Gare à l’excès de sport chez les jeunes (Infonum2 2019-2020)

De Wicri Incubateur
Ce tableau de Albert Anker illustre une activité à caractère pédagogique sur une page Espace dédié à un travail pédagogique
IUT Charlemagne à Nancy - InfoNum2 2019-2020
«Le rugby est un sport assez traumatisant, sauf si on pratique un rugby à toucher», estime le médecin Jean-François Toussaint. (Illustration) Icon Sport/Dave Winter

Un récent rapport de l’Académie de médecine pointe du doigt le danger de l’activité physique excessive chez les futurs champions. Nos enfants peuvent-ils pratiquer n’importe quel sport à tout âge ?


Les effets sur la santé

C'est un refrain que les spécialistes ne cessent de fredonner. Faites du sport, c'est bon pour la santé. Sans jamais la remettre en question, les sages de l'Académie nationale de médecine [1] viennent d'introduire une nuance dans cette équation sacrée.

À haute dose, l'activité physique, chez les adolescents peut avoir des « effets délétères [2] sur la santé », alertent-ils dans un rapport adopté récemment. Principalement dans leur viseur, les sports d'apparence dits « à silhouette » : la gymnastique, la danse, le patinage artistique, et à un degré moindre, la natation synchronisée, souvent exercés par de petits gabarits.

D'autres sports sont aussi épinglés comme le tennis et la course de fond. « Au-delà de 15 heures (NDLR : par semaine), des conséquences néfastes peuvent apparaître », tranche Yves Le Bouc, l'un des rapporteurs.

Or, aujourd'hui, si la sédentarité s'installe, clouant les ados sur leurs chaises, à l'inverse, on assiste, note le texte, au développement considérable du rythme des entraînements chez les jeunes champions qui dépassent parfois les 35 heures par semaine dans certains centres. Avec, comme conséquence, des retards de croissance, de développement osseux, pubertaires ou des apports nutritionnels insuffisants. « Au cours de ma carrière, j'ai vu des enfants consulter pour ce type de troubles, explique Yves Le Bouc, pédiatre-endocrinologue. Il faut faire quelque chose.

Si dans certains centres tels que l'Institut national du sport ( Insep)[3], les enfants sont hyper surveillés et accompagnés, ce n'est pas le cas d'autres structures régionales comme les sports études ».

Les académiciens, qui en appellent à une prise de conscience, prônent une meilleure formation des entraîneurs, des durées maximales d'entraînement et des périodes de repos. Gare à l’excès de sport chez les jeunes «Il faut privilégier le plaisir»

Àge et sport

Le document présente la fréquence de la pratique sportives conseillée en fonction de l'âge de l'enfant et du sport pratiqué.

"Il faut privilégier le plaisir".

Plus généralement, une question se pose : les enfants peuvent-ils s'initier à n'importe quel sport et à tout âge ?

Non, selon, François-Marie Caron, pédiatre à Amiens. La boxe est à éviter chez les plus jeunes : « L'académie américaine de pédiatrie s'y oppose. Même si elle favorise la confiance en soi, la boxe récompense les coups délibérés à la tête et au visage. Les commotions cérébrales sont les principales blessures ». Si votre enfant n'en démord pas, il vaut mieux l'inscrire à la fin de sa croissance vers 14-15 ans. « Moi je déconseille les sports dits mécaniques comme le karting ou le moto-cross. C'est une bêtise d'en faire, ils blessent sérieusement », rebondit le docteur Denys Barrault, président de la société française de médecine, de l'exercice et du sport (SFMES).

Mauvais point également pour le rugby, selon Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l'Université Paris-Descartes et médecin à l'Hôtel-Dieu (AP-HP). « C'est un sport assez traumatisant, sauf si on pratique un rugby à toucher qui se développe de plus en plus et bannit les techniques violentes comme le plaquage.

Les arts martiaux en guise de solution

À l'inverse, les arts martiaux, le judo, par exemple, sont excellents, l'aviron et le ski de fond « développent la totalité des capacités cardio-vasculaires ». « Mais il n'y a pas de réelles règles, il faut privilégier le plaisir », encourage le médecin. Et même dès le plus jeune âge. La bébé gym ou les bébés nageurs ? « Je dis trois fois oui ». Tous le répètent, l'objectif reste de faire bouger les ados. Lutter contre le fléau de la sédentarité.

Selon les recommandations, ils doivent marcher, courir plusieurs heures par jour et pratiquer 60 à 90 minutes de sport par semaine. On est encore bien loin du compte.

Source

"Gare à l’excès de sport chez les jeunes", texte repris de Le Parisien.

Ce texte a été choisi par Marie Beaudrier. Ce texte a été écrit par est E.Mari le 7 février 2019 à 15h16, et a été modifié le 7 février 2019 à 21h30.


Notes et références

  1. L'Académie nationale de médecine est issue de l'Académie royale de médecine qui a été fondée en 1820, en y intégrant l'Académie royale de chirurgie qui existait depuis 1731. C'est une société savante médicale située rue Bonaparte dans le 6e arrondissement de Paris.
  2. Définition du mot délétère selon le dictionnaire Le Larousse
  3. L'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, plus communément appelé INSEP, est un grand établissement français. Il a été créé en 1975 sous le nom d'Institut national du sport et de l'éducation physique, il est l'héritier d'institutions plus anciennes. Il représente le fleuron et l'opérateur de référence du sport de haut niveau en France.


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