Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXX
De Wicri Chanson de Roland
< Chanson de Roland | Manuscrit d'Oxford
Révision datée du 19 novembre 2021 à 23:03 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (→Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))
Cette page introduit la laisse CX (120) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
- Pour revenir à la laisse précédente (CXIX) <= (CX) ;
- Pour accéder à la laisse suivante (CXXI) => (CXXX).
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur feuillet 29 (recto puis verso) du manuscrit. Elle est numérotée
|
Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
Source : Wikisource[1]
CXIX | |||
1550 | D’Affrike i ad un Affrican venut, | Il y a là un Africain venu d’Afrique : | |
Ço est Malquianz, li filz al’ rei Malcud ; | C’est Malquiant, le fils au roi Malcud. | ||
Si guarnement sunt tut à or batut, | Ses armes sont toutes couvertes d’or ; | ||
Cuntre le cel sur tuz les altres luist. | Et, plus que tous les autres, il flamboie au soleil. | ||
Siet el’ cheval qu’il cleimet Salt-Perdut, | Il monte un cheval qu’il appelle Saut-Perdu : | ||
1555 | Beste nen est ki puisset curre à lui. | Pas de bête qui puisse vaincre Saut-Perdu à la course. | |
Il vait ferir Anséis en l’escut, | Malquiant va frapper Anséis au milieu de l’écu, | ||
Tut li trenchat le vermeill e l’azur, | Dont il efface le vermeil et l’azur ; | ||
De sun osberc li ad les pans rumput, | Puis il met en pièces les pans du haubert, | ||
El’ cors li met e le fer e le fust. | Et lui plonge au corps le fer et le bois de sa lance. | ||
1560 | Morz est li quens, de sun tens n’i ad plus. | Anséis meurt ; il a fini son temps, | |
Dient Franceis : « Barun, tant mare fus ! » | Aoi. | Et les Français : « Baron, disent-ils, quel malheur ! » |
Voir aussi
- Sources
- Sur ce wiki
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse CXX