Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXLIX

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CXLIX (149) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur les feuillets 36 verso) puis 37 recto puis du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine O.

Elle est numérotée

  • CL chez Francisque Michel ;
  • CXLVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLI

2010 Olivers sent que la morz mult l’anguisset : Olivier sent l’angoisse de la mort ;
Ambdui li oil en la teste li turnent, Ses deux yeux lui tournent dans la tête,
L’oïe pert e la véue tute ; Il perd l’ouïe, et tout à fait la vue,
Descent à pied, à la tere se culchet, Descend à pied, sur la terre se couche,
Durement en halt si recleimet sa culpe, À haute voix fait son « Mea culpa »,
2015 Cuntre le cel ambesdous ses mains juintes, Joint ses deux mains et les tend vers le ciel,
Si priet Deu que Paréis li dunget Prie Dieu de lui donner son Paradis,
E beneïsset Carlun e France dulce, De bénir Charlemagne, la douce France
Sun cumpaignun Rollant desur tuz humes. Et son compagnon Roland par-dessus tous les hommes.
Falt li le coer, li helmes li embrunchet, Le cœur lui manque, sa tête s’incline,
2020 Trestut le cors à la tere li justet ; Il tombe à terre étendu de tout son long.
Morz est li quens, que plus ne se demuret. C’en est fait, le comte est mort...
Rollanz li bers le pluret, si l’ duluset ; Et le baron Roland le pleure et se lamente :
Jamais en tere n’orrez plus dolent hume. Aoi. Jamais sur terre vous n’entendrez un homme plus dolent...

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