Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXVIII
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Dans le manuscrit d'Oxford
La laisse CXVIII (118) est contenue sur les feuillet 28 verso et 29 recto, du manuscrit d'Oxford. Elle est numérotée
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)
Source : Wikisource[1]
CXVII | |||
D’altre part est uns païens, Valdabrun. | D’autre part est le païen Valdabron | ||
1520 | Icil levat le rei Marsiliun : | Qui adouba le roi Marsile. | |
Sire est par mer de .iiii. c. drodmunz, | Il y a sur la mer quatre cents vaisseaux à lui. | ||
N’i ad eschipre ki s’ cleimt se par lui nun ; | Pas de navire, pas de barque qui ne se réclame de lui. | ||
Jerusalem prist ja par traïsun, | C’est ce Valdabron qui jadis prit Jérusalem par trahison, | ||
Si violat le temple Salomun, | C’est lui qui viola le temple de Salomon, | ||
1525 | Le patriarche ocist devant les funz. | Et qui devant les fonts égorgea le patriarche. | |
Cil ot fiance de l’ cunte Guenelun : | C’est encore lui qui a reçu les promesses du comte Ganelon, | ||
Il li dunat s’espée e mil manguns. | Et qui a donné à ce traître son épée avec mille mangons d’or.
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Siet el’ cheval qu’il cleimet Gramimund : | Le cheval qu’il monte s’appelle Gramimond : | ||
Plus est isnels que nen est uns falcuns ; | Un faucon est moins rapide. | ||
1530 | Brochet le ben des aguz esperuns, | Il le pique de ses éperons aigus, | |
Si vait ferir le riche duc Sansun, | Et va frapper le riche duc Samson. | ||
L’escut li freint e l’osberc li derumpt, | Il met en pièces l’écu du Français, rompt les mailles du haubert,
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El’ cors li met les pans de l’ gunfanun, | Lui fait entrer dans le corps les pans de son gonfanon, | ||
Pleine sa hanste l’abat mort des arçuns : | Et, à pleine lance, l’abat mort des arçons : | ||
1535 | « Ferez, païen, kar tres ben les veintrum. » | « Frappez, païens, nous les vaincrons. » | |
Dient Franceis : « Deus ! quel doel de barun ! » | Aoi. | Et les Français : « Dieu ! s’écrient-ils, quel baron nous venons de perdre ! »
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Voir aussi
- Notes
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