Chanson de Roland (Larousse - G.D.U. XIXe siècle)
Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle
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Cet article est extrait du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.
Il décrit la Chanson de Roland.
L'article
Chanson de Roland ou de Roncevaux, la plus ancienne épopée française et la plus remarquable de toutes celles qui appartiennent au cycle carlovingien. Ajoutons que c’est l’Iliade de la France, Iliade digne de son admiration, puisqu’elle excite celle de l’étranger. Le génie national ne doit pas chercher ailleurs ses premiers titres de noblesse. Il existe plusieurs versions de cette légende patriotique ; le texte le plus ancien de ce poëme a été publié pour la première fois, d’après l’unique manuscrit de la bibliothèque d’Oxford, en 1837, par M. Francisque Michel (1 vol. gr. in-8°). Il se compose de 3,996 vers, et se divise en 293 strophes monorimes[NDLR 1], d’inégale longueur. La plupart de ces strophes, ou couplets sont terminés par la diphthongue aoi, qui n’est pas comptée dans la mesure du vers. L’éditeur, dont le glossaire laisse d’ailleurs beaucoup à désirer, n’a donné de cette particularité aucune explication. Aoi nous paraît être, en anglo-normand, une exclamation, un cri de guerre, un cri de joie, une sorte de hourra, et aussi un appel à l’attention sur ce que l’on vient de dire et sur la suite, comme : Oh ! oui ; cela est comme j’ai dit. Les vers ne sont pas régulièrement assujettis à la rime, mais seulement à l’assonance, comme dans certains vers espagnols et dans ce couplet que Molière rapporte :
Si le roi m’avait donné
Paris, sa grand’ville,
Et qu’il m’eût fallu quitter
L’amour de ma mie.
M. Génin a distribué le texte en cinq chants, dans une seconde édition amendée, que précède un travail de critique littéraire et philologique, et qu’accompagne une traduction, suivie de notes (Imprimerie impériale, 1850). M. Delécluze en a donné, en 1845, une traduction strophe par strophe, dans son excellent ouvrage intitulé : Roland ou la Chevalerie.
Outre les érudits, les poëtes de notre temps ont examiné les épopées carlovingiennes, appelées aussi chansons de geste ; au moyen âge, le mot latin gesta signifiait acte public, histoire authentique. Ces poëmes présentent deux grands caractères : l’inspiration chrétienne et l’inspiration féodale ; leur intérêt principal, c’est la fidèle peinture de la vie du moyen âge. Mais laissons un écrivain d’une riche imagination commenter le mâle génie de nos vieux poëtes, qui tous gravitent autour du sujet et du héros de la Chanson de Roland.
M. Génin attribue la Chanson de Roland au trouvère normand Théroulde, qui semble s’être nommé lui-même à la fin de son poëme ; Ci falt la geste que Turoldus declinet. On a contesté que declinet eût la signification de composer, raconter. La rédaction en a été écrite au xie siècle, du moins on en est à peu près sûr. La tradition sur laquelle est fondé le poëme remonte certainement au temps même de Charlemagne, car le fait de la mort de Roland au retour de l’expédition d’Espagne est attesté par Eginhard ; mais, pour la date précise de la composition du poëme, on ne peut rien affirmer de certain. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il y en a eu plusieurs éditions successives, et il est bien probable que celle-ci n’est pas la première, quoique la plus ancienne de celles qui nous sont parvenues. Nous en avons deux : la première rédaction (Oxford et Venise) remonte jusqu’au milieu du xie siècle et renferme 4,000 vers ; la seconde (Paris, Châteauroux, Lyon et Venise) a environ 2,000 vers de plus, et peut être attribuée à la seconde moitié du xiie siècle. Le plan est d’une noble simplicité ; pas d’épisode parasite, de surcharge, de complication, au moins dans la forme primitive et élémentaire restituée par M. Génin. Les événements sont largement esquissés. L’Espagne est conquise ; une seule ville, Saragosse, résiste aux armes du grand Charles. Le roi africain, Marsile, qui la défend, offre au vainqueur de se soumettre, et lui envoie Blancardin. Charlemagne, à l’instigation de Roland, charge Ganelon de porter au roi infidèle les conditions de la paix. Ganelon, se souvenant que le roi sarrasin a déjà massacré deux envoyés chrétiens, craint de subir le même sort essaye de résister, et engage une dispute avec Roland. « Homme qui va là, dit-il à Charlemagne, n’en revient pas. — Vous avez le cœur trop tendre, répond Charles ; puisque je vous le commande, il vous faut y aller. » Ganelon se met en route avec l’ambassade sarrasine, et Blancardin profite de sa colère pour lui proposer une embuscade où tombera Roland. Les deux complices s’entendent, et Ganelon est amené en présence du roi Marsile. Il lui dit avec une hautaine fierté les conditions de l’empereur. Le Sarrasin irrité veut frapper de sa propre main l’insolent ambassadeur, qui se couvre de son épée, prêt à vendre chèrement sa vie. « Voilà un noble baron, s’écrient les païens avec admiration ! » Bientôt Marsile apprend de Blancardin l’engagement pris par Ganelon, et s’excuse auprès de lui de son emportement. Le traître renouvelle son serment sur les reliques que contient le pommeau de son épée, et tous trois conviennent du moment opportun pour exécuter le complot. Quand Charlemagne retournera en France, Ganelon fera en sorte que Roland soit à la tête de l’arrière-garde ; l’armée de Marsile surviendra, qui écrasera sans peine cette poignée d’hommes et tuera leur chef. Tout étant ainsi combiné, l’ambassadeur franc revint, les mains chargées de présents, vers l’empereur, et lui dit que Marsile allait envoyer vingt otages et un tribut considérable en signe de soumission, qu’il irait lui-même avant un mois à Aix recevoir la loi chrétienne et faire hommage à l’empereur. Charlemagne prépare tout pour le départ et se met en route, en dépit des songes prophétiques qui ont troublé son sommeil. Déjà le gros de l’armée descend l’autre versant des Pyrénées. Marsile a rassemblé 400,000 hommes ; il accourt vers Roncevaux. Le bruit de cette immense armée est venu jusqu’à l’arrière-garde : « Compagnons, dit Olivier, nous aurons bataille avec les Sarrasins. — Dieu nous l’octroie, répond Roland ; c’est notre devoir d’être ici pour notre roi. Pour son seigneur, on doit souffrir la peine et endurer grand chaud et grand froid ; pour lui, on doit perdre et de la peau et du poil. Que chacun pense à frapper de grands coups, pour qu’on ne chante pas de nous une mauvaise chanson. Les païens ont tort, les chrétiens ont droit ; jamais mauvais exemple ne prendra de moi. » Olivier, monté sur un rocher, voyait venir l’innombrable armée : « Ganelon le savait, le félon, le traître, dit-il à Roland. — Tais-toi, répond celui-ci, c’est mon oncle, je ne veux pas que tu en souffles mot. »
Roland pourrait mettre en déroute les nombreux bataillons des infidèles, s’il daignait réclamer l’aide de Charlemagne, en donnant de son cor d’ivoire ou oliphant. « À Dieu ne plaise, dit le héros, que j’aie corné pour des païens ; mes parents n’auront pas cette honte. Quand je serai dans la mêlée, je frapperai des milliers de coups, et vous verrez l’acier de Durandal ensanglanté. Les Francs sont bons, ils frapperont bravement, et ceux d’Espagne n’échapperont pas à la mort. » L’archevêque Turpin, monté sur un tertre, exhorte ceux qui vont mourir : « Seigneurs barons, Charles nous a laissés ici ; nous devons bien à notre roi de mourir pour lui. Aidez à soutenir la chrétienté ! Vous aurez bataille, soyez-en sûrs ; car de vos yeux vous voyez les Sarrasins. Confessez vos fautes ; demandez merci à Dieu ; je vous absoudrai pour sauver vos âmes. Si vous mourez, vous serez de saints martyrs, et vous siégerez au plus haut du paradis. » Les guerriers descendent de cheval et s’agenouillent ; l’archevêque les bénit au nom de Dieu, et, pour pénitence, leur commande de bien frapper. Cependant la lutte s’engage, mais avec des chances et des armes inégales. L’ennemi occupe les hauteurs du défilé, et fait rouler sur les pentes des quartiers de roc. Mais les héros chrétiens élèvent leur constance à la hauteur du péril ; cette phalange indomptable conserve sa position ; bientôt il ne restera que des cadavres sur le terrain. C’est alors que Roland fait retentir son oliphant, dont les sons vigoureux se répercutent d’écho en écho. Il sonna de telle sorte que le sang lui vint à la bouche. Charlemagne a entendu : « C’est le cor de Roland, s’écrie-t-il ; pour en avoir sonné, il faut qu’il soit combattant. » Ganelon le dissuade en vain d’aller au secours de son neveu ; Charlemagne fait saisir ce mauvais et malséant conseiller, et le remet aux mains de ses cuisiniers. Son armée revient en arrière pour exterminer les ennemis. Il avance, mais le péril s’aggrave ; deux combattants survivent seuls à cette sanglante hétacombe : l’archevêque Turpin et Roland, qui vient de voir expirer son frère d’armes Olivier. Les deux guerriers résistent toujours ; les Sarrasins entendent les clairons de l’armée de Charlemagne ; ils se troublent ; ils prennent la fuite. Cependant l’archevêque est mortellement blessé ; épuisé de forces et de sang, Roland retrouve assez de vigueur pour aller chercher les corps de ses compagnons et les déposer aux pieds de Turpin, qui meurt en les bénissant. Roland vit encore ; vainement il essaye de briser son épée contre un rocher, la pierre éclate sous l’acier. Alors se couchant sur l’herbe verte, la tête tournée vers l’ennemi, il la place sous lui et meurt les mains jointes. Les anges du Très-Haut viennent recueillir cette âme héroïque. Charlemagne paraît enfin avec son armée. Roland n’est plus ; mais il sera vengé par la défaite et la mort de Marsile, la destruction d’une nouvelle armée d’infidèles, le supplice et l’infamie du traître Ganelon.
Charlemagne est de retour à Aix. Aude, la fiancée de Roland, vient au-devant de lui : « Où est Roland, dit-elle ? — Tu me demandes des nouvelles d’un homme mort, répond Charles ; en échange, je te donnerai mon fils Louis. Je ne peux mieux te dire. — Ce mot m’est étrange, reprend Aude ; ne plaise à Dieu que je survive à Roland. » Et pâlissant, elle tombe aux pieds de Charlemagne. L’empereur la relève, la croyant évanouie ; mais sa tête s’incline sur ses épaules : Aude était morte. On procède ensuite au jugement de Ganelon. Pinabel de Sorence prend la défense du traître ; Thierry l’accuse et offre la bataille. Le combat judiciaire est ordonné ; Pinabel succombe, et Ganelon, jugé coupable, est écartelé.
Divers passages de ce beau poëme rappellent, il est vrai, certains traits du poëme du Cid ; mais n’oublions pas que la Chanson de Roland est bien antérieure à la romance castillane. Le plagiaire n’est donc pas le trouvère français.
Pour être juste, il faut que nous disions que si les vaincus de Roncevaux ont leur épopée funèbre, les montagnards vainqueurs ont leur hymne de triomphe sur cette même journée. Ce chant de victoire ou d’extermination, le Chant d’Altabiçar, a été enregistré par l’histoire, comme un témoignage authentique. Il est d’une étrange et sauvage beauté. Quoi qu’il en soit de la question historique, qui n’a rien à faire ici, le monument de notre gloire nationale et de notre poésie est entouré de l’admiration générale. Voici en quels termes l’a jugé M. H. Martin : « Quelle force dans cette simplicité ! quelle hauteur de sentiments exprimée dans cette langue informe encore ! quelle grande ordonnance ! quelle unité dans le plan et la marche du poëme ! quelle vérité, quelle profondeur dans les caractères ! quelles figures que celles de Charlemagne, de Roland, d’Olivier, de Ganelon, si différent du traître vulgaire des romans postérieurs ! La poésie héroïque a-t-elle, dans aucun temps et dans aucun pays, rien de plus émouvant et de plus grandiose que les incidents relatifs au cor et à l’épée de Roland, que ce bouleversement de la nature s’ébranlant tout entière en signe de deuil au moment où le héros va mourir, que le tableau de la mort de Roland et des douze pairs ? »
Ce qui distingue tout d’abord la Chanson de Roland de tout ce qu’ont produit les trouvères et les troubadours jusqu’à l’apparition de Dante, c’est l’unité de composition, l’enchaînement de l’ensemble. Il est seulement fâcheux que le poëme ne prenne pas fin après la mort même de Roland ; il est vraisemblable que cette dernière partie, hors de proportion avec le reste de l’œuvre, était moins développée dans la composition primitive, plus sobre et plus substantielle que les copies rajeunies par les trouvères. Aucune autre chanson de geste, aucune chronique rimée ne présente ni cet ordre ni cette clarté ; ici, l’invention se soumet à une constante discipline. Mais, s’il y a création, y a-t-il invention ? Tout à l’opposé des poëmes du moyen âge, dont le fond est fabuleux, même lorsque les personnages portent des noms historiques, la Chanson de Roland repose sur un canevas réel et solide ; l’histoire ne fait que se transformer en légende.
Ce qui distingue encore la Chanson de Roland, c’est l’amour de la patrie, si exceptionnel dans les œuvres du même genre ; c’est encore le caractère prêté par le poëte au personnage qui domine toute la composition. Les auteurs des poëmes carlovingiens sacrifient Charlemagne à ses barons, qui gardent le principal rôle. Le but de ces trouvères est de reporter sur les feudataires la gloire de Charlemagne, pour faire leur cour à leurs protecteurs, ennemis du pouvoir royal, qui allait se servir des communes contre la féodalité. Le poëte de la Chanson de Roland reconnaît à Charlemagne l’autorité, la grandeur, la majesté ; il glorifie cette figure imposante pour glorifier la patrie. Il nous le montre aimé et obéi de tous, souverainement juste et souverainement puissant. Le vieux poëte diffère plus encore des trouvères par sa manière de comprendre et d’exprimer l’amour, et par l’austérité du sentiment religieux. Pour décrire la mort de la belle Aude, la fiancée de Roland, il s’en tient à une expressive concision ; dans tout le poëme, on n’entrevoit que deux figures de femmes. Le contraste est plus frappant encore quant au sentiment religieux : les héros des trouvères sont des dévots formalistes, qui paradent dans leurs exercices de piété ; Roland et ses compagnons sont les soldats fervents et soumis d’une croisade. La guerre sainte devait être dans le poëme ; elle était dans tous les esprits. Le vieux poète ne prêche pas la croisade, mais il la fait pressentir. Aucune autre composition épique ne célèbre, comme la Chanson de Roland, le malheur sublime, le revers de la patrie. Toutes chantent la victoire, le succès : celle-ci a voulu
immortaliser le souvenir des Thermopyles de
la France. Elle a voulu glorifier et exalter le
martyre du drapeau ! Aucun poème ne mérite
à plus juste titre le nom d’épopée : tout y est
épique, sans artifice, sans imitation, sans faux
merveilleux. Sujet historique, national et religieux ;
souvenirs grandioses, croyances et
sentiments populaires ; connaissance du cœur
humain, éloquence de l’âme ; descriptions saisissantes
et rapides ; grandeur naïve et franchise
sincère des héros, c’est bien là le caractère
d’une Iliade, d’un poème homérique,
auquel il ne manque, suivant M. Génin, que
d’être écrit en grec. « Même aux endroits les
plus faibles et les plus négligés, dit M. Vitet,
dans les parties accessoires du poëme, que de
traits grandioses qui le relèvent et l’ennoblissent ! Et quand nous sommes au cœur même du sujet, depuis l’instant où l’archevêque donne à ses compagnons la bénédiction suprême, jusqu’au dernier soupir de Roland,
quelle série de tableaux, de pensées, de sentiments,
tous plus épiques les uns que les autres !
Devant ces admirables scènes, un seul
mot vient à l’esprit, le mot sublime. Les plus
grands spectacles de la nature soulèvent-ils
dans l’âme de plus profondes émotions ? » Ne
soyons donc point surpris si la Chanson de Roland a été pendant plusieurs siècles la Marseillaise de la vieille France.
Le 13 octobre 1066, au moment où les armées d’Harold et de Guillaume allaient se prendre corps à corps dans les plaines d’Hastings, un cavalier normand nommé Taillefer sortit des rangs, lança son cheval en avant du front de bataille, et, pour préparer ses compagnons à vaincre ou à mourir, entonna la Chanson de Roland. Les historiens les plus dignes de foi parlent tous de ce chant carlovingien inaugurant le combat, et répété en chœur par les soldats du duc de Normandie, déjà maître de l’Angleterre.
Il est fait mention de la Chanson de Roland dans tout le moyen âge, principalement au XIIe et au XIIIe siècle ; on prétend même que nos armées la chantaient encore au XIVe siècle. M. Vitet dit avec raison : « Plus on lira la Chanson de Roland, plus on y verra, non-seulement les traces évidentes d’une inspiration native, mais le germe, et parfois la première floraison d’un art exquis. À côté de ces beautés grandioses dont tout d’abord on est frappé, et qui viennent moins du talent du poète que de l’énergie de sa croyance, il en est d’autres plus délicates, et qui doivent peut-être exciter plus de surprise. Où donc ce trouvère illettré a-t-il pris le secret de ces dialogues pleins de finesse ? D’où lui vient l’art de conduire une scène, d’en diriger l’action, d’en suspendre l’intérêt avec tant d’à-propos ? Ce savoir-faire se mêle à une telle ignorance ! Homère, outre le privilège de parler, quatre siècles à l’avance, la langue de Sophocle, avait aussi le don d’en savoir autant à lui seul que les sept sages réunis. Notre poète ne sait rien ; de chronologie, pas un mot, moins encore de géographie ; il ignore tout ce qui s’enseigne, mais il connaît le cœur humain, il le connaît à fond, il en sait les plus secrets détours, il sait mieux qu’un lettré dessiner un caractère, témoin ce portrait de Roland, cette vivante image, qui, dans les traits d’un homme étudiés d’après nature, nous montre ceux d’un peuple tout entier ; car Roland, c’est la France, c’est son aveugle et impétueux courage ; Azincourt et Poitiers, aussi bien que Roncevaux, sont là pour confirmer l’exacte ressemblance, la prophétique vérité de ce caractère de Roland. »
M. Vitet n’est plus le seul à placer à un rang exceptionnel parmi les poésies du moyen âge la Chanson de Roncevaux. Qu’on fasse une large part à la rudesse de la forme et à l’imperfection du langage, il n’en faudra pas moins admirer la grandeur du dessin, la vérité de la couleur, l’énergie de l’émotion et la profondeur des sentiments. La France a son épopée.
Voir aussi
- Notes de la rédaction
- ↑ Ces chiffres correspondent à la première version de 1837. Le nombre de vers généralement admis est de 4002. La dernière laisse de l'édition de 1869 est numérotée 296 (CCXCVI) voir FPM, Chanson de Roland (1869) F. Michel, page 122