Buffon illustré de la jeunesse - 1893/Mammifères/Sauvages/Fouine
La fouine
Cette page introduit l'article « La fouine » du Buffon illustré de la jeunesse
La fouine
[36]
La fouine a la physionomie très fine, l'œil vif, le
saut léger, les membres souples, le corps flexible, tous
les mouvements très prestes; elle saute et bondit plutôt
qu'elle ne marche elle grimpe aisément contre les mu-
railles qui ne sont pas bien enduites, entre dans les co-
lombiers, les poulaillers, etc., mange les œufs, les pi-
geons, les poules, etc., en tue quelquefois un grand
nombre et les porte à ses petits elle prend aussi les sou-
ris, les rats, les taupes, les oiseaux dans leurs nids. Elle
s'apprivoise à un certain point; mais elle ne s'attache pas,
et demeure toujours assez sauvage puur qu'on soit obligé
de la tenir enchaînée.
_-_Google_Chrome_02_07_2024_10_39_06.jpg)
Les fouines s'établissent, pour mettre bas, dans un ma-
gasin à foin, dans un trou de muraille, où elles poussent
de la paille et des herbes ces animaux ne vivent que huit
ou dix ans. Ils ont une odeur de faux musc, qui n'est pas
absolument désagréable leur chair a un peu de cette
odeur; cependant celle de la marte n'est pas mauvaise à
manger celle de la fouine est plus désagréable, et sa
peau est moins estimée.
[37]
La fouine se trouve dans la plupart des climats tempé-
sés et même des climats chauds; mais elle ne se rencontre pas dans les pays du Nord. Comme rareté, on peut citer
les fouines de Madagascar.
