Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXVII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CCXVII (217) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 54 verso du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine P.

Elle est numérotée :

  • CCXVI chez Francisque Michel (page 91).
  • CCXIX chez Léon Gautier.
  • CCXIV chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCXIX

Par tut le camp cil de France descendent, Dans toute la vallée les Français sont descendus de cheval,
3000 Plus de cent milie s’en adubent ensemble ; Et plus de cent mille hommes s’arment ensemble.
Guarnemenz unt ki ben lur atalentent, Comme leur équipement leur sied bien !
Chevals curanz e lur armes mult gentes ; Leurs chevaux sont rapides, leurs armes belles ;
Cil gunfanun sur les helmes lur pendent. Leurs gonfanons pendent jusque sur leurs heaumes.
S’il truvent l’ ost, bataille quident rendre.
S’ils trouvent l’armée païenne, certes ils lui livreront bataille.
3005 Puis sunt muntet e unt si grant science. Les voilà qui montent en selle, avec quelle habileté !
Quant Carles veit si beles cuntenances, Quand Charles voit si belles contenances,
Si ’n apelat Jozeran de Provence, Il appelle Jozeran de Provence,
Naimun le duc, Antelme de Maience : Le duc Naimes et Anthelme de Mayence :
« En tels vassals deit hom aveir fiance ; « En de tels soldats qui n’aurait confiance ?
3010 « Asez est fols ki entr’els se dementet. « Désespérer serait folie.
« Si Arrabiz de venir ne se repentent, « À moins que les païens ne se retirent devant nous,
« La mort Rollant lur quid cherement vendre. » « Je leur ferai payer cher la mort de Roland.
Respunt dux Naimes : « E Deus le nus cunsentet ! » Aoi. « — Que Dieu le veuille ! » répond le duc Naimes.

Voir aussi

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