Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXXXV

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CXXXV (135) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 33 recto du manuscrit.

Elle démarre à la lettrine L (en première ligne).

Elle est numérotée

  • CXXXVI chez Francisque Michel ;
  • CXXXIV chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CXXXVII

Li Emperere ad fait suner ses corns. L’Empereur fait sonner ses clairons ;
Franceis descendent, si adubent lur cors Français descendent, et les voilà qui s’arment
D’osbercs e de helmes e d’espées ad or ; De heaumes, de hauberts, d’épées à gardes d’or.
Escuz unt genz e espiez granz e forz Ils ont de beaux écus, de grandes et fortes lances,
1800 E gunfanuns blancs e vermeilz e blois. Des gonfanons bleus, blancs et rouges...
Es destrers muntent tuit li barun de l’ost, Les barons, tous les barons du camp remontent à cheval,
Brochent ad ait tant cum durent li port. Ils éperonnent, et, tant que durent les défilés,
N’i ad celui à l’ altre ne parolt : Il n’en est pas un qui ne dise à l’autre :
« Se véissum Rollant, einz qu’il fust morz, « Si nous voyions Roland avant sa mort,
1805 « Ensembl’od lui i durrium granz colps. » « Quels beaux coups nous frapperions avec lui ! »
De ço qui calt ? Demuret i unt trop. Las ! que sert ? en retard ! trop en retard !

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