Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CVI
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page concerne la laisse CVI du manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse CVI (106) est contenue sur le feuillet 25 (recto puis verso) du manuscrit d'Oxford. Elle démarre avec la lettrine D. Elle est numérotée CVII chez Francisque Michel. |
Transcription et traduction par Léon Gautier
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Édition critique et traduction[1] CVI (W: CV ) ![]() ![]() |
CVII | |||
Danz Olivers trait ad sa bone espée | Mon seigneur Olivier a tiré sa longue épée, | ||
Que sis cumpainz li ad tant demandée, | Que lui a tant demandée son compagnon Roland, | ||
E il li ad cum chevalers mustrée. | Et, en vrai chevalier, il la lui a montrée. | ||
1370 | Fiert un païen, Justin de Val-Ferrée ; | Il en frappe un païen, Justin de Val-Ferrée, | |
Tute la teste li ad par mi severée, | Lui coupe en deux morceaux la tête, | ||
Trenchet le cors e la bronie safrée, | Lui tranche le corps et le haubert brodé, | ||
La bone sele ki ad or est gemmée, | Avec la bonne selle perlée d’or. | ||
E à l’ cheval ad l’eschine trenchée : | Il tranche aussi l’échine du destrier, | ||
1375 | Tut abat mort devant lui en la prée. | Et abat mort sur le pré le cheval avec le cavalier : | |
Ço dist Rollanz : « Or vos receif jo frere. | « Ah ! désormais, s’écrie Roland, je vous regarde comme un frère.
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« Pur itels colps nus aimet li Emperere. » | « Voilà bien les coups qui nous font aimer de l’Empereur. » | ||
De tutes parz est Munjoie escriée. | Aoi. | Et de toutes parts on entend crier : « Montjoie ! » |
Voir aussi
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