Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXXXIV

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 14 juillet 2022 à 19:00 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier)

Cette page introduit la laisse CCXXXIV (234) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 58 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine F.

Elle est numérotée :

  • CCXXXII chez Francisque Michel (page 97).
  • CCXXXV chez Léon Gautier.
  • CCXXXI chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCXXXV

« Bel fil Malprime, Baliganz li ad dit, « — Beau fils Malprime, dit Baligant,
« Jo vus otri quanque m’avez ci quis ; « Tout ce que vous me demandez, je vous l’accorde ;
« Cuntre Franceis sempres irez ferir : « Donc, allez sans plus tarder assaillir les Français.
« Si i merrez Torleu, le rei persis, « Emmenez avec vous Torleu, le roi de Perse,
3205 « E Dapamort, un altre rei Leutiz. « Et Dapamort, le roi de Lithuanie ;
« Le grant orguill se ja puez matir, « Si vous pouvez mater le grand orgueil de Charles,
« Jo vus durrai un pan de mun païs « Je vous donnerai un pan de mon royaume,
« Dès Cheriant entresqu’en Val-Marchis. » « Tout le pays depuis Chériant jusqu’au Val-Marquis.
« E cil respunt : « Sire, vostre mercit ! » « — Merci, mon seigneur, » répond Malprime.
3210 Passet avant, le dun en requeillit,
Il passe en avant, et reçoit la tradition symbolique de ce présent.
Ço est de la tere ki fut à l’ rei Flurit. Or c’était la terre qui appartint jadis au roi Fleuri.
A itel ure unkes puis ne la vit, Mais jamais Malprime ne devait la voir ;
Ne il n’en fut ne vestuz ne saisiz. Aoi. Jamais Malprime ne devait en être investi ni saisi.

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