Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CCXCVI

De Wicri Chanson de Roland
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Révision datée du 6 février 2022 à 17:58 par Jacques Ducloy (discussion | contributions) (Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))

Cette page introduit la laisse CCXCVI (296) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 72 recto du manuscrit.

Elle démarre sur une lettrine Q.

Elle est numérotée :

  • CCXCVI chez Francisque Michel (page 122).
  • CCXCVII chez Léon Gautier,
  • CCXCI chez Bédier, Pierre Jonin et Ian Short
  • CCXCIII chez Edmund Stengel.


 
Page143-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription d'Edmund Stengel

Noter la numérotation CCXCVIII (298).

 
Das altfranzösische Rolandslied Stengel 1878 page 143.jpeg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]

FIN DE LA CHANSON

CCXCVII

Quant l’Emperere ad faite sa justice Quand l’Empereur eut fait justice ;
E esclargiée est la sue granz ire, Quand sa grande colère se fut un peu éclaircie ;
3990 En Bramimunde ad chrestientet mise. Quand il eut mis enfin la foi chrétienne en Bramimonde,
Passet li jurz, la nuiz est aserie, Le jour était passé, la nuit sombre était venue...
Culchet s’est li Reis en sa cambre voltice. Le Roi se couche dans sa chambre voûtée ;
Seinz Gabriel de part Deu li vint dire :
Saint Gabriel descend vers lui, et de la part de Dieu vient lui dire :
« Carle, semun les oz de tun empire,
« Charles, Charles, rassemble toutes les armées de ton empire ;
3995 « Par force iras en la tere de Bire, « À marches forcées, va dans la terre de Bire,
« Rei Vivien si succurras en Imphe, « Va secourir le roi Vivien dans Imphe,
« A la citet que païen unt asise. « Dans cette cité dont les païens font le siége,
« Li chrestien te recleiment e crient. » « Et où les chrétiens t’appellent à grands cris. »
Li Emperere n’i volsist aler mie : L’Empereur voudrait bien n’y pas aller :
4000 « Deus ! dist li Reis, si penuse est ma vie ! » « Dieu ! s’écrie-t-il, que ma vie est peineuse ! »
Pluret des oilz, sa barbe blanche tiret... Aoi. Il pleure de ses yeux, il tire sa barbe blanche...

Ci falt la Geste que Turoldus declinet. Ici finit la Geste que chante Turoldus.

Voir aussi

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