Coati (Larousse - G.D.U. XIXe siècle)

De Wicri Animaux
Pierre Larousse Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.png Grand Larousse du XIXe siècle (2).JPG

Cet article est extrait du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.

Il reprend l'article Coati

L'article

COATI s. m. (ko-a-ti). Mammifère Genre de carnassiers plantigrades de l'Amérique du Sud, voisins des ratons, et dont la taille est celle du chat domestique  : Les coatis sont des animaux de forêt qui grimpent aisément. (P. Gervais.)

Encyclopédie Confondus d'abord avec les ours, les coatis en diffèrent surtout par la longueur de leur museau, qui est une espèce de boutoir dépassant de plus de 0 m. 03 la mâchoire inférieure. Ils ont la taille du chat domestique. Leur forme n'est pas sans grâce. Ils ont le poil. noir, brunâtre, roux ou varié de ces diverses teintes. Leur queue, qu'ils portent rélevée, est longue et souvent mêlée de brun ou de grisâtre. Leurs pattes sont terminées par cinq doigts armés d'ongles robustes ; aussi grimpent-ils avec facilité sur les arbres. Les coatis habitent les grandes forêts de l'Amérique, et vivent généralement en petites troupes. Essentiellement carnivores, ils se nourrissent d'oiseaux, d'œufs, de mollusques, de serpents, de tortues, quelquefois de fruits. Ils fouissent avec leur groin pour se procurer des insectes et des larves. Leur odorat est extrêmement développé, et, la sensibilité tactile paraît résider surtout dans le museau, qu'ils remuent continuellement. Ce sont des animaux inquiets, turbulents, curieux, tracassiers, et, bien qu'ils soient de mœurs douces et faciles à apprivoiser, on ne peut jamais les abandonner à eux-mêmes, parce qu'ils déplacent ou renversent tout ce qui est à leur portée. On en connaît deux espèces, le coati toux, coati social ou coati purum, et le coati Iran, coati solitaire ou coati monde. Ces deux espèces ont l'une pour l'autre une antipathie singulière. Le coati noirâtre de Buffon, coati çuadje de G. Saint-Hilaire, est aujourd'hui considéré Comme une simple variété. On ne fait la guerre aux coatis que pour leur fourrure, qui, du reste, est médiocre et peu employée. Le chasseur fait-il mine d'abattre l'arbre sur lequel il en surprend une bande, chaque animal se laisse tomber aussitôt comme une masse inerte et gagne le fourré voisin.


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