Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXXXI

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CCXXXI (231) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 57 verso du manuscrit.

Elle démarre sur la première lettrine L .

Elle est numérotée :

  • CCXXX chez Francisque Michel (page 96).
  • CCXXXIII chez Léon Gautier.
  • CCXXVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCXXXIII

Li Amiralz ben resemblet barun, L’Émir a tout l’air d’un vrai baron.
Blanche ad la barbe ensement cume flurs, Sa barbe est aussi blanche qu’une fleur ;
E de sa lei mult par est saives hum, D’ailleurs c’est, parmi les païens, un homme sage
3175 E en bataille est fiers e orguillus. Et qui, dans la bataille, est fier et terrible.
Sis filz Malprimes mult est chevalerus, Son fils Malprime aussi est très-chevaleresque ;
Granz est e forz e trait as anceisurs. Il est grand, il est fort, il est digne de sa race :
Dist à sun pere : « Sire, kar chevalchum ! « En avant, Sire, dit-il à son père, en avant !
« Mult me merveill se ja verrum Carlun. » « Je me demande si nous allons voir Charles.
3180 Dist Baliganz : « Oïl, kar mult est proz. « — Oui, répond Baligant, car c’est un vaillant ;
« En plusurs gestes de lui sunt grant honur ; « Dans mainte histoire on parle de lui avec grand honneur ;
« Il n’en ad mie de Rollant sun nevuld, « Mais il n’a plus son neveu Roland,
« N’averat vertut que s’ tienget cuntre nus. » Aoi. « Et ne pourra tenir pied devant nous. »

Voir aussi

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