Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXV
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page concerne la laisse LXV du manuscrit d'Oxford.
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Dans le manuscrit
La laisse est LXV (65) estcontenue sur le feuillet 15 recto puis verso du manuscrit. Elle est numérotée LXVI chez Léon_Gautier. Elle démarre au vers 814.
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
- Source : WikiSource [1]
LXVI | |||
Halt sunt li pui e li val tenebrus, | Hautes sont les montagnes, ténébreuses sont les vallées ; | ||
815 | Les roches bises, li destreit merveillus. | La roche est noire, terribles sont les défilés... | |
Le jur passerent Franceis à grant dulur : | C’est là que, ce jour même, les Français passèrent, non sans grande douleur :
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De .xv. liues en ot hom la rimur. | À quinze lieues de là on entendit leur marche. | ||
Puis que il venent à la Tere Majur, | Mais, lorsqu’en se dirigeant vers la Grande-Terre, | ||
Virent Guascuigne la tere lur seignur. | Il virent la Gascogne, le pays de leur seigneur, | ||
820 | Dunc lur remembret des fieus e des honurs | Alors un souvenir les saisit : celui de leurs fiefs et de leurs domaines,
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E des pulceles e des gentilz oixurs : | Celui de leurs petites filles et de leurs nobles femmes ; | ||
Cel n’en i ad ki de pitet ne plurt. | Et il n’en est pas un qui ne pleure de tendresse ! | ||
Sur tuz les altres est Carles anguissus : | Mais entre tous le plus angoisseux, c’est Charles | ||
As porz d’Espaigne ad lesset sun nevuld. | Qui a laissé son neveu aux défilés d’Espagne. | ||
825 | Pitez l’en prent, ne poet muer n’en plurt. | Aoi. | Il est pris de douleur, et ne se peut empêcher de pleurer. |
Voir aussi
Sur ce wiki :
- la catégorie : Chanson de Roland, laisse LXV