Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCLXXX

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CCLXXX (280) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 68 verso du manuscrit.

Elle démarre sur la lettrine B.

Elle est numérotée :

  • CCLXXX chez Francisque Michel (page 116).
  • CCLXXXI chez Léon Gautier,
  • CCLXXVII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CCLXXXI

Bavier e Saisne sunt alet à cunseill, Saxons et Bavarois sont entrés en conseil,
E Peitevin e Norman e Françeis ; Avec les Poitevins, les Normands et les Français.
3795 Asez i ad Alemans e Tiedeis. Les Thiois et les Allemands sont en nombre.
Icil d’Alverne i sunt li plus curteis, Les barons d’Auvergne sont les plus indulgents,
Pur Pinabel se cuntienent plus quei. Les moins irrités, les mieux disposés pour Pinabel :
Dist l’uns à l’ altre : « Ben fait à remaneir.
« Pourquoi n’en pas rester là ? se disent-ils l’un à l’autre ;
« Laisum le plait, e si preium le Rei « Laissons ce procès, et prions le Roi
3800 « Que Guenelun cleimt quite ceste feiz, « De faire cette fois grâce à Ganelon
« Puis si li servet par amur e par feid. « Qui désormais le servira avec foi, avec amour.
« Morz est Rollanz, jamais ne l’ reverreiz, « Roland est bien mort, plus ne le reverrez ;
« N’ert recuverez pur or ne pur aveir. « L’or et l’argent ne pourront pas vous le rendre.
« Mult sereit fols ki là se cumbatreit. » « Quant au duel, ce serait folie. »
3805 N’en i ad cel ne l’ graant e otreit, Tous les barons disent oui, tous approuvent,
Fors sul Tierri, le frère dam Gefreid. Aoi. Excepté un seul : Thierry, frère de monseigneur Geoffroi.

Voir aussi

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