Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CLX : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))
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Version du 13 juillet 2022 à 17:26

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Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur le feuillet 39 verso du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine P.

Elle est numérotée

  • CLXI chez Francisque Michel.
  • CLIX chez Edmund Stengel.


 
Page78-2140px-La Chanson de Roland - MS Oxford.djvu.jpg

Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : WikiSource [1]

LA DERNIÈRE BÉNÉDICTION DE L’ARCHEVÊQUE

CLXII

Païen s’en fuient curuçus e iret, Païens s’enfuient, courroucés et pleins d’ire ;
2165 Envers Espaigne tendent de l’ espleiter. Ils se dirigent en hâte du côté de l’Espagne.
Li quenz Rollanz ne’s ad dunc enchalcez, Le comte Roland ne les a pas poursuivis,
Perdut i ad Veillantif sun destrer, Car il a perdu son cheval Veillantif.
Voellet o nun, remés i est à pied. Bon gré, mal gré, il est resté à pied.
A l’ arcevesque Turpin alat aider, Le voilà qui va aider l’archevêque Turpin ;
2170 Sun helme ad or li deslaçat de l’ chef, Il lui a délacé son heaume d’or sur la tête :
Si li tolit le blanc osberc leger, Il lui a retiré son blanc haubert léger ;
E sun blialt li ad tut detrenchet, Puis il lui met le bliaut tout en pièces,
En ses granz plaies les pans li ad butet, Et se sert des morceaux pour bander ses larges plaies.
Cuntre sun piz puis si l’ ad embracet, Il le serre alors étroitement contre son sein
2175 Sur l’erbe verte puis l’ad suef culchet, Et le couche doucement, doucement, sur l’herbe verte.
Mult dulcement li ad Rollanz preiet :
Ensuite, d’une voix très-douce, Roland lui fait cette prière :
« E ! gentilz hom, kar me dunes cungied, « Ah ! gentilhomme, donnez-m’en votre congé :
« Noz cumpaignuns, que oümes tant chers, « Nos compagnons, ceux que nous aimions tant,
« Or sunt il mort, ne’s i devum laisser ;
« Sont tous morts ; mais nous ne devons point les délaisser ainsi.
2180 « Jo’es voeill aler querre e encercer, « Écoutez : je vais aller chercher tous leurs corps ;
« Dedevant vus juster e enrenger. »
« Puis je les déposerai l’un près de l’autre à la rangette devant vous.
Dist l’Arcevesques : « Alez et repairez. « — Allez, dit l’Archevêque, et revenez bientôt.
« Cist camps est vostre, mercit Deu ! e li mens. » Aoi. « Grâce à Dieu, le champ nous reste, à vous et à moi ! »

Voir aussi

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