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Empreinte militaire en Lorraine (03-2014) Pierre Labrude

De Wicri Lorraine
Réflexion géohistorique sur les noms de tradition attribués au XXe siècle aux hôpitaux militaires permanents lorrains, maintenant presque tous disparus.


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Auteur : Pierre Labrude


S'il ne reste plus actuellement qu'un seul hôpital militaire en Lorraine, et même dans tout le "Grand-Est", l'"Hôpital d'instruction des armées Legouest" de Metz - dont le centenaire a été commémoré récemment[1] -, nos quatre départements lorrains ont compté autrefois un nombre important d'hôpitaux militaires permanents.

La vocation hospitalière militaire de Metz est ancienne puisqu'elle remonte à 1552 lorsque le duc de Guise fait établir deux hôpitaux dans la ville assiégée par Charles Quint. Toutefois ce ne sont que des hôpitaux de circonstance, et il faut attendre 1661 pour qu'une ordonnance décide l'établissement d'hôpitaux militaires dans les places fortes de Flandre et d'Alsace et dans celles qui viendront à être créées. De tels établissements sont au nombre de cinquante dans l'édit de 1708 du roi Louis XIV portant création d'offices de médecins et de chirurgiens, qui est considéré comme l'acte de naissance du Service de santé militaire[2]. Leur généralisation constitue un apport majeur du règne ; Louvois en est l'initiateur, et Vauban le concepteur et le réalisateur. Compte tenu de la politique militaire du roi et de la géographie du royaume, ils se trouvent pour l'essentiel tout le long de sa frontière nord-est, et surtout au nord. Si les Trois-Évêchés sont français, il n'en est pas de même des duchés de Lorraine et de Bar. Aussi Verdun, Toul et Phalsbourg sont-elles des villes-frontières… Les hôpitaux se trouvent à Longwy, Thionville et Metz, ainsi qu'à Verdun, Toul et Phalsbourg déjà cités. Les appointements des médecins permettent de connaître leur "classement" : le plus important est à Metz, puis viennent ceux de Verdun et de Thionville, enfin les trois autres.

LES PREMIERS HÔPITAUX PERMANENTS

Au cours du XVIIIe siècle, plusieurs textes successifs régissent ces hôpitaux et, avec les années, leur nombre s'accroît beaucoup, puisqu'en 1781, ils sont quatre-vingt-dix[3], marquant l'extension maximale du système hospitalier militaire de l'Ancien Régime et constituant une charge dépassant les capacités financières du royaume. En Lorraine se sont ajoutés Montmédy, Sarrelouis et Bitche le long de la frontière, et Nancy et Marsal à l'intérieur. Ils sont répartis en cinq ordres et en deux catégories : hôpitaux militaires ou hôpitaux "sur pied militaire", ce qui, dans notre région, est seulement le cas de Nancy, classé de 2e ordre. Metz appartient au 1er ordre, Verdun et Thionville au 2e, Sarrelouis, Phalsbourg et Toul au 3e, Bitche au 4e et Marsal au 5e.

Mais l'ordonnance de juillet 1788[4] qui reclasse les hôpitaux en "hôpitaux régimentaires", les plus nombreux, et en "hôpitaux auxiliaires", les huit plus importants avec un rôle de réserve et de secours, puis la Révolution et les régimes qui lui succèdent, conduisent à la destruction de ce bel ensemble. En 1814, il ne reste plus qu'une dizaine d'hôpitaux dignes de ce nom - sur un total de vingt-huit[5] -, dont Metz et Strasbourg, deux des anciens hôpitaux-amphithéâtres, celui de Fort-Moselle à Metz ayant été établi en 1734 et érigé au rang d'école en 1774, après sa reconstruction[6].

Au moment de la Guerre de 1870, notre pays ne dispose plus que d'un nombre limité d'hôpitaux militaires, tant dans notre région que dans les autres car, bien que le service hospitalier ait été rétabli, les hôpitaux manquent grandement de moyens et il n'y a pas eu de programme de construction depuis le XVIIIe siècle[7]. Au cours de la guerre, les hôpitaux jouent un rôle important dans un service de santé militaire mal organisé et placé sous la tutelle inopportune du Service de l'intendance. L'hôpital de Longwy subit d'importants dommages au cours des combats ; il n'est pas reconstruit mais est remplacé par un hôpital militaire provisoire installé dans les fortifications, qui perdure jusqu'en 1914[8]. Son nom ne figure pas dans la circulaire du 29 octobre 1913[9] qui attribue des "dénominations aux établissements du service hospitalier".

Le 1er octobre 1913, donc quelques semaines plus tôt, les places de Longwy (Meurthe-et-Moselle) et de Montmédy (Meuse) étaient passées de la 6e région militaire (Châlons-sur-Marne) à la 2e (Amiens)[10]. Leurs hôpitaux ne jouent qu'un très modeste rôle du côté français au cours du conflit puisque Longwy capitule le 26 août 1914 et que la ville se trouve occupée par l'armée allemande jusqu'au 16 novembre 1918. À Montmédy, il existe aussi un petit hôpital militaire, installé en ville basse dans un bâtiment d'aspect extérieur accueillant[11], lui aussi dépourvu de nom et qui, en 1914, constitue une annexe de l'hôpital militaire de Sedan. Comme son homologue de Longwy, il ne joue qu'un rôle très effacé du côté français puisque Montmédy est investi par l'armée allemande le 29 août 1914 et le reste jusqu'à l'issue de la guerre.

ENTRE 1871 et 1918

Avec l'Annexion de la Moselle et de portions d'autres départements lorrains à l'Empire allemand, tous les hôpitaux mosellans sont perdus par la France et son Service de santé militaire. En décembre 1873, quand notre Armée réoccupe le territoire et entreprend sa reconstitution, le Service ne dispose plus en Lorraine que de l'hôpital de Nancy, placé à la 2e classe[12]. C'est l'hôpital Saint-Jean qui se trouvait approximativement à l'emplacement actuel de la place de la République et du futur palais des congrès Jean Prouvé, tout près de la gare[13]. Les autres établissements sont soit très anciens, soit très modestes, et les hospitalisations se font dans les hôpitaux civils.

L'accroissement au fil des ans de l'importance des forces et du nombre des garnisons des 6e et 7e corps d'armée, dont les quartiers généraux sont respectivement à Châlons-sur-Marne et Besançon, puis la création du 20e corps à Nancy en 1898 et du 21e corps à Épinal en 1913, conduisent le gouvernement à faire construire de nouveaux hôpitaux militaires, qui ne voient le jour que peu de temps avant le conflit à Toul[14], à Nancy[15], à Épinal (en réalité à Golbey)[16] et à Verdun dont la construction est évoquée à la Commission supérieure consultative d'hygiène et d'épidémiologie militaire le 27 octobre 1908[17]. L'hôpital du 21e corps (Golbey) n'est pas terminé à la mobilisation, et celui de Verdun ne l'est sans doute pas. D'autres ne le seront jamais : le second hôpital de Toul, qui se construit à Ecrouves, sans doute à proximité des casernes Thouvenot et Bautzen et près de la voie ferrée, ne dépassera pas le stade des fondations[18]. Certaines villes n'en auront jamais : Saint-Mihiel, siège d'une division d'infanterie et dont la garnison est importante, où il a été question de construire un véritable hôpital militaire (séance du 25 juin 1912 de la commission citée ci-dessus)[19], devra se contenter d'une ou deux infirmeries-hôpitaux : une à Chauvoncourt où sont stationnés deux régiments d'infanterie, et une (?) de l'autre côté de la ville, en face du quartier d'artillerie et contigu au quartier des chasseurs à pied. Il y a donc en 1914 en Lorraine, avec les quatre régions militaires et de corps d'armée qui s'enchevêtrent, quelques d'infirmeries-hôpitaux ainsi qu'un grand nombre d'hôpitaux mixtes avec un ou plusieurs pavillons militaires ou une ou plusieurs salles militaires, y compris dans d'importantes villes de garnison.

Pendant ce temps, en Moselle, l'Empire allemand multiplie aussi les garnisons[20] et leur associe des hôpitaux. En 1913-1914, à côté de la place fortifiée de Metz et de celle de Thionville, de nombreuses casernes se trouvent le long de la frontière à Morhange, Dieuze et Sarrebourg, puis, en retrait, à Saint-Avold et Forbach, Sarreguemines, Phalsbourg et Bitche. Les places de Thionville[21], Metz, Bitche[22] et Phalsbourg disposaient d'un hôpital militaire en 1870. Un nouvel établissement est édifié à Thionville près de la gare car le commandement allemand associe les hôpitaux aux voies ferrées[23]. La place forte de Metz bénéficie de deux nouveaux hôpitaux appelés Festungslazarett, c'est-à-dire "hôpital de forteresse" : le premier à Montigny[24], et le second à Plantières - le futur "Legouest" - qui n'est pas terminé en 1914. Il y a donc trois hôpitaux militaires à Metz pendant le Premier Conflit mondial, qui sont intitulés Festungslazarett I, II et III[25]. Bitche reste dans l'état où il est. Après l'incendie de l'hôpital de Phalsbourg pendant le conflit de 1870, la reconstruction se fait à Sarrebourg[26]. Pour leur part, les garnisons de Morhange, Dieuze et Saint-Avold sont dotées d'un petit hôpital militaire dont la construction peut intervenir assez tardivement : par exemple 1901 pour Saint-Avold[27]. Bien qu'ils soient qualifiés d'hôpitaux, leur taille les fait plutôt ressembler aux infirmeries-hôpitaux françaises, et leur dénomination mentionne le mot garnison (Garnison-Lazarett), mais en réalité la classification n'est pas identique.

Comme déjà indiqué pour Thionville, dans les hôpitaux importants construits pendant l'Annexion, et contrairement à ce qui se passe dans notre pays, le commandement jumelle le rail et l'hôpital en l'installant près d'une gare et en prévoyant dans celle-ci la réception des blessés ou en envisageant un embranchement, comme les plans le montrent à "Plantières" à Metz[28], et en séparant les installations techniques des locaux administratifs. Le 11 novembre 1918, le Service de santé militaire français va donc se trouver à la tête de tout un ensemble d'hôpitaux dont il n'a plus réellement besoin.

LES PREMIÈRES DÉNOMINATIONS

Entre temps, le général Boulanger étant ministre de la Guerre (janvier 1886-mai 1887), une circulaire du 25 mars 1886 avait prescrit de recenser les noms attribués par l'usage à tous les établissements militaires et en même temps de proposer les noms "d'hommes de guerre originaires de la place ou s'y étant illustrés" et ceux "de faits d'armes ayant eu lieu dans les environs, etc.". Aussi les noms des nombreux généraux et amiraux des guerres de la Révolution et de l'Empire sont-ils attribués à beaucoup de ces emprises, mais pas à toutes, cependant que le Service de santé, ayant récemment obtenu son indépendance par la loi de 1882, ne semble pas s'être cru concerné, à moins qu'il n'ait pas été destinataire de ce texte… En effet, compte tenu des termes utilisés par la circulaire du 29 octobre 19139 qui sera analysée plus loin, le Service de santé semble avoir échappé à cette décision du général Boulanger, même si l'hôpital militaire de Cambrai portait déjà le nom de "Percy" depuis longtemps, comme en témoignent des listes de dénominations consécutives à cette circulaire et les cartes postales anciennes. Y avait-t-il d'autres hôpitaux dans ce cas ? La réponse est affirmative. En effet, en 1900 est décidée la dénomination de l'hôpital situé à Saint-Mandé et classiquement dit "de Vincennes", ce qui induit des erreurs de localisation. Pour remédier aux inconvénients de cette appellation non conforme à la géographie, le nom de "Bégin" est attribué à cet hôpital le 31 mars 1900[29]. Par ailleurs, le médecin major Bonnette, dont il va être question, indique en 1910, que le nom de "Desgenettes" est porté par le plus récent des deux hôpitaux militaires de Lyon[30].

Il faut donc attendre le 29 octobre 1913 pour qu'une circulaire du Service de santé décide que "par analogie avec les usages en vigueur pour la dénomination des casernements de toutes armes, les établissements du service de santé peuvent recevoir le nom des médecins, pharmaciens, officiers d'administration, infirmiers et infirmières décédés qui ont particulièrement honoré ce service". Suivent les conditions de proposition, les modalités d'application de ce texte, ainsi qu'une liste des établissements désignés avec le nom qui leur est dévolu, en France métropolitaine ainsi qu'en Algérie, Tunisie et Maroc.

Entre temps, le 23 juillet 1910, un éditorial portant sur ce sujet, la dénomination des hôpitaux, était paru dans le journal Le Caducée Colonies-Guerre-Marine. Sous la plume du médecin major Bonnette[31] et intitulé "Le culte des Ancêtres", il propose des noms pour des hôpitaux. Pour celui de Nancy, il écrit : "Villemin pour le récent hôpital militaire de Nancy", et pour Toul : "Pourquoi n'inscrirait-on pas sur la façade de l'hôpital militaire extra muros de Toul, le nom de Colombier, qui fut un véritable réformateur de l'hygiène militaire sous l'ancien régime".

LES PERSONNALITÉS LORRAINES DU SERVICE DE SANTÉ MILITAIRE

Dans la perspective de telles dénominations, quels pouvaient être les membres lorrains du Service de santé militaire, suffisamment prestigieux pour que leurs noms puissent être attribués à des hôpitaux ? Ce sont, par ordre chronologique : Colombier (1736-1789), Gama (1772-1861), Maillot (1804-1894), Legouest (1820-1889) et Villemin (1827-1892). D'autres noms, moins illustres, de praticiens ayant exercé pendant la conquête de l'Algérie ou oeuvré à l'hôpital de Metz ou encore au cours du blocus de la ville pendant la guerre de 1870, comme Champouillon, Gorcy, Grellois, Laveran père ou encore les frères Monard, pouvaient aussi être retenus. Ils ne l'ont pas été, à l'exception de Laveran fils en Algérie.

Quelle est l'origine des cinq personnalités citées en premier ? Quelle notoriété avaient-elles ? Quelles ont été leurs réalisations ?

Jean Colombier[32], né à Toul, a consacré son existence aux hôpitaux, tant civils que militaires, et à la question de l'hygiène hospitalière. En raison de ses activités et de ses importantes fonctions, il est partie prenante dans la réforme hospitalière militaire de la fin de l'Ancien Régime avec le remplacement des structures permanentes par des hôpitaux dits "régimentaires", réforme qui s'est heurtée à une opposition importante et qui, bien sûr, a compliqué l'exercice hospitalier pendant les guerres de la Révolution.

Pierre Gama[33], qui se fait prénommer Jean-Pierre, né à Fontoy, à quelques kilomètres de Thionville et donc alors en Moselle annexée, est un chirurgien des guerres de la Révolution et de l'Empire. Chirurgien en chef à Strasbourg puis à Paris, entre temps responsable du service de santé en Espagne pendant la campagne de la Sainte Alliance, il "combat" ensuite jusqu'à sa mort en vue de l'autonomie du Service de santé, placé alors sous la tutelle de l'Intendance. Il consacre aussi sa retraite à écrire l'histoire du Service et il est considéré comme son premier historien.

François Clément Maillot[34] est natif de Briey, dans le département de la Meurthe. Son affectation en Algérie en 1832, donc au tout début de la conquête, le confronte à l'épidémie de paludisme qui décime l'armée d'Afrique. Il définit de nouvelles modalités pour la thérapeutique à base de sulfate de quinine, découvert en 1820 et dont on connaît les propriétés, mais qui n'est pas utilisé dans des conditions satisfaisantes. Ces nouvelles conditions d'emploi "sauvent" le corps expéditionnaire et établissent la renommée de Maillot qui a éclipsé celle des frères jumeaux Monard.

Venant Antoine Léon Legouest[35] est né à Metz. Chirurgien, il utilise son expérience pour la rédaction d'un traité de chirurgie d'armée, puis devient professeur dans la chaire de clinique chirurgicale à l'Hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Après 1870, il joue un rôle important dans la réorganisation du Service et il prend une part déterminante dans l'adoption de la loi d'autonomie de 1882, tant réclamée par Gama, ce qui lui vaut d'être le premier inspecteur général du Service.

Jean Antoine Villemin[36], né à Prey, non loin de Bruyères, dans le département des Vosges, doit sa notoriété à sa démonstration chez le lapin de la contagiosité de la tuberculose, ce qui est longtemps contesté et ne sera admis qu'après sa confirmation par Koch en 1882, soit vingt ans plus tard. Agrégé du Val-de-Grâce, Villemin allait présider l'Académie de médecine lorsqu'il meurt en 1892.

Tout ceci étant posé, quelles sont les personnalités retenues par le ministre et quels sont les hôpitaux métropolitains et nord-africains qui reçoivent leurs noms ? La liste de 1913 comporte vingt-cinq noms, quinze correspondant à de nouvelles dénominations et dix à des attributions plus anciennes, qui, compte tenu des termes de la circulaire, donnent l'impression d'être officialisées. Sur les quinze nouvelles appellations, trois concernent l'Algérie, cependant que parmi les anciennes, cinq s'adressent à des hôpitaux situés au Maroc, leurs noms correspondant à des médecins et infirmiers décédés dans ce futur protectorat entre 1911 et 1913. Cette liste de vingt-cinq noms ne doit pas correspondre à l'ensemble des établissements hospitaliers et il y apparaît que la plupart des noms de personnalités n'ont pas un rapport direct avec l'hôpital qui va porter leur nom… Les choix marocains sont de circonstance cependant que le nom que porte l'hôpital de La Rochelle, Aufrédi, est celui de son créateur en 1203, un bourgeois de la ville et non un médecin…[37]. Cette circulaire était pourtant l'occasion de mettre les noms choisis en cohérence avec les termes de son texte puisqu'ils rappellent les usages en vigueur pour la dénomination des casernements et donc la "circulaire Boulanger" !

Les cinq noms lorrains les plus prestigieux ont-ils été utilisés ? Il apparaît que non. Colombier n'a pas été retenu. Peut-être était-il oublié en raison de sa mort en 1789 ; peut-être aussi était-il mal considéré en 1913, année où se construisaient plusieurs hôpitaux, en raison de son implication dans l'ordonnance qui en avait fait disparaître beaucoup sous la royauté… Legouest ne figure pas non plus dans la liste. Par contre le nom de Gama est attribué au nouvel hôpital de Toul, celui de Maillot à l'hôpital du Dey d'Alger et celui de Villemin à l'hôpital Saint-Martin de Paris.

De ces trois dénominations, seule celle de Maillot est satisfaisante d'un point de vue historique, puisque c'est en Algérie qu'il s'est rendu illustre par son traitement des fièvres et du paludisme. Pour sa part, Gama n'a aucune relation avec Toul puisqu'il est né à Fontoy, en Moselle, qu'il est mort à Vaugirard, près de Paris, et qu'il n'a jamais été affecté dans la cité. Le nom de Colombier aurait été plus approprié, comme le recommandait Bonnette. Le nom de Villemin n'a pas non plus de relation particulière avec Paris, si ce n'est qu'il a été agrégé au Val-de-Grâce et membre de l'Académie de médecine. Né dans les Vosges, il aurait pu être choisi pour l'hôpital d'Epinal-Golbey dont la construction est bien avancée à ce moment. Il aurait pu aussi se prêter à la dénomination du nouvel hôpital de Nancy où son nom aurait été préférable à celui de Sédillot qui, comme Gama à Toul, n'a aucune attache avec Nancy. Malheureusement, l'Armée a été devancée par les Hospices civils de la ville qui ont pris en 1904 la décision de créer un hôpital-sanatorium à qui le nom de Villemin est attribué en 1910-1911[38]. Enfin, l'hôpital militaire de Verdun, en voie de finition lui aussi, situé à Belleville au pied de la côte Saint-Michel et appelé de ce nom, aurait également pu recevoir un nom à ce moment. Après cette occasion manquée, l'hôpital est très endommagé au cours de la bataille de Verdun, comme le montrent les photographies[39] et il n'est pas réhabilité et réutilisé en tant qu'hôpital après 1918. En effet, Verdun n'est plus une ville de garnison au début des années 1920 et, pour cette raison, l'hôpital est proposé à la vente en 1924. Pourtant, bien que le terrain et les bâtiments soient restés propriété de la Défense, l'ancien hôpital n'a pas de raison de porter le nom d'une personnalité du Service de santé. Il faudra par ailleurs du temps pour que Verdun redevienne une ville militaire…

On ne peut manquer de s'étonner sur les motivations qui ont présidé à ces choix grandement dépourvus de cohérence historique.

Les différents noms qui ont été cités depuis le début de ce texte, ont aussi été utilisés pour baptiser des salles et des bâtiments. C'est ainsi que l'hôpital Sédillot de Nancy a compté des salles pour blessés dénommées Larrey, Sédillot, Paré et Legouest, des salles pour fiévreux portant les noms de Maillot et de Bégin, et des salles pour tuberculeux et typhoïques baptisées Broussais et Colin15. Bien que l'importance géographique soit moindre pour une salle que pour un hôpital, les remarques précédentes restent en partie valables. Il faut cependant se réjouir de trouver dans cette liste trois noms de médecins lorrains : Legouest, Maillot et Colin, ce dernier né à Saint-Quirin (Moselle) en 1830 et décédé en 1906[40].

À Verdun où l'hôpital Saint-Nicolas accueille les militaires comme les civils depuis 1834, l'accroissement de la garnison conduit à la construction de deux bâtiments spécifiquement militaires entre 1895 et 1898. On se réjouira de constater qu'ils portent eux-aussi des noms lorrains : Maillot et Villemin[41].

DE 1918 À 1945

Après plus de quatre années de guerre, l'armistice du 11 novembre 1918 fait entrer dans le giron du Service de santé militaire français les hôpitaux construits depuis 1871 et ceux qui existaient auparavant : Fort-Moselle à Metz et l'hôpital de Bitche. À la différence de l'Armée de Terre qui attribue très rapidement des noms de personnalités, y compris vivantes, à ses nouveaux casernements, le Service de santé ne se presse pas de l'imiter… Si tous ces hôpitaux ex-allemands semblent avoir été utilisés dans un premier temps, comme le montrent les cartes postales éditées après 1920 où posent des soldats en "bleu-horizon", plusieurs sont rapidement abandonnés sans avoir reçu aucun nom, tandis que les autres n'en recevront qu'assez tardivement, et certains jamais… Là encore, à l'exception de l'hôpital de Plantières à Metz, le choix des noms n'apparaît pas rigoureux. Les trois plus grands hôpitaux sont situés à Metz. Le plus ancien, celui qui a été hôpital-amphithéâtre, et celui qui a été construit à Montigny, près des nouvelles casernes, et mis en service en 1895, sont abandonnés et ne reçoivent donc pas de nom de personnalité. C'est seulement en 1933 que l'hôpital de Plantières, terminé et modifié par l'Armée française, reçoit le nom du Messin Legouest, qu'il porte encore.

Par ordre d'importance viennent ensuite les hôpitaux de Thionville et Sarrebourg. L'hôpital de Thionville[42] reçoit le nom de "Dominique Larrey" peu après l'Armistice, cependant que l'hôpital de Sarrebourg n'est pas dénommé et ne le sera pas. Les petits hôpitaux des nouvelles villes de garnison : Morhange, Dieuze, Saint-Avold, etc., ne sont pas baptisés même s'ils bénéficient d'une assez longue utilisation militaire. Enfin, l'hôpital de Bitche, d'origine française, est repris et conservé, d'autant qu'existe à côté de la ville un camp d'entraînement, créé sous l'Empire allemand. Toutefois, s'il reçoit un nom en 1926, celui du médecin Rocca, mort dans l'établissement en 1925 d'une maladie contractée en service, il est alors déclassé en infirmerie de garnison et dispensaire familial[43].

En 1935, deux décisions ministérielles, l'une du 13 mars et l'autre du 27 mai, dressent la "liste des hôpitaux militaires qui portent le nom de médecins militaires"[44]. Il s'y trouve là encore des erreurs et des oublis regrettables ! Si le nom de Villemanzy à Lyon est mentionné comme n'étant pas celui d'un médecin mais d'un commissaire ordonnateur militaire et de très haut rang dans la Grande Armée, la précision n'est pas donnée pour La Rochelle où l'origine du nom Aufrédi n'est pas indiquée ; le nom de Parmentier à Cambrai n'est pas mentionné comme étant celui d'un pharmacien. A Epinal, l'hôpital est appelé "hôpital Golbey", ce qui n'est pas le nom d'un médecin, mais seulement, comme déjà indiqué, celui de la localité où il a été construit, à côté de la caserne Haxo, ce qui fait que les Spinaliens l'appellent habituellement "Hôpital Haxo"… La liste, par ailleurs, n'est ni classée par ordre alphabétique de ville ou de dénomination, ni par région militaire…

Quelques noms nouveaux figurent dans cette liste. L'hôpital de Versailles devant recevoir le nom, prestigieux, de Dominique Larrey, il a fallu trouver un nouveau nom pour celui de Thionville. Il a reçu le nom de "Bathias". Henri Jean Marie Bathias est né à Longwy en 1878[45]. Médecin major de 2e classe, il est tué à l'ennemi le 25 octobre 1914 à Noordshote, non loin de Ypres, en Belgique, dans les rangs du 28e régiment de dragons (Sedan et Mézières), appartenant à la 4e division de cavalerie, dont le quartier général se trouvait à Sedan avant la déclaration de guerre. Bathias est donc un Lorrain, mais il n'a pas de relation particulière avec Thionville…

Un nom lorrain s'est ajouté à la liste des dénominations, celui d'Edmond Delorme, médecin inspecteur général, né à Lunéville en 1847 et décédé en 1929, qui a aussi présidé l'Académie de médecine, et dont l'hôpital du camp de Mourmelon[46] porte le nom, comme en témoignent nombre de cartes postales de l'entre-deux-guerres. Une salle "Edmond Delorme" existe à l'hôpital Villemin à Paris où ce chirurgien a été chef de service[47].

Le Règlement du Service de santé, arrêté au 22 novembre 1939[48], contient une liste des hôpitaux, sans indication de nom de tradition. Ceux de Lorraine sont répartis entre la 6e région militaire (RM) et la 20e, recréée en 1936 : Metz et Thionville en 6e RM, et Nancy, Epinal, Toul et Sarrebourg en 20e RM. Les petits hôpitaux mosellans ne figurent pas sur cette liste, à l'exception de celui de Morhange, devenu hôpital annexe de celui de Nancy, cette partie de la Moselle étant rattachée à la 20e RM.

Ont-ils tous disparu ? Ce n'est pas sûr.

DE L'APRÈS-GUERRE À NOS JOURS

Depuis cette époque, le nombre des hôpitaux militaires n'a cessé de diminuer à la suite des restructurations successives que les armées ont subi. C'est ainsi par exemple que l'hôpital d'Épinal-Golbey a été dissous en 1957 pour faire face aux besoins de personnels liés aux opérations d'Algérie et en raison de la diminution de l'importance de la garnison, consécutive aux mêmes opérations[49]. "Bathias" est fermé en 1960. "Gama" est en sommeil depuis 1950 et sert maintenant à autre chose. Un décret de juillet 1967 prononce la suppression de l'hôpital de Saint-Avold[50]… L'hôpital Villemin de Paris a été fermé en 1971 pour vétusté et parce qu'il y a quatre autres établissements à Paris et en région parisienne. La fin des protectorats et l'indépendance de l'Algérie ont "libéré" des noms, en particulier celui de Maillot.

Mais notre région ne nécessite alors aucune attribution, si ce n'est éventuellement l'hôpital de Sarrebourg qui est en sommeil depuis 1947[51] et qui aurait pu relever un nom lorrain. Pourtant le nom de Maillot est attribué à l'hôpital thermal de Vichy[52] et celui de Villemin à son homologue de Bourbonne-les-Bains, en Haute-Marne[53]. Comme il n'y avait pas eu de permutations ou de changements de noms en vue d'attributions historiquement et géographiquement cohérentes après 1918, si ce n'est celle de Metz, puis celle de Châlons-sur-Marne en 1950 - mais ce n'est pas en Lorraine -, il n'y avait pas de raison qu'une telle opération ait lieu.

Parmi les "petits hôpitaux" ex-allemands, ne subsiste actuellement que celui de Dieuze dont le bâtiment n'a pas changé d'affectation. S'il n'est plus classé hôpital, il abrite aujourd'hui le service médical de la garnison (le Centre d'instruction et de formation militaire depuis le départ du 13e régiment de dragons parachutistes) et le bâtiment n'a que très peu changé d'aspect, la modification la plus apparente étant l'ouverture d'une porte en étage. Il aurait pu être utilisé pour d'autres activités ou être abandonné, l'infirmerie étant alors déplacée à l'intérieur d'un des quartiers dont la Place ne manque pas.

CONCLUSION

Ce rapide tour d'horizon des hôpitaux militaires permanents ayant existé dans nos quatre départements lorrains montre que le commandement ne s'est pas pressé pour leur attribuer des noms de tradition. Lorsqu'il l'a fait, longtemps après l'Armée de Terre, les attributions n'ont pas été systématiques et, curieusement, n'ont pas recherché une cohérence historique et géographique. Elles donnent l'impression d'avoir été faites au hasard et même au coup par coup comme à Cambrai et à Vincennes/Saint-Mandé qui ne sont pas dans notre région. Certaines dénominations étonnent : celle de La Rochelle et celle de Golbey par exemple… Pourtant le texte de 1913 précisait bien qu'il convenait de procéder comme pour l'Armée de Terre, c'est-à-dire selon la circulaire de 1886… On sait qu'une fois qu'une attribution est faite, il est difficile d'en changer, même si cela a été le cas entre les hôpitaux de Cambrai et de Clamart. Plusieurs listes ayant été publiées, des corrections pouvaient être faites. C'est ainsi que le quartier d'artillerie de Bitche a récemment changé de nom à la suite de l'arrivée d'un bataillon de chasseurs. Il est sûr qu'il était possible de faire mieux et l'historien n'est pas satisfait…

Aujourd'hui le problème ne se pose plus - et cette discussion est presque byzantine sauf au regard de l'Histoire de notre pays et de l'empreinte militaire que ces établissements ont pu laisser dans notre région - puisque ces hôpitaux ont presque tous disparu et qu'il n'en reste plus qu'un seul dans l'immense région militaire actuelle, celui de Metz. C'est l'occasion de rappeler qu'il est le plus récent de tous ceux qui ont existé mais que ce n'est pas notre pays qui a pris la décision de sa construction… Dans ce qui est donc aujourd'hui notre unique hôpital militaire régional, l'"Hôpital d'instruction des armées Legouest", les dénominations qui ont été attribuées aux divers bâtiments ont été choisies de manière aussi satisfaisante que possible en rappelant tous les noms des Lorrains et ceux des hôpitaux disparus de Lorraine et d'Alsace, cependant que les spécialités ont été dans l'ensemble respectées[54]. Après nombre de choix anciens qui apparaissaient contestables, la situation actuelle de Metz ne peut que réjouir les historiens.


NOTES

  1. Hôpital militaire Legouest 100 ans d'histoire à Metz, ouvrage collectif, Charles-Lavauzelle, Panazol, 2012, 147p.
  2. Histoire de la médecine aux armées, tome 1 : "De l'antiquité à la révolution", ouvrage collectif, Charles-Lavauzelle, Paris-Limoges, 1982, p.400 (les hôpitaux en 1708).
  3. Histoire de la médecine aux armées…, op. cit., p.432 (les hôpitaux en 1781).
  4. Histoire de la médecine aux armées…, op. cit., p.471-473 (l'ordonnance de 1788 et son application).
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  51. Moncada J., "Les hôpitaux des places, Sarrebourg" dans : Les hôpitaux militaires…, op. cit., p.157. Egalement dans son mémoire (réf.7) p.90-91.
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  53. Cussigh A., "Hôpital thermal des armées Jean-Antoine-Villemin de Bourbonne-les-Bains", dans : Les hôpitaux militaires…, op. cit., p.321.
  54. "Dénominations des bâtiments" (annexe II), dans : Hôpital militaire Legouest…, op. cit., p.138-140.


  Pour citer cet article :
Pierre Labrude - Réflexion géohistorique sur les noms de tradition attribués au XXe siècle aux hôpitaux militaires permanents lorrains, maintenant presque tous disparus. - Projet Empreinte militaire en Lorraine
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