Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLXXX

De Wicri Chanson de Roland

Cette page introduit la laisse CLXXX (180) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 45 recto du manuscrit.

Elle démarre sur une lettrine Q.

Elle est numérotée

  • CLXXXI chez Francisque Michel (page 75).
  • CLXXXII chez Léon Gautier.
  • CLXXVII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier


CLXXXII

Quant Carles veit que tuit sunt mort païen, Quand Charles voit que tous les païens sont morts,
Alquant ocis e li plusur neiet Les uns tués, les autres noyés ;
(Mult grant eschec en unt si chevaler), Quand il voit que ses chevaliers ont fait un grand butin,
Li gentilz reis descenduz est à pied, Le noble roi est descendu à pied :
2480 Culchet sei à tere, si’n ad Deu graciet. Il s’étend à terre et remercie Dieu...
Quant il se drecet, li soleilz est culchez. Quand il se releva, le soleil était couché :
Dist l’Emperere : « Tens est de l’ herberger, « C’est l’heure, dit-il, de songer au campement ;
« En Rencesvals est tart de l’ repairer. « Car il est trop tard pour revenir à Roncevaux.
« Noz cheval sunt e las e ennuiet ; « Nos chevaux sont las et épuisés ;
2485 « Tolez les seles, les freins qu’il unt es chefs, « Enlevez-leur les selles et les freins,
« E par cez prez les laissez refreider. » « Et laissez-les se rafraîchir dans les prés.
Respundent Franc : « Sire, vus dites ben. Aoi. « — Sire, répondent les Français, vous dites bien. »

Voir aussi

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