Chanson de Roland (1922) Bédier/page 2

De Wicri Chanson de Roland
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Cette page introduit la première page d'une traduction de la Chanson de Roland par Joseph Bédier.

L'original

Chanson de Roland Bedier Int Arch page 2.png

Laisse I


CARLES li reis, nostre emperere magnes,
Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne :
Tresqu’en la mer cunquist la tere altaigne.
N’i ad castel ki devant lui remaigne ;
Mur ne citet n’i est remés a fraindre,
Fors Sarraguce, ki est en une muntaigne.
Li reis Marsilie la tient, ki Deu nen aimet.
Mahumet sert e Apollin recleimet :
Nes poet guarder que mals ne l’i ateignet. aoi.

 


LE roi Charles, notre empereur, le Grand,
sept ans tout pleins est resté dans l’Espagne :
jusqu’à la mer il a conquis la terre hautaine.
Plus un château qui devant lui résiste,
plus une muraille à forcer, plus une cité,
hormis Saragosse, qui est dans une montagne.
Le roi Marsile la tient, qui n’aime pas Dieu.
C’est Mahomet qu’il sert, Apollin qu’il prie.
Il ne peut pas s’en garder : le malheur l’atteindra.

Laisse II

Voir aussi

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Sources