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De Wicri Animaux

Fourmis



Cette page introduit l'espèce « Fourmis », dans le chapitre sur Les hyménoptères, de la section Les insectes, du Buffon illustré de la jeunesse.

Fourmis

Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f303.jpg[295]

 

Fourmis

 

Les fourmis, si vantées par leur travail et leur économie, vivent en société dans des domiciles appelés fourmilières. On connaît en France deux espèces de fourmis la grosse fourmi des bois et la petite fourmi des jardins. Chaque fourmilière contient des nulles, faciles à distinguer par la petitesse de leurs corps et la grosseur de leurs yeux des femelles, grosses, grandes, armées d'un aiguillon à l'anus et des ouvrières, armées pareillement d'un aiguillon, mais qui n'ont pas d'ailes. Les mâles sont peu sédentaires, les ouvrières et les femelles sont toujours au logis, excepté pendant le temps des provisions.

Les fourmis vivcnt de fruits, de graines, d'insectes morts, de charognes, de sucre, etc. si on leur jette un lézard, un crapaud, un oiseau ou un rat, elles le dissèquent mieux que ne pourrait le fairc le plus babile naturaliste. Elles ne gardent point de nourriture en préserve, comme on l'avait pensé elles mangent sur-le-champ le butin apporté dans leur habitation et rejettent leurs restes dehors.

Les larves des fourmis sont blanches et oblongues les ouvrières en ont le plus grand soin et les apportent régulièrement l'entrée de leur souterrain pendant les beaux jours d'été, pour les exposer aux rayons du soleil. Après la naissance des larves, les mâles et la plus grande partie des femelles périssent, et, l'hiver venu, on ne trouve guère dans les fourmilières que les ouvrières engourdies qui ne sortiront de leur léthargie qu'au printemps.

Parmi les fourmis étrangères, nous citerons les visitatrices Buffon illustré de la jeunesse - 1893 Gallica page f303.jpg[295] de Surinam, qui délivrent l'homme des araignées et d'autres insectes les grosses fourmis d'Amérique, qui, en une seule nuit, dégarnissent des arbres entiers de leurs feuilles les fourmis mineuses, des Indes-Orientales, qui marchent dans des galeries souterraines, qu'elles se creu-- sent elles-mêmes, malgré les obstacles de toutes sortes pour exécuter leur travail, elles se partagent en deux bandes.: les unes apportent les parcelles de terre destinées à garnir la voûte, les autres fournissent la matière vis- queuse qui sert de ciment; les saccharivores d'Amérique, redoutées surtout des planteurs elles peuvent détruire en une nuit des centaines de cannes à sucre, qu'elles rongent par la racine et par les feuilles; clles attaquent la volaille, les bestiaux, les enfants au berceau les rivières, les torrents des montagnes ne les arrêtent pas dans leur marche les premières de la troupe s'attachent à un morceau de bois, forment une clmîne, se cram- ponnent aux deux rives et servent ainsi de pont sur lequel toutes les autres passent sans danger.


Voir aussi

Source
Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1464595/f303