Les réseaux sociaux, bénéfiques ou néfastes ? (InfoNum2 2020-2021)

De Wicri Incubateur
Ce tableau de Albert Anker illustre une activité à caractère pédagogique sur une page Espace dédié à un travail pédagogique
IUT Charlemagne - InfoNum2 2020-2021


Depuis l’arrivée des téléphones intelligents, les adolescents sont constamment connectés à une réalité virtuelle. Fini les parties de hockey après l’école, les médias sociaux sont maintenant le passe-temps préféré des jeunes. De ce fait, certains parents se sentent désemparés face à cette nouvelle réalité qu’ils connaissent peu ou qu’ils n’ont pas connue.


C’est pour cette raison que l'institut de recherche Common Sense[1] a mené une étude auprès de milliers d’adolescents entre 13 et 17 ans, afin de mieux comprendre leur usage et leur comportement sur les réseaux sociaux. Le centre de recherche a comparé les données qu’il avait obtenues en 2012 à celles de 2018 pour déterminer l’évolution de l’expérience des adolescents.

Suite aux recherches réalisées par Common Sense, l’utilisation de ces réseaux a changé radicalement depuis 2012. D’après les jeunes interrogés, le nombre d’utilisateurs de ces services est encore stable à 81 %. Cependant, la fréquence de sollicitation par jour a plus que doublé en 6 ans passant de 34 % en 2012 à 70 % en 2018. Faut-il s’en inquiéter?

Évidemment, suite à ce résultat, plusieurs parents ne penseront qu’aux éléments négatifs qu’apportent ces réseaux sociaux.


Des points positifs

Toutefois, d’après les adolescents sondés, il existe des points positifs. En effet, pour la plupart d’entre eux, ils se sentent plus connectés à leurs amis en plus de se sentir plus à l’affût de leurs sentiments. Un important pourcentage d’adolescents trouvent que les réseaux sociaux leur permettent de montrer leur côté créatif tout en les aidant à interagir avec des personnes aux parcours et aux points de vue divergents. Aussi, l’impression d’avoir du soutien lors de périodes difficiles est un autre aspect positif qui ressort de ce même sondage. Enfin, le tiers des adolescents sondés affirment que la possibilité de trouver de l’information fiable sur ce type de réseau est appréciée.

Par contre, tout n’est pas rose dans cette virtualité et les sondés en sont bien conscients. Effectivement, près de la moitié se sentent submergés par des sujets négatifs. C’est peut-être ce qui explique pourquoi plus du tiers des répondants se sentent obligés d’afficher du contenu qui les présente sous un bon jour en quête de mentions « j’aime ».   Cette quête incessante d’approbation peut dans certains cas devenir une source de stress et d’anxiété chez les jeunes. En voulant embellir la réalité, certains adolescents qui peuvent déjà avoir une faible estime de soi risquent, en plus de se comparer à une réalité faussée, d’en subir les contrecoups.

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Une bonne communication

Dans certains cas, comme le dit Dre Christine Grou[2], collaboratrice au Journal de Montréal[3], cette façon de vouloir déformer la réalité pourrait porter atteinte à leur confiance en soi et à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes, non seulement sur les médias sociaux, mais aussi, et surtout, au quotidien.

Toujours selon Dre Christine Grou, la communication régulière entre parents et adolescents serait la clé afin de s’assurer que ce qui se passe sur les médias sociaux ne mette pas en jeu le bien-être ou la santé psychologique du jeune. Si nécessaire, le parent devrait lui proposer de l’aide afin de se retirer des médias temporairement ou définitivement, et cela, sans lui imposer la décision, particulièrement si cela va contre sa volonté. Il est préférable qu’il participe à la décision, afin qu’il puisse comprendre l’enjeu et, par la suite, prendre sa décision de manière volontaire.

En somme, l’adolescent a besoin de savoir qu’il est soutenu par ses parents et qu’il n’est pas laissé à lui-même, et ce, même si les problèmes auxquels il est confronté résultent de plateforme virtuelle. Enfin, il serait bien d’inciter l’adolescent à limiter le temps passé sur ces plateformes, à entretenir des relations interpersonnelles, à cultiver des intérêts et ainsi maintenir une vie équilibrée.


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Notes et références

  1. L'institut de recherche Common Sense est une organisation américaine spécialisée dans l'étude des médias et technologies familiales et des enfants.
  2. Christine Grou est une psychologue et également la présidente de l'Ordre des psychologues du Québec
  3. Le Journal de Montréal est un quotidien matinal québécois, il est reconnu pour contenir des sujets à saveur sensationnaliste de la part de ses chroniqueurs vedettes, mais aussi pour les reportages fouillés de son équipe d'enquête.

Source

  • "Les réseaux sociaux, bénéfiques ou néfastes ?", texte repris de Le Droit.

Ce texte a été choisi par Dorina Bodénès.