Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCV
De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la laisse CCV (205) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.
Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse est contenue sur le feuillet 52 recto du manuscrit. Elle démarre sur une lettrine Q.
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Transcription et traduction par Léon Gautier
Édition critique et traduction[1] CCVI (W: CCIV ) Laisse CCVII (WS) CCVIII (W: CCVI ) |
CCVII | |||
2870 | Quant l’Emperere vait querre son nevuld, | Comme l’Empereur va cherchant son neveu, | |
De tantes herbes el’ pret truvat les flurs, | Il trouve le pré rempli d’herbes et de fleurs, | ||
Ki sunt vermeilles del’ sanc de noz baruns ; | Qui sont toutes vermeilles du sang de nos barons. | ||
Pitet en ad, ne poet muer n’en plurt. | Et Charles en est tout ému ; il ne peut s’empêcher de pleurer.
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Desuz dous arbres li Reis est parvenuz, | Enfin le Roi arrive sous les deux arbres ; | ||
2875 | Les colps Rollant conut en treis perruns. | Sur les trois perrons il reconnaît les coups de Roland. | |
Sur l’erbe verte veit gesir sun nevuld : | Il voit son neveu qui gît sur l’herbe verte : | ||
Nen est merveille se Karles ad irur. | Ce n’est point merveille si Charles en est navré de douleur. | ||
Descent à pied, alez i est plein curs, | Il descend de cheval, il court sans s’arrêter ; | ||
Si prent le cunte entre ses mains ambesdous. | Entre ses deux bras il prend le corps de Roland, | ||
2880 | Sur lui se pasmet, tant par est anguissus. | Aoi. | Et, de douleur, tombe sur lui sans connaissance. |
Voir aussi
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