Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXCII : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Voir aussi)
(Transcription et traduction par Léon Gautier)
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|Qu’il alt ad Ais ù Carles soelt plaider.
 
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Version du 1 octobre 2022 à 11:14

Cette page introduit la laisse CXCII (192) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 48 verso du manuscrit.

Elle démarre sur une lettrine P.

Elle est numérotée

  • CXCIII chez Francisque Michel (page 81).
  • CXCIV chez Léon Gautier.
  • CLXXXIX chez Edmund Stengel.


 
Page96-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


CXCIV

2665 Puis qu’il l’ad dit, mult s’en est afichet L’Émir l’a dit, l’Émir s’entête
Que ne lairat pur tut l’or desuz cel À ne pas s’arrêter pour tout l’or qui est sous le ciel,
Qu’il alt ad Ais ù Carles soelt plaider. Avant d’être à Aix, où Charles tient sa cour.
Si hume li lodent, si li unt cunseillet. Ses hommes l’approuvent et lui donnent même conseil.
Puis, apelat dous de ses chevalers, Alors il appelle deux de ses chevaliers,
2670 L’un Clarifan e l’altre Clarien : L’un Clarifan, l’autre Clarien :
« Vus estes fil à l’ rei Maltraïen, « Votre père, le roi Maltraïen,
« Ki mes messages suleit faire volenters. « Faisait volontiers mes messages.
« Jo vus cumant qu’en Sarraguce algez ; « Vous, allez à Saragosse, je le veux.
« Marsiliun de meie part nunciez, « Annoncez de ma part au roi Marsile
2675 « Cuntre Franceis li sui venuz aider ; « Que je le viens secourir contre les Français.
« Se jo truis l’ ost, mult granz bataille i ert ; « Si je les rencontre, quelle bataille !
« Si l’en dunez cest guant ad or pleiet, « Donnez-lui ce gant brodé d’or,
« El’ destre puign si li faites chalcer. « Mettez-le-lui au poing droit,
« Si li portez cest bastuncel d’or mer, « Et portez-lui aussi ce bâton d’or massif.
2680 « Et à mei venget pur reconuistre sun fieu. « Puis, quand il sera venu me rendre hommage,
« En France irai pur Carlun guerreier ; « J’irai en France faire la guerre à Charles.
« S’en ma mercit ne se culzt à mes piez
« Si l’Empereur ne s’étend à mes pieds pour me demander grâce,
« Et ne guerpisset la lei de chrestiens, « S’il ne veut pas renier la foi chrétienne,
« Jo li toldrai la curune de l’ chef. » « Je lui arracherai la couronne de la tête.
2685 Païen respundent : « Sire, mult dites ben. » Aoi. « — Bien dit, » s’écrient les païens.

Voir aussi

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