Chanson de Roland (1922) Bédier/Page 8
La Chanson de Roland - 1922 Avant-Propos - Pages 2, 50 - - Notes critiques 6 ![]() ![]() |
L'original
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Laisse V (suite)
Il est al siege a Cordres la citet. |
ce qui signifie paix et humilité. Si par adresse vous pouvez trouver pour moi un accord, je vous donnerai de l’or et de l’argent en masse, des terres et des fiefs tant que vous en voudrez. » Les païens disent : « C’est nous combler ! » |
Laisse VI
VI
Li reis Marsilie out finet sun cunseill, |
VI
Le roi Marsile a tenu son conseil. Il dit à ses hommes : « Seigneurs, vous irez. Vous porterez des branches d’olivier en vos mains, et vous me direz au roi Charlemagne qu’au nom de son Dieu il me fasse merci ; qu’il ne verra point ce premier mois passer que je ne l’aie rejoint avec mille de mes fidèles ; que je recevrai la loi chrétienne et deviendrai son homme en tout amour et toute foi. Veut-il des otages, en vérité, il en aura. » Blancandrin dit : « Par là vous obtiendrez un bon accord. » |
Laisse VII
Voir la laisse VII du manuscrit d'Oxford.
VII
Dis blanches mules fist amener Marsilies, |
VII
Marsile fit amener dix mules blanches, que lui avait envoyées le roi de Suatille. Leurs freins sont d’or ; les selles serties d’argent. Les messagers montent ; en leurs mains ils portent des branches d’olivier. Ils s’en vinrent vers Charles, qui tient France en sa baillie. Charles ne peut s’en garder : ils le tromperont. |