Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXIII
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CXIII (113) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Sommaire
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse CXIII (113) est contenue sur le feuillet 27 recto du manuscrit d'Oxford. Elle démarre au vers 1467 (dans la numérotation Wicri et chez Francisque Michel. Elle est numérotée CXIV chez Francisque Michel. Dans son édition critique, Léon Gautier lui donne le numéro CXXVI et renumérote les vers à partir de 1628.
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CXXV (W: ?? ) Laisse CXXVI (WS) CXXVII (W: CXIV ) |
CXXVI | |||
Marsilies veit de sa gent le martirie, | Marsile assiste au martyre de sa gent ; | ||
Si fait suner ses corns e ses buisines ; | Il fait sonner ses cors et ses trompettes ; | ||
1630 | Puis, si chevalchet od sa grant ost banie. | Puis, avec sa grande armée, avec tout son ban, il monte à cheval.
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(1470) | Devant chevalchet uns Sarrazins, Abismes : | En tête s’avance un Sarrasin nommé Abîme : | |
Plus fel de lui n’out en sa cumpaignie ; | Il n’en est pas de plus félon que lui ; | ||
Teches ad males e mult granz felonies, | Il est chargé de crimes, chargé de félonies. | ||
Ne creit en Deu le fil seinte Marie ; | Point ne croit en Dieu, le fils de sainte Marie ; | ||
1635 | Issi est neirs cume peiz ki est demise ; | Il est noir comme poix fondue ; | |
(1475) | Plus aimet il traïsun e murdrie | Il préfère la trahison et le meurtre | |
Qu’ il ne fesist trestut l’or de Galice : | À tout l’or de la Galice ; | ||
Unkes nuls hom ne l ’vit juer ne rire ; | Aucun homme ne l’a jamais vu ni plaisanter ni rire ; | ||
Vasselage ad e mult grant estultie, | D’ailleurs il est hardi et d’une bravoure folle : | ||
1640 | Por ço est druz à l’ felun rei Marsilie, | C’est ce qui l’a fait aimer de Marsile. | |
(1480) | Sun Dragun portet à qui sa gent s’alient. | Et c’est à lui qu’est confié l’étendard, le Dragon du Roi, qui sert de ralliement à toute l’armée.
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Li Arcevesques ne l’ amerat ja mie. | Turpin ne saurait aimer ce païen ; | ||
Cum il le vit, à ferir le desiret, | Dès qu’il le voit, il a soif de le frapper, | ||
Mult quiement le dit à sei méisme : | Et, fort tranquillement, se dit en lui-même : | ||
1645 | « Cil Sarrazins me semblet mult herites, | « Ce Sarrasin me semble bien hérétique ; | |
(1485) | « Melz voeill murir que jo ne l’alge ocire : | « Plutôt mourir que de ne pas aller le tuer. | |
« Unkes n’amai cuard ne cuardie. » | Aoi. | « Jamais je n’aimai les couards ni la couardise. » |
Transcription commentée de Francisque Michel
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A la page 46 de l'édition de 1869.
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Voir aussi
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CXIII