Biographie universelle des musiciens (1835) Fétis/Lassus (Ferdinand de)

De Wicri Musique
Fètis page de garde IA V7.png
< Jacques Gallus

Biographie de Ferdinand de Lassus par François-Joseph Fétis


 
 

Cette page est extraite de Biographie universelle des musiciens (1835) Fétis

Texte original

LASSUS (FERDINAND DE), fils de Roland, paraît avoir été l'aîné des enfants de cet artiste célèbre, mais l'année de sa naissance est inconnue. On ignore aussi s'il apprit la musique sous la direction de sou père, ou s'il eut pour maître Jean à Tosta, vice-maître de chapelle chargé de l'instruction des enfants de chœur. Ferdinand entra d'abord au service de Frédéric, comte de Hohenzollern , en qualité de musicien de sa chapelle ; puis, en 1593, il passa comme ténor dans la chapelle du duc de Bavière.

En 1602 il succéda à Jean à Tosta dans la direction de cette chapelle, et fut eu même temps chargé de la surveillance, de l'entretien et de l'instruction des enfants de chœur. Ces enfants étaient logés chez lui ; on lui accordait pour chacun 1 52 florins par an. 11 ne recevait pour ses émolumens de maître de chapelle qu'une somme annuelle de 500 florins, tandis que Jean à Tosta avait eu 500 florins de traitement (100 florins de plus que Roland de Lassus), 10 florins pour un habit, et 20 florins pour le logement, Ferdinand était marié et père de sept enfants ; le duc Guillaume lui accorda la faveur d'envoyer en Italie le troisième de ses fils, nommé Ferdinand comme lui, pour y achever son instruction dans la musique. Devenu souffrant en 1608, et bientôt hors d'état de remplir ses fonctions, Ferdinand languit près d'une année, et mourut à Munich, le 27 août 1609.

11 avait coopéré à la publication du Magnum opus. Ferdinand était compositeur : on voit parmi les pièces des archives de Munich qu'il lui fut payé 18 florins pour un Magnificat. 11 a publié de sa composition : Cantiones sacrœ suavissimœ et omnium musucorum instrumentorum harmoniœ per qiiam accomodntœ, alias nec visœ , nec iinqiiam fypis suhjeciœ , Gratz, 1588, in-4°. A la fin des leçons de Joh de Roland de Lassus, publiées à Nuremberg, en 1588, in-4°, on trouve quelques motets de Ferdinand , ainsi que dans le recueil de motets à 5 voix (Munich, 1596,in-4°), et dans le premier livre de 3Iagnip<cat , édition de Munich, 1602, in-fol. Après la mort de son fils Ferdinand, on trouva beaucoup de compositions sous le nom de Ferdinand de Lassus; mais il y a lieu de croire qu'elles appartiennent à ce dernier.


Voir aussi