Harcèlement sexuel (InfoNum2 2017-2018)
Une enquête du Los Angeles Times a permis de mettre à jour le témoignage de 38 femmes qui déclarent avoir été victimes du réalisateur américain.
Depuis plus de quinze jours, Hollywood continue de vivre au rythme des scandales après les accusations de harcèlement, d'agressions sexuelles, voire de viols visant le producteur Harvey Weinstein [1]. Dimanche, c'est au tour de James Toback [2], un réalisateur américain, de se retrouver accusé de harcèlement sexuel par au moins 38 femmes, révèle le Los Angeles Times. Moins connu qu’Harvey Weinstein, James Toback, 72 ans, réalisateur, entre autres, de « Mélodie pour un tueur » ou « Two Girls and a Guy » et scénariste de «Bugsy », oscarisé en 1992, est pourtant une personnalité bien installée à Hollywood. Selon le quotidien américain 38 femmes, des anonymes, des actrices ou des journalistes, témoignent des agissements et du harcèlement sexuel dont elles ont été victimes lors de leur rencontre avec James Toback. Le réalisateur se servait de son statut à Hollywood pour attirer vers lui des jeunes filles qu’il rencontrait dans la rue. Il leur déclarait qu’en échange d’une audition, il pouvait faire d’elles des stars. Un cauchemar pour les jeunes femmes Ces prétendues auditions tournaient rapidement au cauchemar pour les jeunes femmes qui auraient découvert un véritable prédateur sexuel. Le réalisateur aurait alors multiplié les allusions sexuelles et autres propositions gênantes.
L'affaire Weinstein a porté à l'attention du grand public des pratiques peu reluisantes à Hollywood, mais d'autres scandales ont également secoué le petit monde du cinéma américain ces dernières semaines.
Depuis une semaine, Hollywood vit au rythme des accusations de harcèlement, d'agressions sexuelles voire de viols visant Harvey Weinstein. Une trentaine de femmes, dont certaines actrices mondialement connues comme Angelina Jolie [3] ou Gwyneth Paltrow [4], ont brisé le silence. Le producteur, qui a fait la pluie et le beau temps pendant près de 30 ans sur le cinéma américain, a été licencié de sa propre société et fait l'objet d'enquêtes ouvertes à New York et au Royaume-Uni.
Depuis que l'affaire Weinstein a éclaté, d'autres personnalités du cinéma ont été pointées du doigt voire sanctionnées pour leur comportement avec les femmes. Citons notamment le cas de Ben Affleck [5], qui s'est excusé sur Twitter pour avoir attrapé en 2003 le sein de l'actrice Hilarie Burton contre son gré. Jeudi, Amazon a suspendu le responsable de sa filiale films et séries, Roy Price, accusé de harcèlement sexuel par la productrice Isa Hackett. Mais le petit monde du cinéma américain était déjà secoué depuis plusieurs semaines par d'autres scandales sexuels avant même les premières révélations sur Harvey Weinstein.
La double démission de Devin Faraci
Chaque mois de septembre à Austin (Texas), le Fantastic Fest met à l'honneur le cinéma de genre, que ce soit des films d'action, d'horreur ou de science-fiction. Mais cette année, la 13e édition a surtout été marqué par deux affaires. La première concerne Devin Faraci. En octobre 2016, le rédacteur en chef de Birth.Movies.Death, un site très influent, a dû démissionner de son poste après que plusieurs femmes l'ont accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles. «Je vais utiliser les semaines et les mois qui viennent pour faire en sorte de devenir une meilleure personne qui sera, je l'espère, digne de la confiance de mes amis et de mes lecteurs», assure-t-il à l'époque.
Mais le cas de Faraci a refait surface le mois dernier lorsqu'il a été révélé que Faraci travaillait à nouveau en secret pour Alamo Drafthouse, la société à l'origine de la création du Fantastic Fest et possédant également Birth.Movies.Death. Face à la pluie de critiques, Tim League, le patron d'Alamo Drafthouse, s'est dit «désolé» et a rapidement annoncé la démission de Devin Faraci. Selon le Hollywood Reporter, l'un des programmateurs du Fantastic Fest a de son côté préféré jeter l'éponge plutôt que de continuer à travailler pour le festival.
Le congé de Harry Knowles [6]
L'affaire Faraci n'est pas la seule à avoir terni la réputation du festival. L'un de ses fondateurs, Harry Knowles, s'est aussi retrouvé dans la tourmente. Knowles est connu pour avoir fondé Ain't It Cool News en 1996. Avec ce site destiné aux fans de cinéma, il est devenu bien plus qu'un simple critique et a attiré l'attention de plusieurs cinéastes comme George Lucas ou Peter Jackson. En 2013, le réalisateur du «Seigneur des anneaux» s'est même fendu d'une chronique pour le Hollywood Reporter intitulée «Pourquoi j'aime Harry Knowles». Dans ce texte, il vantait l'influence qu'a eu le critique sur la trilogie et explique qu'il est la raison pour laquelle Elijah Wood a obtenu le rôle de Frodon, le personnage principal.
Ce texte a été choisi par Mégane Metlas.
notes
- ↑ la page de Harvey Weinstein] sur Wikipédia
- ↑ la page de James Toback] sur Wikipédia.
- ↑ la page de Angelina Jolie] sur Wikipédia
- ↑ la page de Gwyneth Paltrow] sur Wikipédia
- ↑ la page de [Ben Affleck] sur Wikipédia
- ↑ la page de [[Harry Kwoles] sur Wikipédia
SOURCE
- Harcèlement sexuel, texte repris de Le Parisien