Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLVIII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CLVIII (158) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 39 recto du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine L.

Elle est numérotée

  • CLIX chez Francisque Michel.
  • CLVII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLX

Li quens Rollanz unkes n’amat cuard, Jamais le comte Roland n’aima les lâches,
2135 Ne orguillus ne hume de male part, Ni les orgueilleux, ni les méchants,
Ne chevaler, se il ne fust bons vassals. Ni les chevaliers qui ne sont pas bons vassaux.
Dunc l’arcevesque Turpin en apelat : Il s’adresse alors à l’archevêque Turpin :
« Sire, à pied estes, e jo sui à cheval ; « Sire, lui dit-il, vous êtes à pied, et moi à cheval.
« Pur vostre amur ici prendrai estal, « Par amour pour vous, je veux faire halte.
2140 « Ensemble averum e le ben e le mal, « Nous partagerons ensemble le bien et le mal,
« Ne vus lerrai pur nul hume de carn ; « Et, pour aucun homme du monde, je ne vous abandonnerai.
« Encoi rendruns à païens cest asalt ; « Tous les deux nous rendrons aux païens leur assaut :
« Li colp des melz cil sunt de Durendal. » « Les meilleurs coups sont ceux de Durendal !
Dist l’Arcevesques : « Fels seit ki ben n’i ferrat !
« — Honte à qui ne frappe pas de son mieux, dit l’Archevêque.
2145 « Carles repairet, ki ben nus vengerat. » Aoi. « Charles arrive, et nous vengera. »

Voir aussi

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