Cette page introduit une parodie de la chanson « Si le roi m'avait donné Paris ». 
Contexte
Elle a été composée par un dénommé Antoine, jardinier du jardin royal de la Malgrange, à l'occasion de l'inauguration du buste du Roy de Pologne (Stanislas Leszczynski) en marbre blanc érigé dans une sale du séminaire royal des Missions à Nancy.
Stanislas Leszczynski était très attaché à la Compagnie de Jésus[1]. Le père Joseph de Menoux, devient une des figures les plus influentes de la cour de Stanislas et Stanislas  fait construire par son architecte Héré l’Hôtel des Missions royales qui est inauguré en 1743. Pour remercier leur bienfaiteur, le père de Menoux profite d’un voyage à Rome pour commander au sculpteur Michel-Ange Slodtz, pensionnaire de l’Académie de France, un buste en marbre représentant Stanislas. L'inauguration eut lieu le  6 décembre 1750.
La musique
Les paroles
Du Marbre que prônont tant 
Les Missionaire  
Quand savons le Roy présent, 
Que voulonc-ils faire ? 
Mocquons-nous d'eux en rondiau 
Sur l'Air joyeux & nouviau 
J'aime mieux ma Mie au gué 
J'aime mieux ma Mie. 
 
Qui ne voit notre bon Roy 
Que dans leur biau Buste 
Ne le connoîtra ma foy 
Jamais bien au juste 
Pour moi qui le vois de près 
Je dis à tous ses Portraits, 
J'aime mieux lui-même au gué 
J'aime mieux lui-même  
 
Des Peintres & des Sculpeurs 
Je bernons 1'ouvráge, 
J'avòns empreinte en nos coeurs 
Sa plus belle Image, 
Notre amour & ses bienfaits 
En ont fourni tous les traits» 
C'est le Roy que J'aime au guê, 
C'est ie Roy lui-même. 
 
Quand ils feroient d'Isabiau 
Que j'aime & j'adore 
Un Portrait tout aussì biau 
Que celui de Flore, 
Non , ils ne me rendroient pas 
Ce que j'y trouve d'apas ; 
C'est du Roy de même au gué 
C'est du Roy de même. 
 
 
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Du Buste au Roy je yoyons 
Qeuque ressembJance , 
Et cependant j'y trouvons 
Grande différence. 
Les Bustes ne baillont rien.,. 
Le Roy nous comble de bien ; 
C*est le Roy que j'aime au gué 
C'est le Roy lui-même. 
 
Le Marbre ne cadre pas  
A son caractère, 
L'orphelin entre ses bras 
Trouve un autre Père, 
ll est tendre aux pauvres gens 
Et nous voudroit tous contents 
C'est le Roy que j'aime au gué 
C'est le Roy lui-même.  
 
Non , le Marbre ne va poing 
A son caractère , 
Encor dispos de tout point 
Pour un grand grand Père, 
ïl est plus frais, mieux portant, 
Que jeune homme de quinze an ; 
C'est le Roy que j'aime au gué 
C'est le Roy lui-même 
 
Ses tableaux ne disant mot, 
Faut voir & l'entendre ? 
En fins & gentils propos ,  
Vrai modèle à prendre, 
Morgué., c'est le mieux disant 
De Messieurs le Courtisan; 
C'est le Roy que j'aime au gué 
C'est le Roy lui-même 
 
 
 
 
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Le pinceau ne peut qu'offrir 
Son air & ses grâces, 
Non, ce qu'on verra, bénir 
Dans toutes les races, 
Et da libéralité, 
Et son affabilité, 
C'est le Roy que j'aime au gué 
C'est le Roy lui-même.  
 
Faites grand Saint Nicolas 
Patron de Lorraine, 
Que le triste & piteux cas 
Onc ne nous advienne, 
De n'avoir plus qu'en Portraits 
D'un si bon Maitre les traits» 
C'est îe Roy qu'on aime au gué 
C'est le Roy lui-même. 
 
Vous, qui veillez au bonheur 
De nos destinées, 
Abrégez , plûtost, Seigneur, 
Nos jours , nos années, 
Et conservez le d'autant 
En personne & bien vivant. 
C'est 1c Roy qu'on aime au gué 
C'est le Roy lui-même.  
 
 
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Voir aussi
- Notes
 
- Dans le réseau Wicri :
 
La page de référence « Chanson d'Antoine jardinier de la Malgrange au roi de Pologne » est sur le wiki Wicri/Nancy.