Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier (1850) Méthivier/Chapitre VIII : Différence entre versions
De Wicri Bois
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Version du 1 novembre 2020 à 18:30
Les citoyens Tirepart et Penserouge continuent leur entretien.
Secrets bons à retenir. — Et recette pour faire une révolution.
Mémoires d'outre-tombe d'un peuplier mort au service de la République (2e édition) / par l'abbé J.-S. Méthivier.
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Les citoyens Tirepart et Penserouge continuent leur entretien
- 37 (G) -
- Voici mon dernier mot, disait aux siens le grand démolisseur Voltaire : Mentez, mes amis, mentez ; il en restera toujours quelque chose.
- Ce quelque chose qui reste, après que les bouches menteuses ont soufflé sur un pays, c'est la désorganisation, c'est la ruine.
- Tirepart
- Que voulons-nous? et que veut le peuple ? Le peuple veut moins d'impôts, moins de gros traitements, moins de fonctionnaires et d'employés inutiles, moins de paperasses et de paperassiers qui lui coûtent fort cher ; il veut l'ordre, la paix, la dignité, car cela donne de l'ouvrage et du crédit; il veut d'honnêtes et habiles gens pour gérer les affaires du pays selon les règles de l'économie, de la justice et de l'honneur, voilà ce que veut le vrai peuple français.
Et nous, que voulons-nous ?
- Penserouge
- Nous voulons aussi tout cela, et c'est pour que le peuple jouisse promptement de ces avantages que notre énergique dévouement
- 38 (G) -
- descend si souvent en armes dans la rue et dresse tant de barricades.
- Tirepart
- Allons donc, est-ce que vous me prenez pour un niais? Voici en toute sincérité ce que nous voulons. Nous voulons les bonnes places, les gros traitements, les honneurs, et surtout le maniement des deniers publics, parce qu'il en reste toujours quelque chose aux doigts ; en un mot, nous voulons être les maîtres dans l'Assemblée nationale, dans le gouvernement, dans l'administration, dans l'armée et jusque dans les écoles, parce que, d'après nos principes, il vaut mieux commander qu'obéir.
Voir aussi
- Notes de l'article
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