Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse XC : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier)
(Voir aussi)
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==Transcription commentée de Francisque Michel==
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==Voir aussi==
 
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* la catégorie : [[:Catégorie:Chanson de Roland, laisse XC|Chanson de Roland, laisse XC]]
 
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Version du 28 juillet 2022 à 23:40

Cette page concerne la laisse XC du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse XC (90) est contenue dans le feuillet 21 verso du manuscrit d'Oxford.

Elle démarre avec la lettrine A.

Elle est numérotée XCI chez Francisque Michel.

 
Page42-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier


XCI

As porz d’Espaigne en est passez Rollanz Aux défilés d’Espagne passe Roland
Sur Veillantif, sun bon cheval curant ; Sur Veillantif, son bon cheval courant.
Portet ses armes, mult li sunt avenant : Ses armes lui sont très-avenantes ;
1155 E sun espiet vait li bers palmeianz, Il s’avance, le baron, avec sa lance au poing,
Cuntre le ciel vait l’amure turnanz, Dont le fer est tourné vers le ciel,
Lacet en sum un gunfanun tut blanc ; Et au bout de laquelle est lacé un gonfanon tout blanc.
Les renges d’or li batent jusqu’as mains ; Les franges d’or lui descendent jusqu’aux mains.
Cors ad mult gent, le vis cler e riant.
Le corps de Roland est très-beau, son visage est clair et riant.
1160 E sis cumpainz après le vait sivanz, Sur ses pas marche Olivier, son ami ;
E cil de France le cleiment à guarant.
Et ceux de France, le montrant : « Voila notre salut, » s’écrient-ils.
Vers Sarrazins reguardet fièrement, Sur les Sarrasins il jette un regard fier,
E vers Franceis humeles e dulcement. Mais humble et doux sur les Français ;
Si lur ad dit un mot curteisement : Puis, leur a dit un mot courtois :
1165 « Seignurs baruns, suef pas alez tenant. « Seigneurs barons, allez au petit pas.
« Cist païen vunt grant martirie querant ;
« Ces païens, en vérité, viennent ici chercher grand martyre.
« Encoi averum un eschec bel e gent : « Le beau butin que nous aurons aujourd’hui !
« Nuls reis de France n’out unkes si vaillant. » « Aucun roi de France n’en fit jamais d’aussi riche. »
A cez paroles vunt les oz ajustant. Aoi. À ces mots, les deux armées se rencontrent.

Transcription commentée de Francisque Michel

Francisque Michel-02.png
Chanson de Roland (Francisque Michel 1869) Exemplaire annoté par Paul Meyer
Navigation dans le manuscrit d'Oxford
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Voir aussi

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