Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXXVIII

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CXXVIII (128) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 31 (recto puis verso) du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine C.

Elle est numérotée

  • CXXIX chez Francisque Michel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : Wikisource[1]


CXXX

Ço dist Rollanz : « Cornerai l’olifant ; « — Je vais, dit Roland, sonner mon cor,
« Si l’ orrat Carles, ki est as porz passanz. « Et Charles l’entendra, Charles qui passe aux défilés.
« Jo vus plevis, ja returnerunt Franc. » « Les Français, je vous jure, vont retourner sur leurs pas.
1705 Dist Olivers : « Verguigne sereit granz « — Ce serait grande honte, répond Olivier.
« E reprover à trestuz voz parenz : « Tous vos parents auraient à en rougir ;
« Iceste hunte durreit à l’ lur vivant. « Et ce déshonneur serait sur eux toute leur vie.
« Quant je l’ vus dis, n’en feïstes nient,
« Lorsque je vous le conseillai, vous n’en voulûtes rien faire ;
« Mais ne l’ ferez par le men loement : « Mais ce n’est pas moi qui vous approuverai maintenant.
1710 « Se vus cornez, n’ert mie hardement, « Sonner de votre cor, non, ce n’est pas d’un brave.
« Ja avez vus ambsdous les bras sanglanz. » « Puis, vous avez déjà vos deux bras tout sanglants.
Respunt li quens : « Colps j’en ai fait mult genz. » Aoi.
« — C’est vrai, répond Roland ; j’ai donné de fiers coups ! »

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