Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Oiseaux/Palmipèdes/Oie
L'oie
Dans la famille des Palmipèdes cette page introduit l'oie.
L'oie
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Elle se distingue du cygne à son corps moins gros, à
son col plus court et plus raide, à ses pieds élevés, moins
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écartés et plus portés en avant; elle se distingue du
canard par son bec plus court que la tête, plus étroit en
avant qu'en arrière, plus haut que large à sa hase. Le
mâle s'appelle jars. La femelle fait son nid à terre et y
pond de six à huit œufs qu'elle couve pendant plus d'un
mois. L'oiseau marche et pourvoit à sa nourriture dès
qu'il est sorti de sa coquille. L'oie a la vue et l'ouïe
excellentes, l'histoire des oies du Capitole prouve sa
vigilance.
Elle ne mérite point sa réputation de stupidité ; à l'état sauvage, pendant ses migrations, elle a recours à des combinaisons qui prouvent un instinct supérieur les oies voyagent par troupes sur deux lignes formant un angle aigu le mâle qui conduit se tient au sommet de l'angle et va se placer à l'extrémité de l'une des lignes lorsqu'il est fatigué elles devinent la. plupart des ruses des chasseurs et font échouer leurs plus habiles stratagèmes.
On élève des oies dans toute la France on les engraisse
spécialement pour leur foie à Strasbourg et à Toulouse
pour faire des pàtés bien connus; elles aiment surtout
le trèfle, la chicorée et la laitue. La peau garnie de son
duvet est en fourrure estimée; les grosses plumes de
l'aile servent pour écrire. Les oies sauvages diffèrent peu
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de nos oies domestiques elles partent du Nord et arrivent
en France vers la fin d'octobre.
L'oie rieuse, grise et noire, est ainsi nommée à cause de son cri qui a quelque ressemblance avec le rire de l'homme.
Voir aussi
- Source
- Galica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1464595/f221
