L’agriculture et l’alimentation mondiale : quelles utopies ?
Extraits du document rédigé à la suite de l'Ecole Européenne d'été de l'IHEST en juillet 2015. "Les sociétés à l’épreuve du changement climatique : éduquer – agir – gouverner. Réagir au changement climatique". Disponible sur le site de l'IHEST.
Face au changement climatique, quelles utopies imaginer pour une agriculture mondiale dominée, depuis l’après guerre, par un développement inspiré du monde industriel, où domine le concept d’amélioration de la productivité de l’animal, de l’hectare, du travailleur ? Une histoire du développement de la recherche agricole mondiale clairement évoquée par Bernard Hubert et qui se conclut par un milliard de personnes sous nourries aujourd’hui, y compris dans les pays industrialisés.
L’utopie productiviste, c’est un peu celle qui guide les grands exploitants brésiliens, notamment producteurs de soja, qui rêvent de faire du Brésil la « ferme du monde » comme l’a décrit Neli de Mello-Théry. On sait pourtant que le changement climatique va provoquer une baisse de la pluviométrie au centre, au nord et au nordeste, une augmentation au sud et au sud est. Les pires scenarios du GIEC anticipent des pertes colossales, par exemple 1 200 000 tonnes de soja par an, mais les producteurs continuent de croire que la technologie y pourvoira, avec des nouveaux cultivars ou des nouvelles structures de production.
Avec l’étude Agrimonde (Agricultures et alimentations du monde en 2050)[1], Sébastien Treyer explique comment des prospectivistes ont tenté de sortir de ce cadrage hégémonique de la capacité à produire en soulevant par exemple la question de la demande alimentaire. « Le vrai en prospective ça n’existe pas, c’est une modélisation parmi d’autres. » souligne Sébastien Treyer qui en appelle à la pluralité des imaginaires pour envisager l’avenir.
Ainsi, les utopies agricoles peuvent aussi reposer sur des solutions simples comme le propose Rosa Issolah pour faire face au problème déjà crucial de l’eau en Algérie, où la quantité disponible par habitant est déjà 30% en dessous du seuil de pénurie des Nations unies. Les solutions préconisées intéressent le système de distribution d’eau, responsable de 40 à 50 % de pertes, la création de station d’épuration, l’efficacité de l’eau d’irrigation, le concept d’eau virtuelle, qui prend en compte la quantité d’eau potentiellement économisée avec les importations de produits agricoles pour choisir d’exploiter les cultures les moins consommatrices, et la question de la tarification de l’eau.
Ce respect de règles simples de gestion des ressources en eau en Algérie permettrait un gain de 72% des surfaces irriguées. Un objectif qui demande également un effort d’éducation et de communication avec les décideurs conclut Rosa Issolah qui invite son pays à réfléchir, avec ses partenaires, à l’Algérie de l’après pétrole.
Innovations et utopies
L’agriculture et l’alimentation mondiale : quelles utopies ? Gouvieux, le 2 juillet 2015
Table ronde animée par :
- Hervé Théry, géographe, directeur de recherche, Centre national de la recherche scientifique, professeur invité, université de São Paulo, Brésil
- Bernard Hubert, président, Agropolis International
- Rosa Issolah, professeur, sciences de l’information, École nationale supérieure d’agronomie (El Harrach, Algérie), membre du conseil scientifique de l’IHEST, ancienne auditrice de l’IHEST
- Neli Aparecida De Mello-Théry, professeur, gestion de l’environnement, université de São Paulo, Brésil
- Sébastien Treyer, directeur des programmes, Institut du développement durable et des relations internationales
Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader : La précédente table ronde consacrée à l’énergie visait à réfléchir sur les questions d’innovation technologique et sociale. Cette table ronde autour de l’agriculture portera peut-être davantage sur une question dont nous avons débattu au début de cette université d’été : la question des utopies, des propositions pour le futur, des représentations duprogrès. Cette table ronde sera animée par Hervé Théry, qui est conseiller scientifique de l’Institut, mais surtout professeur associé à l’université de São Paulo. Il est géographe et il a dirigé le département de l’École normale supérieure de géographie. Il est également spécialiste du Brésil.
Hervé Théry : Le thème général retenu pour cette table ronde est « agriculture et alimentation mondiale : quelles utopies ? » Le côté utopies est effectivement intéressant pour essayer de penser l’avenir. Je souhaiterais qu’intervienne en premier lieu Rosa Issolah, professeur des sciences de l’information à l’École nationale supérieure d’agronomie d’Alger et membre du conseil scientifique de l’IHEST, dont elle est auditrice. Ensuite, nous entendrons Neli Aparecida de Mello Théry, qui est non seulement ma collègue à l’université de São Paulo, mais aussi mon épouse. Nous attendons également Bernard Hubert, le président d’Agropolis International et Sébastien Treyer, directeur des programmes de l’Institut du développement durable et des relations internationales.
Neli évoquera le côté un peu irréel, me semble-t-il, des producteurs de soja brésiliens qui voient les courbes grimper jusqu’au ciel et Rosa abordera l’aspect plutôt inquiétant de l’agriculture en Algérie, placée sous la contrainte du changement climatique et du manque d’eau. Sébastien Treyer présentera ensuite les débats prospectifs sur l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation et Bernard Hubert évoquera la dimension internationale : comment se reconstruit la sphère scientifique et politique dans ce contexte du changement climatique ?
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Hervé Théry : Nous changeons d’horizon avec le cas brésilien. Nous passons d’une utopie assez modeste, en Algérie, qui consiste à essayer de trouver une parade à une situation dramatique, à une utopie peut-être un peu démesurée qui consiste à faire du Brésil la ferme du monde. Les Brésiliens se plaignent parfois que lorsqu’ils exportent leurs produits, ils exportent surtout de l’eau : cela rejoint votre point de vue. En effet, pour produire de la canne à sucre, du soja ou de la viande de bœuf, des quantités considérables d’eau sont nécessaires, mais ce facteur ne constitue pas une limitation au Brésil.
Neli Aparecida de Mello-Théry : Merci à Marie-Françoise et à l’équipe de l’IHEST de m’avoir invitée. Mon intervention portera sur les sojiculteurs brésiliens. Le Brésil compte entre 13 et 29 % de salariés qui travaillent dans le secteur agricole. Marcel Bursztyn, hier, nous a présenté une forme de l’agriculture au Brésil, l’agriculture paysanne, qui fournit environ 70 % de l’alimentation nationale. Je parlerai d’une autre forme de l’agriculture, le complexe agro-industriel, qui se consacre aux produits d’exportation et qui occupe de très grandes superficies au centre du pays.
Cette agriculture inclut l’utilisation de technologies avancées, surtout dans la production de semences, mais aussi dans la question plus récente de l’énergie produite dans la ferme. Ce complexe agro-industriel est installé en particulier au Mato Grosso, qui constitue une transition entre les savanes brésiliennes et la forêt amazonienne. Depuis les années 1970, le Mato Grosso a commencé à produire une deuxième récolte dans l’année. Aujourd'hui, la canne à sucre, qui occupe de vastes superficies, produit des quantités sans cesse croissantes. Les surfaces utilisées peuvent augmenter ou être réduites en fonction des cours internationaux.
Les sojiculteurs brésiliens fondent leur espoir sur les innovations technologiques, et en particulier sur les semences qui connaissent depuis les années 1970 un développement technologique. Actuellement, l’objectif consiste à obtenir des semences résistantes aux menaces de manque d’eau. Les sojiculteurs pensent que les développements technologiques seront toujours en mesure de résoudre les problèmes de productivité, de quantité et de qualité de la production végétale. Lors du premier jour de cette université d’été, Heinz Wismann nous a rappelé que certaines personnes nourrissent toujours l’espoir que la science permettra de maîtriser les dérèglements du climat et les écarts de production.
La deuxième utopie des sojiculteurs brésiliens consiste à vendre de plus en plus au monde entier. Lorsqu'on les interroge en attirant leur attention sur la succession de cycles économiques qu’a connue le Brésil au cours de son histoire, ces producteurs répondent que ces cycles ne s’appliquent pas au soja. Si le soja ne suffit pas, ils s’orienteront vers d’autres produits d’exportation. Le Brésil produit aujourd'hui 200 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux, plus de 200 millions de bovins et plus de 1,200 milliard de poulets. Toutes ces productions ont contribué à transformer le Brésil en ferme du monde.
Le ministère de l’Agriculture fonde sa politique sur les investissements en recherche technologique qui permettent d’obtenir des gains de productivité croissants grâce à l’amélioration des semences. L’Embrapa (équivalent de l’INRA au Brésil), depuis l’année 1972, a ouvert plusieurs centres de technologie travaillant sur tous les produits agricoles d’exportation : soja, maïs, canne à sucre, etc. Cette technologie avancée a été mise en œuvre dans des régions qui n’étaient pas auparavant cultivables. Par exemple, la production de la canne à sucre s’est étendue vers l’Amazonie, la production de soja, qui a commencé dans le sud du pays, s’est déplacée de plus de 3 000 kilomètres à l’intérieur du Brésil. Actuellement, la productivité du soja se maintient autour de 3 000 kilos par hectare, celle du maïs entre 4 000 et 6 200 kilos par hectare et celle du coton avoisine 3 800 kilos par hectare.
Je pourrais citer l’exemple d’une ferme du Mato Grosso qui chaque année cultive plus de 420 000 hectares répartis sur deux récoltes, ce qui représente une superficie de 250 000 hectares. De plus, cette ferme possède 160 000 hectares destinés à l’élevage et aux quelques réserves forestières rendues obligatoires par la législation brésilienne. En effet, la loi impose à toutes les fermes de conserver une certaine surface de forêt.
Le modèle du Mato Grosso a déjà changé au cours des trente dernières années. Les anciens producteurs de soja ne plantaient que du soja. Aujourd'hui, les fermes réalisent une intégration entre élevage et agriculture ce qui leur permet d’utiliser une partie du soja produit pour le transformer en tourteaux de soja destinés à l’alimentation des bovins. Des expériences sont également menées pour produire de l’énergie dans les fermes.
Ce modèle de production suscite plusieurs types de conflits. Je mettrai en avant deux d’entre eux. Le premier concerne l’utilisation d’intrants agricoles toxiques, surtout le glyphosate. Le Mato Grasso utilise à peu près 20 % du total des herbicides employés au Brésil. Le deuxième conflit porte sur le déplacement de la production vers des régions situées plus à l’ouest du pays, où les anciennes fermes d’élevage sont transformées en production intégrant le soja et l’élevage. Or ces régions sont aussi des terres indigènes qui auparavant se trouvaient très éloignées des productions agricoles.
Les scénarios de changement climatique pour le Brésil montrent une élévation de température moyenne comprise entre 1 et 6 degrés d’ici la fin du siècle. La pluviosité devrait se réduire dans les régions du centre, du nord (y compris en Amazonie) et du nord-est, déjà aride, mais en revanche elle devrait augmenter dans le sud et le sud-est du pays où sont concentrées les grandes métropoles brésiliennes. Le pire scénario du GIEC fait apparaître un gain économique de l’ordre de 9 milliards d’euros par an pour la production de la canne à sucre à l’horizon 2020, mais en revanche des pertes de 1,2 milliard d’euros pour le soja et de 4 millions d’euros pour le maïs. Des pertes de superficies agricoles sont également attendues : une perte de 41 % des surfaces actuelles pour le riz et de 23 % pour le haricot. Or le riz et le haricot constituent la base de l’alimentation brésilienne. Ces pertes seront probablement concentrées dans quelques régions. Le soja, quant à lui, devrait perdre 64 % de ses surfaces cultivées et le maïs 15 %.
La combinaison de ces deux phénomènes, l’augmentation ou la réduction de la pluviosité suivant les régions, et l’augmentation de la température, risque d’entraîner pour la production agricole plusieurs problèmes : le développement de maladies végétales, une réduction importante de la couverture végétale, la pénurie d’eau et une augmentation du prix des matières premières.
Finalement, quelles sont les innovations attendues par les producteurs de soja pour lutter contre les problèmes engendrés par le changement climatique ? Trois possibilités ont été évoquées. Mais les producteurs croient surtout aux développements de nouveaux cultivars rendus possibles par les biotechnologies. Toutefois, il est estimé que chaque nouveau cultivar demande 13 ans de recherche, pour un coût évalué à près de 6 millions de dollars par an. La deuxième possibilité envisageable consiste à modifier les systèmes de production. Un travail considérable a déjà été réalisé sur ce sujet, aboutissant à de nombreuses évolutions depuis le début de la production de soja au centre du pays. Ainsi, les agriculteurs sont passés d’un système de production qui rasait complètement la terre à un système de semis direct : pour produire la deuxième récolte, on sème sur la première. Des techniques de gestion de l’eau et de couverture permanente du sol peuvent aussi être bénéfiques. Enfin, la troisième possibilité réside dans le paiement de services environnementaux. Néanmoins, cette notion se heurte à des résistances. Pour l’instant, les grandes fermes ne voient pas comment parvenir à valoriser la fourniture de services environnementaux.
Hervé Théry : Merci, Neli. Effectivement cette utopie commençait bien, mais nous nous apercevons de ses limites, en particulier celles qui sont directement induites par le changement climatique. Bernard Hubert va nous présenter la dimension internationale de cette problématique.
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Hervé Théry : Merci. Je pensais, je ne sais pourquoi, à Léonard de Vinci qui disait que l’art est « cosa mentale ». Je crois que la prospective, qu’il s’agisse d’énergie, d’agriculture ou autres, nécessite d’interroger les représentations et les rêves des uns et des autres. Des milliards de dollars sont en fait engagés sur des conceptions du monde qui ne sont pas toujours analysées. Ainsi décortiquer ce que l’on entend par « nourrir la planète » ou « sortir de la dépendance des combustibles fossiles » suppose que l’on ait une idée non pas de ce qui va se passer, puisque personne ne le sait, mais des récits qui alimentent ces prospectives. Je propose d’engager maintenant une discussion avec la salle.
[…]
Un participant : Deux éléments ont été évoqués de manière récurrente. Le premier est le changement climatique. Nous devons nous préparer à des évolutions qui ne sont pas nécessairement toutes prévisibles, notamment à l’échelle régionale. Il reste donc une large part de conséquences indéterminées et nous devons nous y préparer. Le deuxième élément est la sécurité alimentaire. Sur le papier, comme Agrimonde l’a démontré, le bilan quantitatif permet de nourrir l’ensemble de la population mondiale. En revanche, si l’on examine la répartition des ressources, la situation devient nettement plus complexe, ce qui appelle la notion de gouvernance. Finalement le problème est moins lié à des questions de quantité, de rendement, ou à d’autres éléments physiques ou biologiques, qu’à la manière dont tous ces éléments seront agencés, coordonnés pour faire face aux besoins à venir.
Je me demande si la problématique centrale n’est pas d’abord celle de la gouvernance. L’exemple de l’Algérie est particulièrement aigu. Je voudrais citer également l’exemple de l’Égypte. Ce pays compte 85 millions d’habitants et un million d’habitants de plus tous les neuf mois. L’Égypte est un don du Nil, mais le Nil se salinise en aval, faute de quantités suffisantes d’eau douce pour l’alimenter. La riziculture représentait un élément important de l’alimentation des Égyptiens, or ce pays est obligé maintenant d’importer de plus en plus de céréales. Néanmoins, dans les immenses rizières gagnées par l’eau saumâtre, se développe l’aquaculture, si bien que l’Égypte est passée en 15 ans d’une production de 100 000 tonnes à 1 million de tonnes. Elle fait maintenant partie des dix premiers pays producteurs d’aquaculture. Cet inconvénient a été transformé en opportunité.
Ne devrait-on pas analyser, dans le cadre des prospectives, les éléments qui peuvent être perçus comme une menace (les problèmes de pénurie d’eau, de changement climatique, de transfert de ravageurs, etc.) et présenter les possibilités de les transformer en opportunités ? Par exemple, nous savons que le sorgho, progressivement, pourra passer du Sahel au Maghreb et être cultivé dans le Sud de l’Europe à l’horizon 2050. Ne devrait-on pas développer ces aspects, c’est-à-dire évaluer la résilience des écosystèmes par rapport au changement climatique et également étudier conjointement les menaces et les opportunités, par rapport au système agroalimentaire, dans les différents pays ? Vous avez évoqué le Brésil qui va connaître de nombreux changements, dont une partie est due à l’action anthropique, mais dont une autre partie est subie.
Une participante : Je voudrais compléter cette question. J’ai été frappée, au moment de l’inauguration de la Foire de Milan dont le thème est l’alimentation, par un débat plus ou moins récurrent entre deux modèles de développement de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire à l’horizon 2050. J’ai été étonnée que vos exercices de prospective ne contiennent aucune référence à cet aspect. Il s’agit de deux modèles idéalisés d’agriculture, c’est-à-dire soit l’agriculture très intensive avec OGM, exportations, etc. soit un modèle beaucoup plus flou, avec une agriculture plus écologique, axée sur les circuits courts, la rotation des terres, etc. Que pensez-vous de cette opposition ? A-t-elle une valeur en soi ? Comment se cristallise-t-elle dans différents pays tels que l’Inde par exemple ?
Neli Aparecida de Mello-Théry : Je voudrais répondre à la question relative aux deux modèles. Au Brésil, les deux coexistent. Nous avons deux ministères. L’un, dédié à l’agriculture intensive, gère un budget important et impulse la majorité des recherches menées par l’Embrapa. L’autre, le ministère du Développement rural, s’occupe des petites exploitations.
Le ministère du Développement rural conçoit davantage l’agriculture comme une façon d’occuper les personnes qui ont demandé de la terre. La majorité de ces paysans font partie du périmètre des réformes agraires au Brésil. Le ministère distribue des subsides pour fixer ces populations. Celles-ci produisent pour leur alimentation, l’excédent étant commercialisé. La vision de ce ministère n’est pas prospective par rapport aux possibilités de changements de technologie pour ces petites exploitations. Ces exploitants reproduisent la manière dont leur famille cultivait déjà auparavant. Nous constatons un manque de stratégie pour faire évoluer cette agriculture qui joue plutôt un rôle social : il s’agit d’inciter ces populations à rester en milieu rural en leur donnant un lot de terre. Cette agriculture ne peut pas du tout concurrencer l’autre forme d’agriculture. L’Embrapa, durant ces vingt dernières années, à un seul moment a changé de stratégie pour développer des productions destinées au marché interne et issues de petites exploitations. C’était au tout début du gouvernement Lula. Cette politique a été abandonnée dès la troisième année du premier mandat du gouvernement Lula. L’Embrapa a alors repris ses investissements dans les technologies en faveur des produits les plus importants.
En réponse à la remarque qui a été formulée par le précédent intervenant, le Brésil connaîtra certainement de nombreux changements. Mais pour l’instant, la perception sociale de ces changements reste faible. Qu’il s’agisse des petits ou des grands exploitants, tous pensent que les problèmes liés au changement climatique ne les toucheront pas.
Hervé Théry : Merci. Je constate que nous parvenons à la même conclusion que le débat sur l’énergie : le changement climatique est l’occasion de repenser l’ensemble du système.
- ↑ Prospective Agrimonde : comment nourrir le monde en 2050 ? http://www.inra.fr/Chercheurs-etudiants/Securite-alimentaire-mondiale/Tous-les-dossiers/Agrimonde-nourrir-le-monde-en-2050
Comment citer cette page / Como citar esta página : Théry, Hervé, De Mello-Théry, Neli Aparecida, "L’agriculture et l’alimentation mondiale : quelles utopies ?", Wiki France-Brésil de l'IHEST, http://france-bresil.ihest.eu/L’agriculture et l’alimentation mondiale : quelles utopies ? (Page consultée le 22/07/2025) |