Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXXVI

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 5 mars 2022 à 08:43 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))

Cette page introduit la laisse CCLXXVI (276) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 67 verso puis 68 recto du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine S.

Elle est numérotée :

  • CCLXXVI chez Francisque Michel (page 114).
  • CCLXXVII chez Léon Gautier,
  • CCLXXIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]


CCLXXVII

3750 « Seignurs baruns, dist Carlemagnes li reis, « Seigneurs barons, dit le roi Charlemagne,
« De Guenelun kar me jugez le dreit. « Jugez-moi Ganelon selon le droit.
« Il fut en l’ost tresque en Espaigne od mei, « Il vint dans mon armée, avec moi, jusqu’en Espagne.
« Si me tolit .xx. milie de mes Franceis, « Il m’a ravi vingt mille de mes Français ;
« E mun nevuld, que jamais ne verreiz, « Il m’a ravi mon neveu, que plus jamais vous ne verrez ;
3755 « E Oliver, le proz e le curteis : « Et Olivier, le preux et le courtois.
« Les .xii. Pers ad traït pur aveir. » « Pour de l’argent, enfin, il a trahi les douze Pairs.
Guenes respunt : « Fels seie, se jo l’ ceil !
« — C’est vrai, s’écrie Ganelon, et maudit sois-je si je le nie !
« Rollanz me forfist en or e en aveir, « D’or et d’argent Roland m’avait fait tort ;
« Pur que jo quis sa mort e sun destreit ; « C’est pourquoi j’ai voulu sa mort et combiné sa perte ;
3760 « Mais traïsun nule n’en i otrei. » « Mais de la trahison il n’y en a point.
Respundent Franc : « Ore en tendrum cunseill. » Aoi. « — Nous en tiendrons conseil, » répondent les Français.

Voir aussi

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