Chanson de Roland/Manuscrit d'Oxford/Laisse CXXXIX : Différence entre versions

De Wicri Chanson de Roland
(Transcription et traduction par Léon Gautier (1872))
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Version du 13 juillet 2022 à 08:07

Cette page introduit la laisse CXXXIX (139) en suivant l'organisation propre au manuscrit d'Oxford.

Dans le manuscrit d'Oxford

La laisse est contenue sur les feuillets 33 verso et 34 recto du manuscrit.

Elle démarre par une lettrine R.

Elle est numérotée

  • CXL chez Francisque Michel ;
  • CXXXVIII chez Edmund Stengel.


 
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Transcription et traduction par Léon Gautier (1872)

Source : Wikisource[1]

LA DÉROUTE

CXLI

Rollanz reguardet es munz e es lariz, Roland jette les yeux sur les monts, sur les landes :
De cels de France i veit lanz morz gesir, Que de cadavres français il y voit étendus !
E il les pluret cum chevalers gentilz : En noble chevalier il les pleure :
« Seignurs baruns, de vus ait Deus mercit ! « Seigneurs barons, que Dieu prenne pitié de vous :
1855 « Tutes voz anmes otreit-il Paréis ! « Qu’à toutes vos âmes il octroie le Paradis ;
« En seintes flurs il les facet gesir ! « Qu’il les fasse reposer en saintes fleurs !
« Meillurs vassals de vus unkes ne vi. « Jamais je ne vis meilleurs vassaux que vous.
« Si lungement tut tens m’avez servit !
« Vous m’avez tant servi, servi sans trêve pendant tant d’années !
« Ad oes Carlun si granz païs cunquis ! « Vous avez fait de si vastes conquêtes pour Charlemagne !
1860 « Li Emperere tant mare vus nurrit !
« Et c’est donc pour une telle mort que l’Empereur vous aura élevés et nourris !
« Tere de France, mult estes dulz païs, « Ô terre de France, quel beau pays vous êtes !
« Hoi desertez à tant rubeste exill ! « Mais vous voilà veuve aujourd’hui, après un tel désastre.
« Baruns Franceis, pur mei vus vei murir :
« C’est pour moi, barons de France, que je vous vois mourir ainsi,
« Je ne vus puis tenser ne guarantir ; « Et je ne vous puis défendre, et je ne vous puis sauver !
1865 « Aït vus Deus, ki unkes ne mentit ! « Que Dieu vous aide, Celui qui jamais ne mentit.
« Oliver, frere, vus ne dei jo faillir ;
« Olivier, mon frère Olivier, je ne dois pas du moins te faire défaut,
« De doel murrai, s’ altre ne m’i ocit. « Si l’on ne me tue pas ici, la douleur me tuera.
« Sire cumpainz, alum i referir ! » Aoi. « Allons, sire compagnon ! retournons frapper les païens. »

Voir aussi

Notes
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