Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXLIX : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
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Version du 14 juillet 2022 à 21:29

Cette page introduit la laisse CCXLIX (249) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 61 recto puis verso du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine G.

Elle est numérotée :

  • CCXLVIII chez Francisque Michel (page 103).
  • CCXLIX chez Léon Gautier,
  • CCXLVI chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCXLIX

Grant sunt les oz e les cumpaignes fières, Les armées sont immenses, fiers sont les bataillons ;
Justées sunt trestutes les escheles, Toutes les colonnes sont aux prises.
3385 E li païen merveillusement fièrent. Dieu ! quels coups frappent les païens !
Deus ! tantes hanstes i ad par mi brisées, Dieu ! que de lances brisées en deux tronçons !
Escuz fruisez e brunies desmailées ! Que de hauberts démaillés ! que d’écus en morceaux !
Là veïsez la tere si junchée, La terre est tellement jonchée de cadavres,
L’erbe de l’ camp, ki est verte e delgée, Que l’herbe des champs, fine et tout à l’heure verte encore,
3390 De l’ sanc des cors est tute envermeillée. Est toute envermeillée par le sang.
Li Amiralz recleimet sa maisnée : L’Émir alors fait un nouvel appel aux siens :
« Ferez, baruns, sur la gent chrestiene. » « Frappez sur les chrétiens, frappez, barons ! »
La bataille est mult dure e afichée : La bataille est rude, elle est acharnée.
Unc einz ne puis ne fut si forz ajustée,
Ni avant ce temps, ni depuis lors, on n’en vit jamais de semblable.
3395 Jusqu’à la mort n’en ert fins otriée. Aoi. La nuit seule pourra séparer les combattants.

Voir aussi

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