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Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude

De Wicri Lorraine
Souvenirs d’un pharmacien chimiste aspirant en service au laboratoire de chimie du Centre hospitalier des armées Sédillot de Nancy, de juillet 1977 à mai 1978.


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Auteur : Pierre Labrude


Après la Guerre de 1870 et jusqu’à la fin de la Guerre froide, notre région a accueilli un grand nombre d’hôpitaux militaires permanents. Dans notre pays, leur construction a souvent été assez tardive : la fin du XIXe siècle et les années qui ont précédé la Première Guerre mondiale. Pendant ce temps, en Lorraine annexée, l’empire allemand a réalisé au profit de ses nombreuses garnisons un ensemble d’hôpitaux, petits ou grands, que notre armée a pris en charge au moment de l’Armistice sans toutefois les conserver tous ultérieurement. Après qu’ils aient traversé les moments difficiles de la Seconde Guerre mondiale, en juin 1940 puis à l’automne 1944, les grandes villes de l’Est en ont toutes conservé un. Mais les grands bouleversements militaires qui ont suivi les changements intervenus en Allemagne et en URSS les ont tous fait disparaître, à l’exception jusqu’à présent de celui de Metz. Le service national a été « suspendu » et la conscription a donc disparu.

C’est dire que ce que beaucoup de jeunes gens, d’étudiants et de jeunes diplômés ont vécu n’existe plus. Si les bâtiments de certains casernements et hôpitaux sont conservés et ont reçu un nouvel usage, il n’y a plus de service national obligatoire et le recrutement d’officiers de réserve à partir des aspirants du contingent a cessé. Comme ce service était imposé et qu’il interrompait les études ou l’activité professionnelle, il était souvent assez mal vécu, et ceci d’autant plus qu’il s’effectuait loin de chez soi ! On n’en voyait pas trop la nécessité, surtout quand les camarades y échappaient pour des raisons mystérieuses. Aussi personne ou presque n’a mis par écrit ses souvenirs, et seules quelques photographies de cette période sont conservées dans nos albums. Ceci signifie que les traces mémorielles de ce service sont extrêmement rares et que les historiens en seront quasiment totalement dépourvus.

Les lignes qui suivent m’ont été suggérées récemment et ont été écrites en juin 2016, soit presque quarante années après mon passage à l’hôpital Sédillot de Nancy. Ma mémoire peut donc m’avoir trahi malgré mon désir d’exactitude et d’exhaustivité…

SOUVENIRS D'UNE ANNÉE DE SERVICE NATIONAL.


Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - La caserne Lamarque.png
Figure 1 : La caserne Lamarque. Carte postale acquise à Libourne par l’auteur.

Né fin octobre 1949, j’ai épuisé mes possibilités de sursis en fin d’année 1976 et je dois être incorporé le 1er novembre quand un document envoyé par le service du recrutement me laisse le choix entre faire immédiatement mes classes dans un régiment à Bitche avant d’intégrer le Service de santé pour les recommencer…, ou bénéficier d’un sursis supplémentaire jusqu’au 1er juin 1977. Ayant choisi la seconde solution qui me rend service sur le plan professionnel, je suis donc incorporé à cette date au Centre national d’instruction des officiers de réserve du Service de santé des armées (CNIORSSA) de Libourne. Celui-ci occupe deux casernes contigües en centre ville : le quartier Lamarque, d’une belle architecture et dont certains bâtiments datent du XVIIIe siècle, et la caserne Proteau, construite à partir de 1875 selon les canons de l’époque et donc beaucoup moins belle que sa voisine.

Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - La caserne Proteau.png
Figure 2 : La caserne Proteau. Carte postale ancienne, collection de l’auteur.

Je garde un bon souvenir de cette courte période de formation d’à peine un mois où les instructeurs traitent le plus souvent pédagogiquement de sujets que je trouve intéressants, un enseignement commun à tous (formation militaire générale, topographie, transmissions, effets des armes, défense NBC, éducation physique et sportive) et un enseignement particulier à chacune des spécialités du Service (pour les pharmaciens : organisation en temps de paix et en opération, épidémiologie et hygiène en campagne, secours et soins d’urgence, en insistant sur le ravitaillement sanitaire, la guerre chimique et l’épuration des eaux). Ces enseignements, qui ressemblent à ceux d’une faculté, sont assortis de séances de tir au fusil MAS 49-56 et au pistolet automatique MAC 50 dans le champ de tir voisin de la ville, et d’une journée passée sur le terrain pour mettre en pratique les notions théoriques. Celle-ci a lieu dans le camp de Bussac, en Charente-Maritime, assez éloigné de Libourne. Nous y sommes conduits, assis dans le plateau à ridelles peu bâché, comme c’est la règle, de camions Citroën assez âgés. Il n’y fait pas bien chaud dans la fraîcheur du petit matin, même encapuchonnés dans notre parka et serrés les uns contre les autres, et même en juin…

Le commandement et l’encadrement n’ennuient pas beaucoup les élèves officiers de réserve que nous sommes à condition que nous restions sages ! Il faut dire que nous sommes nombreux à avoir vingt-sept ans et des diplômes importants et qui intéressent l’armée. Le soir, à partir de 17h30, nous avons quartier libre jusqu’au lendemain à 7h30, nous sortons en ville librement en civil, et il nous est possible, et même presque recommandé, de nous y loger, ce que je fais. De nombreuses adresses de chambres et de studios sont affichées officiellement au foyer. Quelques jours après l’incorporation, nos diplômes nous sont demandés. Qu’avons-nous comme titres en plus de notre diplôme de pharmacien ? Trois possibilités se présentent à nous : ne rien déclarer, même en étant titulaire d’un ou de plusieurs autres diplômes ; déclarer être interne ou ancien interne des hôpitaux ; déclarer des titres divers comme des certificats, un doctorat, l’assistanat universitaire ou hospitalier, etc., et bien sûr le prouver par des attestations officielles. La possession et la déclaration de ces titres entraîne l’affectation en qualité de spécialiste dans un organisme militaire précis où qu’il se trouve - et c’est cela le risque… - ; en contrepartie il suffit d’être reçu à l’examen d’aptitude au grade d’aspirant quel que soit le rang obtenu. C’est une sorte de « quitte ou double » ! Je choisis de déclarer tous mes titres universitaires et hospitaliers. Quelques jours plus tard, un grand tableau sous un préau présente les diverses affectations qui nous sont offertes, et j’ai la surprise de constater qu’il s’y trouve un emploi au laboratoire de chimie de l’hôpital Sédillot pour un aspirant titulaire de titres exactement similaires aux miens...

Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - L’hôpital militaire Sédillot.png
Figure 3 : L’hôpital militaire Sédillot. Collection de l’auteur.

À l’issue des épreuves du concours, à la fin du mois, nous bénéficions d’une semaine de permission. Nous revenons à Libourne pour la proclamation des résultats, pour le choix de l’affectation et pour rendre notre paquetage. Je suis classé troisième sur un peu plus de trente et je choisis bien sûr l’emploi à l’hôpital Sédillot que d’ailleurs personne d’autre ne peut occuper... Il faut se présenter en uniforme le premier jour ouvré qui suit le 14 juillet, après un passage par le Groupement des moyens régionaux n°6 de Montigny-les-Metz (GMR 6) pour les formalités, en particulier pour toucher le paquetage d’aspirant avec les uniformes, les galons et insignes, etc.

Le laboratoire de chimie dépend de la pharmacie, comme dans tout hôpital militaire. Tous deux se situent dans l’aile gauche du bâtiment principal quand on regarde l’entrée depuis le parc. La pharmacie occupe le pavillon d’extrémité et le laboratoire une partie de l’aile au rez-de-chaussée surélevé. On entre par la porte de la pharmacie sur l’arrière où se trouve un parking, le bâtiment des hospitalisations et des soins externes (BHSE) - par exemple pour la vaccination contre la fièvre jaune -, et le garage des véhicules légers. Le service est dirigé par un pharmacien chimiste en chef, ici du grade de lieutenant-colonel, très gentil et très courtois avec les aspirants, et qui ne s’occupe que de la pharmacie où ces derniers ne vont jamais. Il n’y a en effet que très exceptionnellement des demandes de médicaments au cours des gardes. Cela ne m’est arrivé qu’une seule fois et en pleine nuit. Je suis venu avec mon épouse dont c’est le métier, mais nous n’avons pas trouvé le produit, ce qui était normal car il ne faisait pas partie de la nomenclature du Service de santé ! La pharmacie dispose de deux préparateurs, un de statut militaire et un de statut civil.

Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - L’hôpital Sédillot.png
Figure 4 : L’hôpital Sédillot. La pharmacie et le laboratoire occupent le rez-de-chaussée du côté de la photographie. Collection de l’auteur.

Pour sa part, le laboratoire de chimie est dirigé par un jeune pharmacien chimiste (capitaine) dont c’est la première affectation à l’issue de sa sortie de l’école d'application du Val-de-Grâce. Il a le même âge que les aspirants tout en étant moins titré que nombre d’entre eux. Cette situation, qui n’a rien d'anormal compte tenu des sursis prolongés dont nous bénéficions, le met mal à l’aise, et je le comprends d’autant mieux qu’en plus d’être maître-assistant stagiaire à la faculté, je suis aussi attaché au centre régional de transfusion sanguine et d’hématologie qui dépend du CHU. Les aspirants sont au nombre de quatre ou cinq, le cinquième arrivant pour compenser un départ à venir, les incorporations à Libourne ayant lieu tous les deux mois. Je dois remplacer un de mes camarades et collègues, ancien interne des hôpitaux et assistant à la faculté. Le laboratoire dispose aussi de trois laborantines, deux de statut militaire et une de statut civil, et d’une secrétaire. L’entente avec les laborantines et la secrétaire, qui sont de notre âge, est parfaite. Elles sont par ailleurs très expérimentées ; c’est donc à elles que nous avons recours quand nous avons un souci avec une analyse, ce qui permet d’éviter autant que possible l’intervention du capitaine...

L’aspirant qui arrive de Libourne est d’abord « en doublure » avec ses différents collègues en vue d’apprendre les techniques ; il prend son indépendance lorsque le capitaine l’en juge apte. A la faculté, je n’ai pas suivi l’option biologie en 5e année, mais ma fonction d’attaché de biologie dans un établissement hospitalier et ma thèse, qui comportait beaucoup de dosages, rendent cette mise en route assez facile. Il m’apparaît que le pharmacien aspirant est utilisé comme s’il était technicien..., et même, comme s’il n’était que technicien, ce qui est mal utiliser beaucoup de compétences importantes !

L’activité du laboratoire a essentiellement lieu le matin avec des prélèvements, sanguins et urinaires, arrivés la veille en soirée ou le jour même en tout début de matinée, voire pendant la garde. Ils proviennent presque tous de l’hôpital, parfois des corps de troupe de la région et des deux bases aériennes proches. C’est de la biologie clinique courante, plus de temps à autre une détermination d’alcoolémie ou une analyse d’eau. Les analyses sont classiques : protéines, urée, glucose, chlorure, calcium, créatinine, ionogramme, électrophorèse (trop spécialisée pour « l’aspirant moyen » et donc réservée au personnel de carrière...). Certaines analyses, rares et/ou coûteuses, ne sont pas exécutées par le laboratoire et sont envoyées dans ceux de la ville ou de l’hôpital. À ce moment, la présence des internes et des attachés est précieuse car ils se transforment en convoyeurs, si bien que les prélèvements arrivent à bon port et rapidement ! C’est ainsi que je suis allé à d’assez nombreuses reprises porter quelques tubes au centre de transfusion, d’autres aspirants allant au laboratoire du CHU. L’aspirant y est conduit dans une voiture de service, voire un véhicule sanitaire, piloté par un soldat affecté à l’hôpital. En effet, l’aspirant ne conduit pas les véhicules militaires, même s’il s’agit du même modèle que son véhicule personnel ! La première fois que j’ai été envoyé porter un prélèvement, on ne m’a pas précisé ce point et j’ai utilisé mon véhicule, au grand effarement du service quand le chauffeur s’est étonné de mon absence et qu’on a compris ce qui s’était passé… À mon retour, j’ai subi quelques remarques du capitaine, mais cela n’a pas été plus loin puisque j’ignorais cette pratique !

Les prélèvements sont presque tous apportés par une catégorie très particulière de personnels, les « malades travailleurs », qui sont à la fois des soldats du contingent, des malades qui « habitent » dans l’hôpital et quelquefois des travailleurs, qui se déplacent toujours par deux comme les gendarmes et disposent d’une petite charrette pour le transport des lourds et abondants prélèvements d’urine. En effet, il faut connaître la diurèse et la densité urinaire, - plus éventuellement signaler au service des colorations anormales de l’urine -, pour que les résultats de l’ionogramme puissent être rendus comme il convient. Il se produit malheureusement des accidents avec renversement au cours du transport entre les services et le laboratoire, car les flacons de plusieurs litres ne sont pas bouchés ; il s’y ajoute certainement du mouillage en vue de remplacer les volumes perdus et sans doute des erreurs d’identification car, de temps à autre, nous trouvons des résultats curieux et voyons revenir des prélèvements... Le capitaine est particulièrement attentif aux analyses destinées aux cadres et d’autant plus que le nombre de galons est élevé...

Les aspirants viennent toujours en civil à l’hôpital. En effet, personne parmi les cadres n’est en tenue, sauf le personnel administratif, et bien sûr, sauf les jours d’inspection ou de cérémonie où chacun est en uniforme, ce qui est heureusement rare. Ils garent leurs véhicules derrière le bâtiment parallèle à la rue car le stationnement est interdit en façade, de même que la promenade des malades. Arrivés pour neuf heures, ils saluent tout le monde et enfilent leur blouse.

Au début de mon séjour, des travaux doivent avoir lieu dans les locaux et nous nous installons pour plusieurs mois dans des bâtiments inutilisés voisins de la direction des anciens combattants et victimes de guerre. Le déménagement est réalisé par nos soins au moyen du camion Simca-Ford de l’hôpital et du personnel du service général. Comme notre service se trouve dispersé dans des petites pièces et en partie à l’étage, que c’est l’été et donc que l’activité est assez réduite, nous sommes tranquilles pour travailler et loin du chef. C’est une période qui a été très agréable.

Donc, vers 9 heures, quand le capitaine, qui connaît l’activité moyenne de chaque jour de la semaine, estime que l’essentiel des prélèvements est arrivé - c’est pourquoi il est inutile d’être là « à l’aube » -, et que la secrétaire les a enregistrés, chacun choisit la série d’examens qu’il va exécuter. Presque tous les dosages s’effectuent encore manuellement, il n’y a ni automate ni micro-ordinateur. Il nous est interdit de pratiquer tous les jours la même analyse afin que nous soyons tous aptes à exécuter tout ce qui est normalement demandé en garde. Le laboratoire est prêt à fonctionner car le personnel de carrière est arrivé plus tôt que nous et a préparé tout l’appareillage. L’ensemble du travail est terminé, contrôlé et enregistré entre midi et midi trente. Nous quittons alors l’hôpital. L’après-midi, l’activité est réduite : achèvement des séries du matin si besoin, analyses demandées en urgence, examens particuliers. Aussi n’y a t-il qu’un seul aspirant à ce moment en plus du personnel de carrière jusqu’à l’heure de fin d’activité et de début de la garde.

La période de garde s’étend sur une semaine et l’un des aspirants l’assure. Si comme moi, il réside dans l’agglomération, l’hôpital l’appelle au téléphone chez lui ou vient le chercher. En garde, il nous est interdit de quitter Nancy, et comme, à l’époque, il n’y a pas de téléphone portable, nous sommes donc confinés à notre domicile. C’est ainsi que, quand mon épouse est de garde pour le CHU, il est presque impossible d’aller faire les courses ! En arrivant, nous trouvons généralement à la porte un malade travailleur avec le ou les prélèvements, sinon, nous allons les chercher dans le service. Le désagrément de la garde est d’abord qu’il faut mettre en route, le plus souvent en pleine nuit, un laboratoire en arrêt total et attendre que tous les appareils nécessaires et les bains-marie soient chauds. C’est ensuite que les services envoient souvent par facilité tout un ensemble de prélèvements sans préciser les résultats qu’ils veulent aussi rapidement que possible, c’est-à-dire ce qui relève d’un service de garde et d’urgence, et ce qui fait partie du bilan pour le lendemain. C’est ainsi qu’un dimanche matin, la quantité de prélèvements qui m’attendait au laboratoire était tellement importante que je ne savais pas par quel bout commencer... Je me suis finalement résolu à appeler « au secours » le capitaine. Heureusement, il habitait tout près. À l’issue du tri qu’il effectua, il est apparu, à ma grande satisfaction, que l’essentiel des analyses relevait de l’activité habituelle du lundi...

Les analyses exceptionnelles qui concernent l’aspirant présent l’après-midi sont les dosages d’alcoolémie. Ils s’effectuent par la méthode de Cordebard, ancien professeur de la faculté de pharmacie de Nancy, que j’ai un peu fait pratiquer par les étudiants quand j’étais assistant. La méthode est officielle et nécessite une distillation, opération assez délicate, et d’autant plus qu’on ne la pratique pas fréquemment. C’est de plus une expertise à caractère médico-légal, demandée par la Gendarmerie à la suite d’une opération de contrôle de routine en bord de route, d’une personne qui semble avoir bu et crée un scandale quelque part ou d’un accident de la circulation. Le laboratoire reçoit deux prélèvements scellés, l’un pour l’analyse qu’il pratique et l’autre pour une contre-expertise éventuelle. Il va sans dire que nous ne nous bousculons pas pour pratiquer ce dosage, que l’aspirant désigné conserve une partie de l’échantillon afin de pouvoir recommencer l’examen si un accident se produit ou s’il trouve une valeur qui surprend, et qu’il est particulièrement attentif à ce qu’il fait...

J’ai reçu un jour une mission particulière : distribuer partout dans l’hôpital et dans le parc des produits destinés à faire diminuer le nombre important de chats, réputés abandonnés mais confortablement nourris chaque jour par les personnels des services. Il y avait en effet des dépôts de nourriture dans tous les coins et recoins !

L’aspirant qui habite dans l’agglomération n’est donc présent à l’hôpital que cinq matinées et une après-midi par semaine, auxquelles s’ajoutent les périodes de garde. Ses relations avec les services cliniques sont inexistantes, sauf quand il va chercher un prélèvement pendant la garde ou qu’il téléphone le résultat. C’est ainsi que je n’ai jamais rencontré ni discuté avec un médecin, de quelque grade que ce soit, même un aspirant. Les relations qu’il a avec l’administration de l’établissement sont réduites : le secrétariat du médecin-chef pour les papiers divers et les permissions préalablement validées par le chef de service, et le sous-officier du « détachement (d’infirmiers militaires) » pour les questions financières. Chaque mois, c’est une épreuve… : il est rarement dans son bureau, insaisissable et réticent à nous solder. On dirait que l’argent sort de sa poche ! Il nous verse notre solde d’aspirant du contingent, augmentée d’une indemnité pour ceux qui, comme moi, ne sont pas logés et ne prennent pas leurs repas en milieu militaire, avec une autre petite somme correspondant à la (faible) valeur des paquets de cigarettes pour ceux qui comme moi ne fument pas et ne les prennent pas. En effet, certains de mes collègues non fumeurs, offrent (ou vendent ?) les cigarettes fournies par l’État.

À la fin du mois de mai 1978, après avoir épuisé les jours de permission prévus, il me reste quelques formalités à accomplir avant de quitter l’hôpital. C’est d’abord passer la visite médicale de libération qui permet à l’État de s’assurer que l’appelé n’a pas contracté d’affection consécutive au service. Mais cette visite peut aussi conduire à constater l’inverse… Celle-ci conduit à un incident qui aurait pu clore ma carrière militaire ! En effet, pour des raisons professionnelles officielles et approuvées par le service du recrutement, j’étais arrivé à Libourne une journée plus tard que la date prévue. Mais on avait alors oublié ou omis de me faire passer la traditionnelle visite médicale d’incorporation, sans doute parce que, comme j’étais « en retard », celle-ci ne s’intégrait pas correctement dans la planification des activités de formation. Or ma précédente visite médicale militaire datait de mes « trois jours » au centre de sélection de Commercy en 1968. De plus, j’avais des varices depuis fort longtemps…

Face à cette situation, le médecin du dispensaire, qui voit bien le risque qui découle de l’état de mes veines, manifeste une nette volonté de me réformer. Cette réforme serait donc intervenue à l’issue de mon service national, alors qu’un nombre très important de mes camarades de la faculté y avait échappé sans raison médicale ou technique valable, simplement parce qu’il y avait trop de pharmaciens par rapport à l’effectif des emplois d’aspirants prévus par le budget des armées. Je refuse énergiquement une telle décision, d’autant que je souhaite entreprendre une carrière d’officier de réserve, ce que je lui précise clairement. Ma volonté doit contribuer à le faire fléchir et les choses en restent là. Après cet épisode un peu difficile, il faut encore se soumettre à un bref passage au Groupement des moyens régionaux n°6 pour rendre des effets qui n’ont jamais été portés. En effet, en milieu hospitalier, nous ne revêtons ni l’uniforme de sortie, ni la tenue de combat puisque nous ne participons pas aux exercices sur le terrain. Vient donc le jour, très attendu, de la libération. Mon successeur est un de mes anciens étudiants, interne des hôpitaux.

Je conserve un bon souvenir de cette année en dépit de la relative privation de liberté et d’initiative qu’elle engendrait. L’aspirant pharmacien dans le milieu hospitalier où j’ai opéré jouissait finalement de beaucoup de liberté puisqu’il n’était présent qu’à mi-temps dans le service. Les relations avec les cadres étaient presque toujours bonnes et j’en ai gardé de très cordiales avec notre pharmacien en chef qui s’est retiré à Nancy. Le capitaine a très normalement été affecté ailleurs ultérieurement et l’hôpital a disparu, nous l’avons donc perdu de vue. Le parc avec ses arbres constituait un environnement très agréable et il nous était donné très fréquemment d’apercevoir des écureuils. La pratique journalière m’a fait acquérir l’expérience d’analyses que je n’avais pas effectuées aux travaux pratiques au cours de mes études, et ces connaissances m’ont été utiles pendant mes années d’enseignement. De plus, au cours de cette année, je suis beaucoup allé au cinéma et au concert, et j’ai même réalisé dans « mon » laboratoire hospitalier la partie pratique d’un diplôme d'études approfondies... Enfin, ayant pu effectuer une carrière complète d’officier puisque j’avais refusé la réforme qu’on prétendait m’imposer en fin de service, je suis devenu pharmacien (à cette époque pharmacien chimiste) en chef de réserve, j’ai pu me spécialiser dans l’activité de défense contre la guerre nucléaire, bactériologique et chimique, et j’ai beaucoup fréquenté l’hôpital jusqu’à sa disparition. Il est donc intéressant de rappeler l’histoire de cet établissement.

L'HÔPITAL MILITAIRE SÉDILLOT.

L’hôpital a succédé à une série d’établissements dont certains n’ont été qu’éphémères, et dont le premier a été créé en 1637 à l’occasion de l’occupation française de la ville. Puis lui ont succédé brièvement un premier hôpital Saint-Jean, puis un hôpital Saint-Louis. Le prédécesseur de l’hôpital Sédillot est le second hôpital Saint-Jean, dont les bâtiments ont été occupés de 1768 à 1909. Il était situé sur les bastions Saint-Jean et Saint-Thiébaut, et son nom rappelait l’étang Saint-Jean où avait été trouvé le corps du Téméraire en janvier 1477. Il se trouvait donc approximativement à l’emplacement de la rue Saint-Thiébaut et du boulevard Joffre. Le percement de celui-ci a entraîné la destruction de l’ex-hôpital en 1933.

Après la guerre de 1870, quand Nancy retrouve une garnison, qui va devenir de plus en plus importante jusqu’en 1914, cet hôpital Saint-Jean, qui n’est vieux que d’un peu plus d’un siècle, est jugé « bien tenu, mais vieillot et peu adapté », ce qui fait que la question de son avenir est posée et que son remplacement par un établissement neuf apparaît nécessaire. Il faut cependant attendre la fin du siècle pour qu’un terrain soit acquis dans cette perspective. Mais cela n’est pas propre à Nancy, et beaucoup d’autres hôpitaux lui sont contemporains ou presque. Plusieurs casernes ont été construites pour accueillir les régiments de la 11e division d’infanterie le long de ce qui va devenir la rue Sergent-Blandan et à proximité de celle-ci : quartier Donop pour la cavalerie, et un peu plus loin, à Vandœuvre, quartier Drouot pour l’artillerie. Dans cette zone encore peu urbanisée et légèrement en hauteur, l’air est réputé plus pur qu’en pleine ville, selon les conceptions du moment, et cette partie de Nancy est à l’opposé du côté de la frontière avec l’empire allemand.

Le terrain de la propriété Gomien, qui couvre un peu plus de six hectares, a été proposé à l’État pour cette construction. Son achat est déclaré d’utilité publique pour les besoins du Service de santé militaire le 22 août 1895 et les crédits sont accordés en février 1896. L’avant-projet d’un hôpital de 528 lits, répartis dans quinze pavillons disposés le long d’une allée centrale couverte, est établi en août 1898, mais il n’est approuvé qu’en septembre 1900. Les travaux commencent en 1901. La partie principale, dont les bâtiments sont parallèles à la rue Blandan, est mise en service le 1er juin 1909 sous la direction du médecin principal Boppe. Les travaux du côté de la rue de Villers, en particulier pour le service des contagieux, ne sont terminés qu’en mars 1910. Leur coût s’élève à un peu moins de 3,5 millions de francs. Comme cela est traditionnel dans les hôpitaux militaires, l’établissement comporte des services destinés aux blessés et aux malades, et en particulier aux « fiévreux », notion qui évolue vers celle de « contagieux » et même de typhoïdiques. Une telle épidémie de fièvres typhoïdes et paratyphoïdes va se déclarer dans la Woëvre dès le début de la Première Guerre mondiale.

Une décision ministérielle du 19 octobre 1913 attribue le nom de « Sédillot » à l’hôpital. D’autres attributions ont lieu dans les mêmes moments. L’activité de l’hôpital au cours de la Première Guerre mondiale est assez faible. Il est évacué dans des conditions inexplicables et étonnantes au cours de la bataille du Grand Couronné, puis, rétabli, il voit son activité diminuer peu à peu jusqu’à sa fermeture le 2 mars 1916, alors même que Nancy comporte de nombreux hôpitaux temporaires ! Sa réouverture intervient le 1er octobre 1918 pendant la grande épidémie de grippe espagnole qui est responsable d’un très grand nombre de décès.

L’entre-deux-guerres est une période d’activité modeste, d’autant qu’il existe dans la région un grand nombre d’hôpitaux militaires, le plus proche étant à Toul, mais il y en a un à Metz et un à Épinal, sans compter les établissements mixtes. Dès lors, des services sont fermés et les locaux devenus vacants accueillent d’autres activités. En 1929, le centre d’appareillage et le centre de réforme du service départemental des Pensions s’installe dans le bâtiment voisin de la rue de Villers. La direction interdépartementale des anciens combattants et victimes de guerre y séjournera longtemps après la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, la direction du Service de santé du XXe corps d’armée siège à l’étage dans le bâtiment de façade, de 1930 à 1940.

La Seconde Guerre mondiale débute par une longue période d’inaction, presque sans combats et donc avec peu de blessés. La rigueur de l’hiver amène des malades à l’hôpital mais l’activité reste modeste. Le mois de juin 1940 est terrible pour l’hôpital qui est pris dans la tourmente de la percée allemande. Le repli des personnels et l’évacuation des malades et blessés, décidés par le haut commandement, s’effectuent dans des conditions peu satisfaisantes. Sous l’Occupation, l’armée allemande n’apprécie pas trop l’hôpital et lui préfère la maternité de la rue du Docteur Heydenreich. Elle l’utilise cependant à partir de juin 1943 et elle en est chassée par l’arrivée des soldats de la IIIe armée américaine du général Patton. Le Medical Corps s’installe alors dans l’établissement. Le 12th Evacuation Hospital y est présent du 1er octobre 1944 jusqu’au début du mois de décembre. Le 2nd General Hospital lui succède le 18 janvier 1945 et reste à Nancy jusqu’au 25 août de cette année. L’ensemble hospitalier est rendu à l’armée française en janvier 1946.

L’hôpital fonctionne alors sans interruption jusqu’à sa dissolution. Les services subissent une diversification avec l’ouverture en 1946, dans les locaux situés contre le parc de la maison Corbin, d’une maternité et d’une maison maternelle qui sont fermées en 1955 ; puis vient la création de services spécialisés à vocation régionale : neurologie en 1951, pneumologie en 1952 et surtout psychiatrie en 1955. L’ophtalmologie et l’otorhinolaryngologie apparaissent en 1964 et 1965. Par contre, le service des contagieux est supprimé en 1971 et celui de pneumologie en 1973. Un centre d’expertise médicale de l’aéronautique a également existé. Quelques constructions nouvelles complètent ou remplacent les anciens locaux : nouveau service des entrées en 1957, devenu ultérieurement « des entrées et des soins externes », bâtiment de chirurgie avec quatre salles d’opération en 1968, chaufferie en 1976 et service de restauration en 1987. La modernisation et l’humanisation des locaux, associées à une meilleure santé dans la population des jeunes soldats entraînent une réduction de la capacité hospitalière, qui passe à 450 lits en 1973, 405 en 1976, 328 en 1980 et 290 en 1986.

L’hôpital change aussi de dénomination : devenu « hôpital des armées » en octobre 1968, il prend le nom de « centre hospitalier des armées » le 1er janvier 1986. Mais des changements majeurs interviennent dans l’environnement géostratégique de notre pays dans les années qui suivent. Les bouleversements politiques qui se produisent en URSS, la disparition du « Mur de Berlin », et la Guerre du Golfe qui montre l’impossibilité d’y faire participer une armée de conscription tournée vers l’Est dans le cadre de la Guerre froide, conduisent le gouvernement à modifier considérablement l’organisation, le format et la destination de notre armée qui passe de cette guerre aux Opérations extérieures ! Ceci se traduit par la suspension du service national et la professionnalisation des armées. Or, si le personnel du contingent est tenu de se faire soigner dans un hôpital des armées, il n’en est pas de même pour les militaires de l’armée active et sous contrat. De nombreux hôpitaux doivent donc disparaître… Pour notre région, il est décidé qu’il ne subsistera que l’hôpital Legouest de Metz qui devient « hôpital d’instruction des armées ». « Sédillot » comporte alors seize services cliniques et médicotechniques au profit desquels oeuvrent 200 militaires et 250 personnels civils sur une surface de 25.000 mètres carrés.

Situé en face du parc Sainte-Marie, l’établissement n’est pas à l’étroit sur sa parcelle. Bien qu’en pleine ville, il dispose d’un parc en partie ombragé et fleuri, bordé d’un côté par celui du lycée Chopin et du musée de l’École de Nancy, et de l’autre par les jardins des maisons de la rue Félix-Faure. J’ai apprécié cet environnement où, comme déjà indiqué, il nous était fréquemment donné de voir des écureuils sauter dans les arbres ou sur les pelouses.

La décision de fermeture étant prise, l’hôpital est dissous et les couleurs sont descendues pour la dernière fois le 5 novembre 1991. Après qu’on ait envisagé de lui conserver une fonction médicale, il est acquis par le département auquel il permet de regrouper ses services. D’importants travaux d’aménagement avaient été réalisés très peu de temps avant sa disparition, mais, en quatre-vingt ans, l’hôpital avait peu changé d’aspect et il avait conservé la physionomie imposante que ses concepteurs lui avaient donnée.

Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - La photographie de l’hôpital.png
Figure 5 : La photographie de l’hôpital présente sur l’invitation à la cérémonie de dissolution. Collection de l’auteur.

QUI EST CHARLES-EMMANUEL SÉDILLOT DONT L'HÔPITAL A PORTÉ LE NOM ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Charles-Emmanuel Sédillot n’a pas de rapport avec Nancy. Il n’y est pas né, il n’y est pas mort et il n’y a pas exercé… La dénomination de l’hôpital militaire de Nancy en 1913 s’effectue dans une période où le nom de personnalités du Service de santé militaire est donné à de nombreux hôpitaux. Comme je l’ai écrit sur ce site en mars 2014 (Réflexions géo-historiques sur les noms de tradition attribués au XXe siècle aux hôpitaux militaires permanents lorrains, maintenant presque tous disparus), ces noms sont attribués de manière curieuse, et des choix plus satisfaisants étaient possibles.

Sédillot naît à Paris le 18 septembre 1804. Ayant embrassé la carrière de médecin militaire en 1824, il est d’abord affecté à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris puis à l’hôpital d’instruction de Metz en 1825. Il soutient sa thèse de doctorat en médecine en 1829. Après avoir été démonstrateur de médecine opératoire, il est reçu au concours d’agrégation de la faculté de médecine de Paris en 1835, mais il échoue au concours pour une chaire en raison de ses propositions d’interventions chirurgicales jugées trop audacieuses par les membres du jury. Sa carrière militaire et civile se poursuit à partir de 1841 à Strasbourg, où il est reçu au concours ouvert pour une chaire de clinique chirurgicale à la faculté de médecine, et où il devient aussi professeur et chirurgien à l’hôpital militaire d’instruction, puis directeur de l’École impériale du Service de santé militaire à sa création en 1856. Ayant été nommé au grade de médecin inspecteur en 1869, il quitte le service actif peu après. Il est élu à l’Académie des sciences en 1872. Fervent défenseur de Pasteur dans cette institution, c’est à lui qu’on doit le mot « microbe », approuvé par Pasteur et par Littré. Comme la faculté de médecine de Strasbourg est transférée à Nancy le 1er octobre 1872, il reçoit le titre de « professeur honoraire de la faculté de médecine de Nancy », et il est admis que c’est cet honorariat qui a conduit à donner son nom à l’hôpital militaire de Nancy en 1913. Sédillot meurt à Sainte-Menehould en 1883.

Sédillot est un innovateur en matière de technique chirurgicale : désarticulation de la hanche, emploi du microscope en clinique, usage du chloroforme comme anesthésique et établissement de règles d’anesthésie, invention de la gastrostomie, évidement sous-périosté des os, etc. Il méritait pleinement qu’un hôpital militaire perpétue son nom. La désignation de celui de Strasbourg en 1919 aurait été justifiée, et plus satisfaisante, à mon avis, que celle de Nancy.

Au sujet de l’hôpital et de son nom, on pourra consulter :

  • Georges E., Histoire de l’hôpital militaire de Nancy, Paris, Imprimerie nationale, 1938, 158 p.
  • Georges E., « L’hôpital militaire Sédillot, sa construction en 1901-1910 et son rôle en 1914-1918 », Hommage de la Lorraine à la France à l’occasion du bicentenaire de leur réunion, Nancy, Académie de Stanislas, Nancy-Paris, librairie Berger-Levrault, 1966, p. 227-237.
  • Larcan A., « L’hôpital militaire Sédillot », Les hôpitaux de Nancy - L’histoire, les bâtiments, l’architecture, les hommes, (dir.) A. Larcan et B. Legras, Haroué, éditions Gérard Louis, 2009, p. 353-361. Un texte similaire est paru dans Médecine et Armées en 1994 sous le titre « Formations hospitalières du Service de santé des armées à Nancy de 1633 à 1991 », vol. 22, n°8, p. 627-634.

QUE RESTE-T-IL AUJOURD'HUI DES BÂTIMENTS ?

Le centre d’instruction de Libourne, créé en 1959, a été dissous en 2002 en raison de l’arrêt du recrutement d’élèves officiers de réserve du contingent. Après avoir été utilisés pendant quelques années par une école de la Gendarmerie nationale, ses bâtiments sont maintenant sans emploi, mais un projet important de réutilisation a vu le jour. Le quartier Lamarque comporte en effet de superbes bâtiments anciens, dont un manège à la magnifique charpente.

Pour sa part, à Nancy, l’ensemble immobilier ayant constitué l’hôpital a été acheté par le conseil général du département de Meurthe-et-Moselle pour y rassembler ses services. Ce nouvel usage a bien sûr conduit à d’importantes transformations qui ont modifié l’apparence de certains bâtiments, mais il a permis la conservation des immeubles et du parc, et on ne peut que s’en féliciter.

Fichier:Empreinte militaire en Lorraine (04-2017) Pierre Labrude - La façade de l’ancien hôpital dans son état actuel.png
Figure 6 : La façade de l’ancien hôpital dans son état actuel. Photographie de l’auteur prise le 19 avril 2017.


  Pour citer cet article :
Pierre Labrude - Souvenirs d’un pharmacien chimiste aspirant en service au laboratoire de chimie du Centre hospitalier des armées Sédillot de Nancy, de juillet 1977 à mai 1978 - Projet Empreinte militaire en Lorraine
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