Guillaume de Gellone

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Guillaume de Gellone
Décès : Saint-Guilhem-le-Désert
812


Guillaume ou Guilhem de Gellone ou d'Aquitaine, surnommé le Grand (né entre 750 et 755 - mort entre le et le [1]) est un noble important et une personnalité militaire du royaume d'Aquitaine de l'époque carolingienne. Il fut comte de Toulouse, duc d'Aquitaine et marquis de Septimanie dans les années 790, avant de fonder l'abbaye de Gellone en 804 et de s'y retirer.

Issu de la famille des Guilhelmides, apparentés aux Pippinides et aux Carolingiens, il grandit certainement à la cour royale franque. Il reçoit d'importantes fonctions de commandement en Aquitaine, en Septimanie et dans la marche d'Espagne, où il conseille le jeune roi d'Aquitaine, Louis, organise la défense du territoire, repousse les incursions musulmanes, et participe à la conquête de Barcelone en 801.

Guillaume a inspiré au XIIe siècle le personnage de Guillaume d'Orange dans la chanson de geste Guillaume au court nez.

Biographie

Guillaume comte de Toulouse

En 790, Charlemagne démet Chorson de ses fonctions et le remplace par son cousin Guillaume. Celui-ci est dès lors le principal responsable de la défense du royaume d'Aquitaine.

En 793, l'émir de Cordoue Hicham Ier profite que son royaume soit pacifié pour lancer plusieurs guerres saintes contre les royaumes chrétiens du nord de la péninsule. En 791, il vainc à Burbia le roi des Asturies, Bermude Ier. En 793, il regroupe une armée de 100 000 hommes, dont la moitié doit attaquer à nouveau le royaume des Asturies et l'autre moitié le royaume franc. Abd-al-Malik ibn Abd-al-Wahid ibn Mughith, le général d'Hicham Ier, s'empare d'abord de Gérone, puis pénètre en Septimanie dont il ravage le territoire et la ville de Narbonne afin de faire du butin. Bataille de l'Orbiel, Guillaume se porte à sa rencontre et l'affronte près de Carcassonne à Villalier sur les rives de l'Orbiel: il est battu, mais sa résistance acharnée épuise les musulmans, qui doivent battre retraite en Espagne. Les combats se poursuivent de façon sporadique en Septimanie jusqu'en 795, sans que les musulmans parviennent à progresser[2]. Cette défaite de Guillaume a été minimisée dans les chroniques franques tandis que les auteurs arabes ont insisté sur son importance, notamment sur l'abondance du butin[3].

Les nouvelles offensives dans la marche d'Espagne

À partir de 796, l'émirat de Cordoue connaît des troubles : profitant de la succession difficile de Hicham Ier, remplacé par son fils al-Hakam Ier, le roi des Asturies [[Alphonse II -|Alphonse II -]] passe à l'offensive et s'empare de Lisbonne en 798. La même année, ce sont les oncles d'al-Hakam, Sulayman et Abdallah, qui demandent également l'aide de Charlemagne[4]. Afin de préparer la conquête, Guillaume convoque à Toulouse une assemblée à laquelle assistent Alphonse II des Asturies et le rebelle musulman Bahlul ibn Marzuq[5].

Les préparatifs de guerre prennent du temps, mais à la fin de l'année 800, Guillaume est aux côtés de Louis d'Aquitaine pour conquérir Barcelone : trois armées, l'une menée par le comte de Gérone, Rostaing, l'autre par Guillaume et la dernière par Louis se rejoignent pour mettre le siège devant la ville. Guillaume reçoit le commandement d'une partie de l'armée chargée de s'établir en territoire musulman, entre Lérida (Lleida, en catalan) et Saragosse, afin d'arrêter les troupes musulmanes qui pourraient venir en renfort depuis Cordoue. Il attaque et pille les villes de Huesca et de Lérida, favorisant également la révolte des Basques de Pampelune, qui s'affranchissent de l'autorité musulmane. Il repousse, à la fin de l'année, une armée de secours près de Saragosse[6]. En , le wali musulman de Barcelone, Haroun, ouvre les portes de sa ville aux troupes de Guillaume, qui entre dans la ville avant l'arrivée de Louis d'Aquitaine. La date de cette prise de Barcelone, le 3 ou le 4 avril 801, est discutée[7]. La ville de Barcelone et sa région, érigée en comté, sont intégrés à la marche d'Espagne et confiés à Bera, le comte de Gérone, de Razès et de Conflent.

En 804, Guillaume ne semble pas participer aux opérations de conquête menées par Bera afin de consolider les positions franques de la marche d'Espagne, toujours sous la menace d'offensives musulmanes. Ce dernier organise une expédition contre Tarragone et Tortose, mais sa tentative échoue et il est repoussé.

Voir aussi

Notes
  1. Modèle:Harvsp.
  2. Gauthier Langlois, « Aux origines de la chanson de geste Guillaume d’Orange : traditions historiques et légendaires musulmanes et chrétiennes autour de la razzia sarrasine de 793 en Languedoc », Les rapports entre les religions, dans le Midi, des origines à nos jours, Actes du 63e Congrès de la Fédération historique Midi-Pyrénées - Castres 2017,‎ , p. 77-93.
  3. Philippe Sénac, Les Carolingiens et al-Andalus (VIIIe – IXe siècles), Paris, Maisonneuve & Larose, , 154 p. (ISBN 978-2-7068-1659-8), p. 64-69.
  4. Modèle:Ca Ramon d'Abadal i de Vinyals, El domini carolingi a Catalunya, Institut d'Estudis Catalans, 1986, p. 86-92.
  5. Modèle:Es Luis Suárez Fernández, Historia de España Antigua y media, Ediciones Rialp, p. 186-188.
  6. Modèle:En Paul E. Chevedden, « The Hybrid Trebuchet: The Halfway Step to the Counterweight Trebuchet », On the Social Origins of Medieval Institutions, Brill, Leyde, 1998, p. 185.
  7. Josep Maria Salrach, « Guillaume et Barcelone : la formation de la Marche hispanique », Entre histoire et épopée. les Guillaume d'Orange,‎ , p. 25-44 (lire en ligne).

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Est cité(e) en tant que personnalité dans :

  1. La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition populaire/1895/Introduction/Premiers chants
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