Cor de Roland (Larousse - G.D.U. XIXe siècle) : Différence entre versions
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:::P. De Molènes. | :::P. De Molènes. | ||
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Version du 8 avril 2023 à 19:30
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Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle
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Cet article est extrait du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.
Il est extrait de l'article Cor.
L'article
- Allusion littéraire. Cor de Roland,
Allusion au cor fameux du paladin Roland. Il était d'ivoire et rendait des sons effrayants. Cerné dans la vallée de Roncevaux,Roland, pour appeler à son secours, sonna de son cor avec tant de force qu'il se rompit les veines du cou. Autrefois, Toulouse, Blaye et d'autres villes du Midi gardaient un instrument de ce genre, qu'on prétendait être le cor de Roland. Les écrivains font de fréquentes allusions à l'oliphant, nom que les chroniqueurs ont donné au cor du vaillant chevalier.
- « Ce clairon, qui, à une autre époque, aurait eu, comme le cor de Roland'les honneurs d'une légende, envoyait à travers tes coups de feu, aux échos des forêts, ses notes vaillantes, et sonnait sans relâche, jetant dans le cœur des assaillants, par ses accords plus stridents et aussi obstinés que la fusillade, une sorte de malaise superstitieux. »
- P. De Molènes.
- « Vous ne tromperez pas, ô Dieu de progrès, tant d'efforts de tant de héros du cœur et de la pensée. Si là-bas, dans le défilé d'une sorte de retraite, Roland sonne du cor à rompre les veines de sa poitrine pour appeler le temps à son secours, vous ne fermerez pas le siècle sans envoer la civilisation, votre armée invisible, à la différence du combattant de l'avenir, tombé un instant dans le piège du passé. »
- Eugène Pelletan.
Une tradition beaucoup plus ancienne, mais moins fantastique, veut qu'Alexandre se soit servi dans ses campagnes d'un cor à dimensions colossales. Il en faisait usage pour rappeler ses soldats, qui pouvaient l'entendre à une distance de 100 stades, c'est-à-dire 18 kilomètres. Le cor d'Alexandre peut être mis à coté de celui de Roland, avec la différence que ce dernier est entièrement fabuleux, tandis que le premier est presque historique et se trouve mentionné dans tous les traités d'acoustique. Le savant jésuite Kircher en a donné une description. D'après lui le diamètre de l'anneau aurait été de 5 coudées (2 m. 40). Pour en faire usage on le suspendait à trois perches. Vers la fin du siècle dernier, un physicien allemand, le professeur Huth, a voulu se rendre compte des effets d'un pareil instrument il a fait construire un modèle en tôle, dans les dimensions indiquées plus haut, et. il a trouvé qu'un cor de cette sorte représente un porte-voix d'un effet considérable.
Cor d'Astolphe, Allusion au cor merveilleux que possédait Astolphe, un des personnages du Roland furieux. V. ASTOLPEE.
Voir aussi
- Liens externes
