Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse LXIX

De Wicri Chanson de Roland

Cette page concerne la laisse LXIX du manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit

La laisse LXIX (69) se situe sur le verso du feuillet 16.

Elle démarre sur la lettrine L.

Elle est numérotée

  • LXX chez Bédier, Gautier et Michel,
  • LXXI chez Müller
 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


LXX

Li niés Marsilie tient le guant en sun puign ; Le neveu de Marsile tient le gant dans son poing,
875 Sun uncle apelet de mult fière raisun : Et très-fièrement interpelle son oncle :
« Bel sire reis, fait m’avez un grant dun.
« C’est un grand don, beau sire roi, que vous venez de me faire.
« Eslisez mei .xi. de voz baruns, « Choisissez-moi donc onze de vos barons,
« Si m’ cumbatrai as .xii. Cumpaignuns. » « Et j’irai me mesurer avec les douze Pairs. »
Tut premereins l’en respunt Falsarun : Le premier qui répond à cet appel, c’est Falseron,
880 — Icil ert frere al rei Marsiliun — Frère du roi Marsile.
« Bel sire niés, e jo e vus irum, « Eh bien ! beau sire, dit-il, nous irons, vous et moi ;
« Ceste bataille veirement la ferum ;
« Tous deux ensemble, nous ferons certainement cette bataille.
« La rere-guarde de la grant ost Carlun,
« Malheur à l’arrière-garde de la grande armée de Charlemagne !
« Il est juget que nus les ocirum. » Aoi. « Nous la tuerons : c’est dit. »

Transcription et traduction par Theodor Müller

 

La Chanson de Roland (1863) Mülller, page 55.jpg

Voir aussi

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