Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXXV

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CXXV (125) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 30 (verso) du manuscrit.

Elle est numérotée

  • CXXVI chez Francisque Michel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CXXIV

1610 La bataille est merveilluse e hastive, Merveilleuse est la bataille : c’est un tourbillon.
Franceis i fièrent par vigur e par ire : Les Francs y frappent vigoureusement, et, pleins de rage,
Trenchent cez puignz, cez costez, cez eschines, Tranchent les poings, les côtes, les échines,
Cez vestemenz entresque as chars vives ; Et les vêtements jusqu’aux chairs vives.
Sur l’erbe verte li clers sancs s’en afilet. Le sang clair coule en ruisseaux sur l’herbe verte :
1615 Dient païen : « Nus ne l’ suffrirum mie. « Nous n’y pouvons tenir, s’écrient les païens.
« Tere Majur, Mahumet te maldiet ! « Ô Grand Pays, que Mahomet te maudisse !
« Sur tute gent est la tue hardie. » « Ton peuple est le plus hardi des peuples. »
Cel n’en i ad ki ne criet : « Marsilie ! Pas un Sarrasin qui ne s’écrie : « Marsile, Marsile !
« Chevalche, Reis, bosuign avum d’aïe. » Aoi. « Chevauche, ô Roi : nous avons besoin d’aide. »

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