Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXLII
De Wicri Chanson de Roland
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Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 35 recto du manuscrit. Elle démarre par une lettrine D. Elle est numérotée
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
Source : Wikisource[1]
CXLIV | |||
De ço qui calt ? se fuit s’en est Marsilies : | Mais, hélas ! à quoi bon ? Si Marsile est en fuite, | ||
Remés i est sis uncles l’Algalifes | Son oncle le Calife est resté. | ||
1915 | Ki tint Kartagene, Alferne, Garmalie | Or c’est celui qui tenait Carthage, Alferne, Garmaille | |
E Ethiope, une tere maldite ; | Et l’Éthiopie, une terre maudite ; | ||
La neire gent en ad en sa baillie. | C’est celui qui était le chef de la race noire, | ||
Granz unt les nés et lées les oreilles, | De ces gens qui ont le nez énorme et larges les oreilles : | ||
E sunt ensemble plus de cinquante milie. | Et il y en a là plus de cinquante mille | ||
1920 | Icil chevalchent fierement et à ire ; | Qui chevauchent fièrement et en grande colère, | |
Puis, si escrient l’enseigne païenime. | Et qui jettent le cri d’armes païen. | ||
Ço dist Rollanz : « Ci receverum martyrie, | « C’est ici, s’écrie alors Roland, c’est ici que nous serons martyrs ;
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« E or sai ben n’avum guaires à vivere ; | « Car je sais bien que nous n’avons plus longtemps à vivre. | ||
« Mais tut seit fels ki cher ne s’ vende primes ! | « Mais maudit celui qui ne se vendra chèrement ! | ||
1925 | « Ferez, seignurs, des espées furbies : | « Frappez, seigneurs, frappez de vos épées fourbies ; | |
« Si chalengez et voz morz e voz vies, | « Disputez-bien votre mort, votre vie, | ||
« Que dulce France par nus ne seit hunie ! | « Et surtout que France la douce ne soit pas déshonorée... | ||
« Quant en cest camp vendrat Carles mis sire, | « Quand Charles mon seigneur viendra sur ce champ de bataille ;
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« De Sarrazins verrat tel discipline | « Quand il verra le massacre des Sarrasins ; | ||
1930 | « Cuntre un des noz en truverat morz .xv., | « Quand pour un des nôtres il en trouvera quinze d’entre eux parmi les morts,
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« Ne laisserat que nus ne beneïsset. » | Aoi. | « Eh bien ! l’Empereur nous bénira. » | |
Voir aussi
- Notes
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