Ambitus
Cette page propose quelques définition de l'Ambitus, avec un point commun autour de l'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert.
Sommaire
Dans le Trésor de la langue française
Trésor de la langue française
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Cette section reprend l'article « Ambitus » et des exemples d'usage dans le Trésor de la langue française[1]. Notez la référence à l'Encyclopédie, et donc à Jean-Jacques Rousseau dans la partie étymologique.
En musique ancienne
- Définition
- L'étendue de chaque ton, du grave à l'aigu
- Exemples
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- Ce n'est que ... sous l'influence des polyphonistes, que ... les limites des huit tons, leur ambitus, ont été classifiés... A. Gastoué, Les Origines du chant romain,1907, p. 191.
- Chaque instrument musical est véritablement un organisme, en ce que son ambitus n'est pas simplement une tranche découpée dans la série unilinéaire des hauteurs du son, mais un domaine défini... Ch. Lalo, Esquisse d'une esthétique musicale scientifique,1908, p. 63.
En musique d’Église
- Définition
- Champ dans lequel devait se renfermer la mélodie pour rester dans le mode dont elle faisait partie
- Exemples
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- Bien que cette mélodie exquise [de l'Adagio de l'op. 109 de Beethoven] ait exactement le même nombre de mesures que le thème ... ces huit mesures ... ont vraiment le caractère de l'amplification thématique par ce qu'on pourrait appeler l'ambitus de leur ligne chantante... V. d'Indy, Cours de composition musicale,t. 2, 1897-1900, p. 474.
- l'ambitus d'une mélodie de trouvère n'est jamais assez développé pour que [l']abaissement du mi ait au tétracorde supérieur sa répercussion sur le la... P. Aubry, Trouvères et troubadours,1909, p. 183.
Étymologie et histoire
- 1751 (Encyclop. t. 1 : Ambitus. En musique, le nom qu'on donnoit autrefois à l'étendue particulière de chaque ton ou mode du grave à l'aigu. Car quoique l'étendue d'un mode fût en quelque maniere fixée à deux octaves, il y avoit des tons irréguliers dont l'ambitus excédoit cette étendue, & d'autres qui n'y arrivoient pas). Empr. du lat. médiév. ambitus, ann.
- 1030 (Guido Aretinus, Micr., 15, 27 ds Mittellat. W. s.v., 546, 17 : qualem ambitum vel lineam una [neuma] facit saliendo ab acutis, talem inclinatam altera e regione opponat).
Pour Jean-Jacques Rousseau
AMBITUS, s. m. Nom qu’on donnait autrefois à l’étendue de chaque. Ton ou Mode du grave à l’aigu : car quoique l’étendue d’un Mode fût en quelque manière fixée à deux Octaves, il y avait des Modes irréguliers dont l’Ambitus excédait cette étendue, et d’autres imparfaits où il n’y arrivait pas.
Dans le Plain-Chant, ce mot est encore usité : mais l’Ambitus des Modes parfaits n’y est que d’une Octave : ceux qui la passent s’appellent Modes superflus ; ceux qui n’y arrivent pas, Modes diminués. (Voyez : Modes, Tons de l’Église.)
Dans l'Encyclopédie
La lettre (S) en fin de définition indique que son auteur est Jean-Jacques Rousseau[2]
AMBITUS, s. m. est en Musique le nom qu'on donnait autrefois à l'étendue particulière de chaque ton ou mode du grave à l'aigu. Car quoique l'étendue d'un mode fût en quelque manière fixée à deux octaves, il y avait des tons irréguliers dont l'ambitus excédait cette étendue, at d'autres qui n'y arrivaient pas. Voyez Mode, Ton de l’Église. (S)
Voir aussi
- Notes
- ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de Ambitus du CNRTL.
- ↑ Pour accéder à la version numérisée par l'ARTLF: * https://artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/encyclopedie1117/navigate/1/2113/?byte=4222404