Chanson de Roland (1922) Bédier/Page 186 : Différence entre versions
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Version du 8 décembre 2024 à 12:45
La Chanson de Roland - 1922 Avant-Propos - Pages 2, 50 - - Notes critiques 184 |
Le document original
Laisse CLXXVIII (suite)
Voir la laisse CLXXVII du manuscrit d'Oxford.
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Tedbalt de Reins e le cunte Milun : |
les morts couchés, tout comme ils sont. Que bête ni lion n’y touche ! Que n’y touche écuyer ni valet ! Que nul n’y touche, je vous l’ordonne, jusqu’à ce que Dieu nous permette de revenir dans ce champ ! » Et ils répondent avec douceur, en leur amour : « Droit empereur, cher seigneur, ainsi ferons-nous ! » Ils retiennent auprès d’eux mille de leurs chevaliers. |
Laisse CLXXIX
Voir la laisse CLXXVIII du manuscrit d'Oxford.
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CLXXIX
Li empereres fait ses graisles suner, |
CLXXIX
L’empereur fait sonner ses clairons ; puis il chevauche, le preux, avec sa grande armée. Ils ont forcé ceux d’Espagne à tourner le dos (?) ; ils tiennent la poursuite d’un même cœur, tous ensemble. Quand l’empereur voit décliner la vêprée, il descend de cheval sur l’herbe verte, dans un pré ; il se prosterne contre terre et prie le seigneur Dieu de faire que pour lui le soleil s’arrête, que la nuit tarde et que le jour dure. Alors vint à lui un ange, celui qui a coutume de lui parler. Rapide, il lui donne ce commandement : « Charles, chevauche ; la clarté ne te manque pas. C’est la fleur de France que tu as perdue, Dieu le sait. Tu peux te venger de l’engeance criminelle ! » Il dit, et l’empereur remonte à cheval. |
Laisse CLXXX
Voir la laisse CLXXIX du manuscrit d'Oxford.
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CLXXX
Pur Karlemagne fist Deus vertuz mult granz, |