Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Mammifères/Sauvages/Sarigue

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La sarigue



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La sarigue

Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f102.jpg[94]  

La sarigue

 

La femelle de la sarigue ou opossum porte sous le ventre une cavité dans laquelle elle garde et allaite ses petits; le mâle et la femelle ont le premier doigt des pieds de derrière sans ongle et tout à fait séparé des autres doigts, comme le pouce de l'homme; les autres doigts de derrière sont crochus et armés d'ongles.

Les petits de la sarigue, à leur naissance, ne sont pas plus gros que des mouches. Ils restent attachés dans la poche extérieure de leur mère jusqu'à ce qu'ils aient pris assez de force et d'accroissement pour se mouvoir aisément. On peut ouvrir cette poche, regarder, compter et même loucher les petits sans les incommoder. Après l'avoir quittée, ils y rentrent pour dormir et aussi pour se cacher lorsqu'ils sont épouvantés. Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f103.jpg[95] La mère fuit alors et les emporte tous mais elle marche mal et court lentement. En revanche, elle grimpe sur les arbres avec une extrême facilité et se cache dans le feuillage pour attraper les oiseaux ou se suspend par la queue, à peu près comme les singes à queue prenante.

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Quoique carnassière, la sarigue mange assez de tout des reptiles, des insectes, des cannes à sucre, des patates, des racines, et même des feuilles et des écorces. On l'apprivoise aisément, mais elle dégoûte par sa mauvaise odeur.