navire, pas de barque qui ne se réclame de lui. | |
Jerusalem prist ja par traïsun, | C’est ce Valdabron qui jadis prit Jérusalem par trahison, | ||
Si violat le temple Salomun, | C’est lui qui viola le temple de Salomon, | ||
1525 | Le patriarche ocist devant les funz. | Et qui devant les fonts égorgea le patriarche. | |
Cil ot fiance de l’ cunte Guenelun : | C’est encore lui qui a reçu les promesses du comte Ganelon, | ||
Il li dunat s’espée e mil manguns. | Et qui a donné à ce traître son épée avec mille mangons d’or.
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Siet el’ cheval qu’il cleimet Gramimund : | Le cheval qu’il monte s’appelle Gramimond : | ||
Plus est isnels que nen est uns falcuns ; | Un faucon est moins rapide. | ||
1530 | Brochet le ben des aguz esperuns, | Il le pique de ses éperons aigus, | |
Si vait ferir le riche duc Sansun, | Et va frapper le riche duc Samson. | ||
L’escut li freint e l’osberc li derumpt, | Il met en pièces l’écu du Français, rompt les mailles du haubert,
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El’ cors li met les pans de l’ gunfanun, | Lui fait entrer dans le corps les pans de son gonfanon, | ||
Pleine sa hanste l’abat mort des arçuns : | Et, à pleine lance, l’abat mort des arçons : | ||
1535 | « Ferez, païen, kar tres ben les veintrum. » | « Frappez, païens, nous les vaincrons. » | |
Dient Franceis : « Deus ! quel doel de barun ! » | Aoi. | Et les Français : « Dieu ! s’écrient-ils, quel baron nous venons de perdre ! »
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Voir aussi
- Notes
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